Akademik

obtempérer

obtempérer [ ɔptɑ̃pere ] v. tr. ind. <conjug. : 6>
• 1377; lat. obtemperare
Dr., admin. Obtempérer à : obéir, se soumettre à (une injonction, un ordre). « Je lui intimai par trois fois l'ordre de circuler, auquel il refusa d'obtempérer » (France). Absolt Il a fini par obtempérer. ⊗ CONTR. Contrevenir.

obtempérer verbe transitif indirect (latin obtemperare) Obéir à un ordre, se soumettre à une injonction : Obtempérer à une sommation.obtempérer (difficultés) verbe transitif indirect (latin obtemperare) Conjugaison Attention à l'accent, tantôt grave, tantôt aigu : j'obtempère, nous obtempérons ; il obtempéra. ● obtempérer (synonymes) verbe transitif indirect (latin obtemperare) Obéir à un ordre, se soumettre à une injonction
Synonymes :
- déférer à
- se conformer à
- se plier
- se soumettre
- s'exécuter
Contraires :
- contrevenir
- désobéir
- enfreindre
- transgresser

obtempérer
v. tr. indir. DR ADMIN Obtempérer à un ordre, à une sommation, etc., y obéir, s'y soumettre.
Absol. Refus d'obtempérer.
|| Cour. Obéir sous la menace.

⇒OBTEMPÉRER, verbe intrans.
[Surtout dans le lang. de l'admin. et de la police] Obéir, se soumettre sans discuter. Obtempérer à une loi, un ordre, un règlement; contravention pour refus d'obtempérer. Les deux fonctionnaires obtempérèrent à l'injonction du conseiller d'État (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p.264). (Un gendarme:) —Je vous arrête parce que je vous arrête (...). Allons, obtempérez ou je vous appréhende (MALOT, R. Kalbris, 1869, p.109):
♦ ...on apprit bientôt que lui-même [Noguès], ainsi que les autres résidents, gouverneurs, commandants supérieurs, obtempéraient aux sommations de Pétain et de Weygand et acceptaient l'armistice.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p.72.
Littér. Synon. déférer, acquiescer. Obtempérer à un voeu, une prière. Trois années d'études suffisent [en droit], en sorte que si tu avais pu obtempérer à nos désirs quand nous t'en avons parlé pour la première fois il y a deux ans, nous ne serions peut-être plus un fardeau pour toi (HUGO, Corresp., 1818, p.300). Les sourcils de Pharaon se contractèrent de fureur; mais il resta dans son endurcissement, et ne voulut pas obtempérer à la supplication de Mosché (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p.332).
Prononc. et Orth.: [], (il) obtempère [-]. Ac. 1694, 1718: obtemperer, dep. 1740: -pé-. Étymol. et Hist. 1377 (doc. ds GDF. Compl.). Empr. au lat. class. obtemperare, de même sens que le fr., littéralement «se modérer devant» (ob, temperare, v. tempérer). Fréq. abs. littér.: 48.

obtempérer [ɔptɑ̃peʀe] v. tr. indir. [CONJUG. céder.]
ÉTYM. 1377; lat. obtemperare, de ob- et temperare « combiner », de tempus, oris.
Dr., admin. || Obtempérer à : obéir, se soumettre à (une injonction, un ordre). Déférer, obéir, soumettre (se); et aussi acquiescer. || Obtempérer aux ordres des agents de la circulation (→ 1. Feu, cit. 61).Absolt. || Contravention pour refus d'obtempérer.
1 Le parlement répond au roi qu'il ne peut obtempérer. Ce mot obtempérer fit à la cour un singulier effet. Toutes les femmes demandaient ce que ce mot voulait dire, et quand elles surent qu'il signifiait obéir, elles firent plus de bruit que les ministres et que les commis des ministres.
Voltaire, Hist. du Parlement de Paris, LXVI.
2 — Étant de service le 20 octobre, à l'heure de midi, je remarquai, dans la rue Montmartre, un individu qui me sembla être un vendeur ambulant et qui tenait sa charrette indûment arrêtée à la hauteur du numéro 328, ce qui occasionnait un encombrement de voitures. Je lui intimai par trois fois l'ordre de circuler, auquel il refusa d'obtempérer… je l'avertis que j'allais verbaliser (…)
France, Crainquebille, III.
N. B. C'est un agent de police qui s'exprime.
Obéir (à qqn) sous la menace. || Après avoir protesté, il a bien fallu qu'il obtempère.
CONTR. Contrevenir. — Commander, ordonner.

Encyclopédie Universelle. 2012.