obsédé, ée [ ɔpsede ] n.
• 1632; de obséder
♦ Personne qui est en proie à une idée fixe, à une obsession. ⇒ fou; obsessionnel. Un obsédé sexuel. ⇒ érotomane, maniaque. Une obsédée de la propreté. Un obsédé du jazz.
● obsédé, obsédée nom et adjectif Personne en proie à une obsession. Sujet tourmenté par des obsessions sexuelles. ● obsédé, obsédée (synonymes) nom et adjectif Personne en proie à une obsession.
Synonymes :
- maniaque
- obnubilé
obsédé, ée
n. et adj. Qui a une obsession. Obsédé sexuel.
— Par exag. Maniaque.
⇒OBSÉDÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst.
I. —Part. passé de obséder.
II. —Adj. et subst., au fig., PSYCHOL., PSYCHIATRIE. (Celui, celle) qui est en proie à une idée fixe, à une obsession. Synon. fou, hanté, malade (fam.), maniaque, obnubilé. Nietzsche (...) souffrant de tous ses nerfs, mégalomane, évangéliste, Zarathustra, puis sombrant dans la démence complète, douze ans avant de mourir. Impulsif, instable, obsédé, neurasthénique, pharmacomane, ce fut un faible et un aboulique (GIDE, Journal, 1918, p.665). Le regard voilé qu'il promenait autour de lui était celui d'un obsédé (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p.679):
• 1. Toujours l'obsédé est conscient du caractère pathologique de son trouble (...). Toujours aussi, il mène contre son obsession une lutte d'autant plus pénible qu'elle est vouée à l'échec: l'obsession persiste ou revient sans cesse, inéluctable, et ce caractère «compulsif» est un de ses traits essentiels.
POROT 1960.
— Obsédé de + subst. Les obsédés de la balance (Le Point, 12 juin 1978, p.112, col.3), les obsédés du magnétoscope (LE POINT, 18déc. 1978, p.93, col.1).
— [P. méton.] Littér. Âme, pensée obsédée. Chères idées Qui rayiez mon ciel gris de vos ailes de feu Dont le vent caressait mes tempes obsédées (VERLAINE, Poèmes saturn., 1866, p.94). Nous n'apportons jamais dans nos libations Qu'une lèvre contrainte et un coeur obsédé (PÉGUY, Tapisserie N.-D., 1913, p.795).
— En partic., fam. Obsédé(e) sexuel(le) et absol. obsédé(e). Celui, celle dont les préoccupations sexuelles deviennent une telle obsession qu'elles acquièrent un caractère pathologique. Le pauvre diable n'est qu'un obsédé sexuel banal, et la forme insolite de l'obsession n'a d'intérêt que pour les psychiatres (BERNANOS, M. Ouine, 1943, p.1525):
• 2. C'est des salades ces histoires que les tueurs c'est des obsédés sexuels et tout le fourbi; je ne dis pas que dans le bande il n'y ait pas un ou deux cinglés; mais les plus déchaînés, c'est de bons pères de famille qui baisent tout leur content et sans histoire.
BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p.565.
Encyclopédie Universelle. 2012.