occlusion [ ɔklyzjɔ̃ ] n. f.
• 1808; bas lat. occlusio
1 ♦ Chir. Opération consistant à rapprocher les bords d'une ouverture naturelle.
2 ♦ (1812) Oblitération d'un conduit ou d'un orifice. ⇒ obstruction; atrésie. Occlusion intestinale, déterminant l'arrêt du cours des matières contenues dans l'intestin. ⇒ iléus. Occlusion coronaire (⇒ thrombose) , lymphatique.
3 ♦ (1868) Fermeture complète. Occlusion des paupières. Occlusion du canal buccal dans la prononciation des occlusives.
♢ Contact des dentures inférieure et supérieure par le jeu des muscles de la mâchoire. Occlusion équilibrée, normale. Occlusion bouleversée (malocclusion).( Adj. OCCLUSAL, ALE, AUX . Harmonie, dysharmonie occlusale.)
4 ♦ (1869; repris angl. occlusion) Techn. Propriété que possèdent certains solides d'absorber les gaz.
● occlusion nom féminin (bas latin occlusio, -onis, action de fermer) Opération chirurgicale consistant à rapprocher les bords d'une ouverture naturelle (par exemple, les paupières, les lèvres). Oblitération pathologique d'un conduit naturel. Fermeture complète et momentanée en un point du conduit vocal, réalisée par le contact de deux articulateurs (lèvres), par la fermeture des cordes vocales (occlusion glottale) ou par l'application de la langue (pointe, lame, dos) sur le palais (alvéoles, palais dur, palais mou). Emprisonnement de substances par d'autres à l'aide de mécanismes divers (absorption, adsorption, combinaison, etc.). Mécanisme qui conduit au rejet en altitude des langues d'air chaud de la dépression tempérée ; perturbations qui en résultent. ● occlusion (expressions) nom féminin (bas latin occlusio, -onis, action de fermer) Occlusion dentaire, positionnement des dents du maxillaire supérieur par rapport aux dents du maxillaire inférieur lorsque la bouche est fermée. Occlusion gazeuse, cavité remplie de gaz qui se forme dans une pièce brute de coulée. Occlusion intestinale, obstruction partielle ou totale de l'intestin grêle ou du côlon. Occlusion de l'œil, oblitération de l'œil ou obstruction d'une ouverture ou d'un vaisseau de cet organe.
occlusion
n. f. Rapprochement des bords d'une ouverture naturelle. L'occlusion des paupières.
|| MED Occlusion intestinale: oblitération interrompant le transit des matières fécales et des gaz.
⇒OCCLUSION, subst. fém.
I. —[Correspond à occlure A]
A. —1. MÉD., CHIR. Rapprochement, physiologique ou pathologique, des bords d'une ouverture ou d'un conduit naturel (d'apr. MAN.-MAN. Méd. 1980). Ils ont pu constater que, dans l'angine diphthéritique la plus intense, l'occlusion de la glotte n'était jamais complète (BRETONNEAU, Inflamm. tissu muqueux, 1826, p.326). Dans l'occlusion de l'oeil, elle [la paupière inférieure] s'élève légèrement (RICHER, Nouv. anat. artist., t.2, 1920, p.134):
• 1. La plupart des parkinsoniens présente une fixité du regard. Parfois on observe des crises d'occlusion des paupières...
QUILLET Méd. 1965, p.347.
— En partic.
a) MÉD. Occlusion intestinale. Oblitération fonctionnelle ou organique du conduit intestinal interrompant de façon totale et durable le libre transit des matières et des gaz (d'apr. Méd. Flamm. 1975). Synon. iléus. Une occlusion aiguë de l'intestin grêle, des douleurs pancréatiques ou, celles, atroces, des torsions d'organes peuvent être évoquées (QUILLET Méd. 1965, p.159):
• 2. Quelques jours plus tard, je vis pour la première fois de ma vie mourir quelqu'un: mon oncle Gaston, brusquement emporté par une occlusion intestinale.
BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p.214.
b) CHIR. Occlusion des paupières. Fermeture des paupières dans le cas d'inflammation de la cornée. (Dict. XIXe et XXe s.).
2. STOMATOLOGIE. ,,Situation de contact entre les dents supérieures et inférieures lorsque les deux mâchoires sont rapprochées`` (MAN.-MAN. Méd. 1980).
3. LING. Interruption du libre écoulement de l'air phonatoire par fermeture momentanée complète du canal vocal. L'occlusion peut être buccale si elle se produit en un point ou un autre de la cavité buccale [t, d, k, g] (Ling. 1972).
4. MÉTÉOR. Processus de diminution progressive, puis disparition d'une zone d'air chaud à la surface terrestre par jonction de masses d'air froid, qui initialement précèdent le front chaud et suivent le front froid; front chaud restant entre deux masses d'air froid après leur jonction (d'apr. VILLEN. 1974). Synon. front occlus.
B. —1. P. anal. Obturation d'une ouverture, d'un conduit. Si l'on emploie (...) les pots à lait à large ouverture, il sera nécessaire pour effectuer l'occlusion (...) d'avoir recours à des obturateurs en caoutchouc assujettis avec des bagues de même matière (POURIAU, Laiterie, 1895, p.357).
2. P. anal. ou au fig., littér. et rare. Fermeture. Il y avait dans toute sa personne (...), dans l'auguste occlusion sereine de son regard divinement fermé à la terre (...) un voisinage exquis de l'ange (HUGO, Homme qui rit, t.2, 1869, p.67).
— [Le compl. désigne ce qui occlut] Ces pentes couvertes d'arbustes corail (...) suivent toutes les variations du jour, pour prendre, au crépuscule, une teinte sombre et sanglante qui résiste, fort avant dans la nuit, à l'occlusion des ténèbres (ARNOUX, Chiffre, 1926, p.24).
II. —CHIM., PHYS. [Correspond à occlure B] Capacité que présentent certains métaux, notamment lorsqu'ils sont réduits en poudre, d'absorber et de retenir des gaz. Occlusion de l'hydrogène par le platine (DUVAL 1959).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. a) 1808 «opération qui consiste à occlure, pendant plus ou moins longtemps, les paupières d'un malade atteint de kératite» (DE WENZEL, Manuel de l'oculiste, t.1, p.445); 1812 «fermeture morbide d'un conduit naturel (terme de médecine)» (MOZIN-BIBER); 1832 «état des intestins, lorsque la cavité se trouve bouchée en quelque endroit» (RAYMOND); 1868 «action de fermer et son résultat» (LITTRÉ); b) 1868 chim. et phys. (De l'occlusion du gaz hydrogène par les métaux par M. Th. Graham ds Annales chim. et phys., 4e série, t.14). Empr. au b. lat. occlusio «action de boucher, obstruction». Le sens b est empr. à l'angl. occlusion att. dès 1866 (NED).
occlusion [ɔklyzjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1808; bas lat. occlusio « action de fermer », du supin de occludere « fermer ».
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♦ Action d'occlure; état de ce qui est occlus.
1 Chir. Opération consistant à rapprocher les bords d'une ouverture naturelle. || Occlusion des paupières d'un œil atteint de kératite.
➪ tableau Lexique de la chirurgie.
2 (1812). Cour. Oblitération (d'un conduit, d'un orifice). — Spécialt. || Occlusion intestinale, déterminant l'arrêt du cours des matières contenues dans l'intestin. ⇒ Iléus. Absolt. || L'occlusion peut survenir par suite d'étranglement, de volvulus, par la présence de calculs biliaires, de corps étrangers.
➪ tableau Principales maladies et affections.
3 (1868). Didact. Fermeture complète. || Occlusion des paupières. || Occlusion du canal buccal dans la prononciation des occlusives (→ Aperture, cit.).
♦ Spécialt. a Contact des dentures inférieure et supérieure par le jeu des muscles de la mâchoire. || Occlusion équilibrée, normale. || Occlusion bouleversée. ⇒ Malocclusion. || Position des dents lors de l'occlusion. ⇒ Articulé (dentaire), engrènement (dentaire). || Plan d'occlusion : « plan formé par la ligne de contact des molaires et du bloc incisif » (Dict. odonto-stomatologique, Suppl. no 24, févr. 1968). || Relatif à l'occlusion. ⇒ Occlusal.
b Phonét. Réalisation d'une occlusive.
4 (1869, Année sc. et industr. 1870, p. 157; angl. occlusion, Schuster). Techn. Propriété que possèdent certains solides d'absorber les gaz.
5 Météor. Front occlus.
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DÉR. Occlusal.
COMP. Occlusodontie, malocclusion.
Encyclopédie Universelle. 2012.