obturation [ ɔptyrasjɔ̃ ] n. f.
• v. 1500; bas lat. obturatio
♦ Action d'obturer; état de ce qui est obturé.
♢ Spécialt Obturation d'une arme à feu, empêchant toute fuite de gaz à travers la culasse. — Plus cour. Obturation dentaire (radiculaire ou coronaire),au moyen de ciments, résines, amalgames, or. ⇒ inlay, plombage.
● obturation nom féminin (bas latin obturatio, -onis) Action ou manière d'obturer : L'obturation d'un conduit. Disposition qui, dans une arme à feu se chargeant par la culasse, empêche toute fuite de gaz à travers les joints de la fermeture. ● obturation (expressions) nom féminin (bas latin obturatio, -onis) Obturation dentaire, insertion d'un matériau dans une cavité dentaire.
obturation
n. f. Action d'obturer. Obturation d'une dent cariée.
⇒OBTURATION, subst. fém.
A. —Action d'obturer (une ouverture, un conduit). Synon. fermeture, colmatage; anton. ouverture. Il faut (...) empêcher l'eau (...) de rentrer à bord. L'obturation se fait au moyen d'un presse-étoupe disposé du côté de l'intérieur (CRONEAU, Constr. nav. guerre, t.2, 1892, p.1170). Il peut arriver que l'obturation soit impossible à réaliser. Il faut alors guider l'écoulement du métal et procéder à la coulée (BARNERIAS, Aciéries, 1934, p.99):
• 1. Un perfectionnement, réglant automatiquement l'obturation du radiateur selon la température permet d'éliminer mon souci conscient.
RUYER, Cybern., 1954, p.86.
— P. méton. Ce qui obture ou sert à obturer (quelque chose). P. métaph. La propriété individuelle, c'est une digue, une levée, une fortification, que dis-je une obturation! (MORAND, Excurs. immob., 1944, p.31).
— Spécialement
1. CHIR. ,,Fermeture à l'aide d'un appareil (obturateur) d'une ouverture congénitale ou accidentelle (voûte palatine)`` (GARNIER-DEL. 1972).
2. ODONTO-STOMATOLOGIE. ,,Action de remplir une carie dentaire avec une matière solide; le résultat de cette opération`` (MAN.-MAN. Méd. 1980). Synon. aurification, plombage. L'obturation des caries se fait avec de multiples produits (QUILLET Méd. 1965, p.178). De petites portions d'amalgame sont condensées fermement dans la cavité par des apports successifs (...) jusqu'à l'édification complète de l'obturation (...). Le finissage et le polissage de l'obturation sont effectués, lors d'une séance ultérieure (Lar. Méd. t.2 1972).
3. PHOT. Action par laquelle l'obturateur d'un appareil photographique ou d'une caméra s'ouvre puis se referme. Les photographies successives résultant d'éclairs extraordinairement brefs (...) ou bien d'obturations dans une cellule de Kerr, déclenchés par un système à répétition (DECAUX, Mesure temps, 1959, p.112).
♦Temps, vitesse d'obturation. Temps, vitesse pendant lequel (laquelle) l'obturateur laisse passer la lumière. Quand on connaît la sensibilité d'une émulsion et qu'on a évalué à l'aide du photomètre (oculaire ou à cellule photo-électrique) la quantité de lumière réfléchie par le sujet, on peut en déduire avec précision l'ouverture du diaphragme et la vitesse d'obturation (PRINET, Phot., 1945, p.43).
B. —Fait de devenir obturé, état de ce qui est obturé. Synon. blocage, bouchage, engorgement. L'obturation de la canule, plutôt que la gêne de la respiration, détermine à l'enlever (BRETONNEAU, Inflamm. tissu muqueux, 1826, p.314). On place une crépine (...) dont la petite base est accolée au tube afin d'éviter l'obturation par coinçage des grains (CHARTROU, Pétroles natur. et artif., 1931, p.59):
• 2. Les stérilités excrétoires relèvent de nombreuses causes. L'obturation des voies spermatiques peut se faire tout au long de leur trajet...
QUILLET Méd. 1965, p.483.
—P. métaph. Je croyais connaître l'ignorance de d'Esparbès. Comme j'en étais loin! (...) son inintelligence est plus étonnante encore que son ânerie. Obturation invincible et sentimentalité diabolique (BLOY, Journal, 1895, p.67).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1507 obturacion (La Nef de santé, f° 38 r° ds GDF.). Empr. au b. lat. obturatio, -onis «action de boucher» (début Ve s.), formé sur le supin obturatum, de obturare «obturer». Bbg. QUEM. DDL t.8.
obturation [ɔptyʀɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1611; obturacion, 1507 (au sens 2); bas lat. obturatio, du supin de obturare.
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1 Action d'obturer, de boucher. || L'obturation d'un trou, d'un conduit.
♦ Spécialt. a Techn. || Obturation d'une arme à feu, empêchant toute fuite de gaz à travers la culasse.
b Chir. Fermeture à l'aide d'un obturateur d'une ouverture congénitale ou accidentelle qui existe dans une cloison, une paroi (voûte du palais, par exemple). c Plus cour. || Obturation dentaire (radiculaire ou coronaire), au moyen de ciments, résines, amalgames, or. ⇒ Inlay.
2 État de ce qui est obturé. || Obturation complète d'un conduit.
Encyclopédie Universelle. 2012.