nouveau-né, nouveau-née [ nuvone ] adj. et n.
1 ♦ Qui vient de naître. Un enfant nouveau-né. Une petite fille nouveau-née. Des faons nouveau-nés. — Fig. Une gloire nouveau-née.
2 ♦ N. m. (1680) Enfant ou animal qui vient de naître, qui est né depuis quelques jours; spécialt (Méd.) Bébé qui a moins de 28 jours. ⇒ nourrisson; néonatal. Cris, vagissements du nouveau-né. « Certaines mères vont se récriant sur la beauté des nouveau-nés » (A. Gide). — REM. Parfois des nouveaux-nés, des nouvelles-nées; « l'haleine des nouveaux-nés » (Moréas).
nouveau-né, -née
adj. et n.
d1./d adj. Qui vient de naître. Des enfants nouveau-nés, une fille nouveau-née. Un agneau nouveau-né.
d2./d n. Enfant ou animal qui vient de naître. Des nouveau-nés.
|| MED Enfant de moins de 28 jours.
⇒NOUVEAU-NÉ, NOUVEAU-NÉE, adj. et subst.
(Enfant) qui vient de naître. Vagissements, cris d'un (enfant) nouveau-né; soins à donner aux nouveau-nés; réflexes propres aux nouveau-nés. Busembaum et le commissaire, faisant la fille de pharaon, développèrent la toile et découvrirent un enfant tout nouveau-né (BOREL, Champavert, 1833, p.31). Il caressait sur la joue les nouveau-nés que lui tendaient (...) les mères joyeuses (A. FRANCE, Balth., Laeta acilia, 1889, p.108):
• ♦ Tous les pères qui ont foi dans les Fées étaient venus, chacun apportant son nouveau-né dans ses bras.
BAUDEL., Poèm. prose, 1867, p.95.
♦MÉD. Enfant de la naissance à la chute du cordon ombilical (d'apr. Lar. méd., GARNIER-DEL. 1972).
— P. anal. [En parlant du petit d'un animal] [Les bergers de Ribera] offrent ce qu'ils possèdent (...) un petit chevreau nouveau-né (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p.63). N'avais-je pas éprouvé, une fois, ce vague attendrissement à la vue de chats nouveau-nés? (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p.16).
— Au fig. Hélas! il [le recueil des Feuilles d'Automne] sort des tempêtes publiques. Le froid, la pluie, et mille éclairs obliques L'ont assailli, le pauvre nouveau-né (HUGO, Chants crépusc., 1835, p.105). L'ombre remue au long des murs silencieux: C'est le soir nouveau-né qui bouge dans ses langes (RODENBACH, Règne silence, 1891, p.28). Déjà le haut de la tranchée s'est orné d'herbe vert tendre et il y a, dans les frissons nouveau-nés de cette herbe, des fleurs qui s'éveillent (BARBUSSE, Feu, 1916, p.180).
Rem. Certains aut. accordent nouveau: Une jeune servante, vue de dos, tenant la nouvelle-née, qui élève vers le ciel ses petites mains roses (GAUTIER, op. cit., p.115). J'ai humé l'haleine des nouveaux-nés (MORÉAS, Cantil., 1886, p.191).
Prononc. et Orth.:[nuvone]. Att. ds Ac. dep. 1694. Au fém. une petite fille nouveau-née; au plur. des nouveau-nés, des petites filles nouveau-nées (Ac.). Certains aut. font l'accord. V. supra rem. Étymol. et Hist. Ca 1225 (Huon de Bordeaux, éd. P. Ruelle, 5093: nes et purs com s'il fust noviax nés). De nouveau et de né (naître). Fréq. abs. littér.:382. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 483, b) 500; XXe s.: a)685, b) 531.
nouveau-né, -née [nuvone] adj. et n.
ÉTYM. Fin XIIe, de nouveau, adverbial, « récemment », et né.
❖
1 Adj. Qui vient de naître. || Un enfant nouveau-né (→ Avortement, cit. 3; maillot, cit. 1). || Des faons nouveau-nés (→ Biche, cit. 3). || Poulain nouveau-né.
1 (…) cette précaution de faire tiédir l'eau n'est pas non plus indispensable; et en effet des multitudes de peuples lavent les enfants nouveau-nés dans les rivières ou à la mer sans autre façon.
Rousseau, Émile, I.
♦ Fig. Très récent. || Livre nouveau-né. || Une gloire nouveau-née.
2 Regrettez-vous le temps (…)
Où Cologne et Strasbourg, Notre-Dame et Saint-Pierre (…)
Entonnaient l'hosanna des siècles nouveau-nés ?
A. de Musset, Poésies nouvelles, « Rolla », I.
2 N. (1680). Enfant ou animal qui vient de naître, qui est né depuis quelques jours, spécialt (méd.), enfant qui a moins de 28 jours. ⇒ Bébé (→ Embryon, cit. 3). || Cris, vagissements du nouveau-né (→ Cuisine, cit. 6). || Layette d'un nouveau-né. || Soins à donner aux nouveau-nés. || Nouveau-nés chétifs, robustes (→ Intervenir, cit. 7). || Baptême d'un nouveau-né. ⇒ Lustration. || Chatte portant à ses mamelles un chapelet de nouveau-nés (→ Mère, cit. 5). || Maladies des nouveau-nés.
3 Certains (certaines mères surtout) vont se récriant sur la beauté des nouveau-nés. Quant à moi je ne crois pas en avoir vu un seul autre qui ne m'ait paru presque hideux, je l'avoue, contracté, grimaçant, congestionné (…)
Gide, Journal, 15 mai 1949.
4 Dès qu'un nouveau-né poussait son premier cri, elle le saisissait avec un geste ravi et ravisseur; elle le lavait, le savonnait, le séchait, le roulait dans un linge chaud et l'emportait dans la salle commune pour l'habiller et le mettre au berceau !
G. Duhamel, les Plaisirs et les Jeux, p. 101.
5 (…) j'avais l'habitude (…) de l'émerveillement. Je l'exerçais sur l'assemblage de prodiges qu'est le nouveau-né. Ses ongles pareils en transparence à l'écaille bombée de la crevette rose (…) Le léger plumage de ses cils, abaissés sur la joue, interposés entre les paysages terrestres et le songe bleuâtre de l'œil (…)
Colette, l'Étoile Vesper, p. 208.
♦ Fig. (Fam.). || Il m'a dédicacé son nouveau-né, son dernier livre qui vient de paraître. || « Un nouveau-né dans la famille des transistors » (l'Express, 16 juin 1969).
Encyclopédie Universelle. 2012.