néréide [ nereid ] n. f.
• 1488; lat. d'o. gr. nereis, idis
1 ♦ Myth. gr. Nymphe de la mer.
2 ♦ (1803) Zool. Ver marin, annélide fouisseur (polychètes), qui vit sur les fonds vaseux. On dit aussi NÉRÉIS [ nereis ].
● néréide ou néréis nom féminin (grec Nereis, -idos, nymphe de la mer) Annélide polychète errante commune sur les côtes de France, à marée basse, enfoncée dans le sable vaseux. (Elle se reproduit par épitoquie.)
néréide
n. f. ZOOL Ver annélide polychète marin carnassier, pourvu de quatre ocelles et d'antennes.
⇒NÉRÉIDE, subst. fém.
I. —MYTH. GR., le plus souvent au plur. et avec majuscule. Nymphe, fille de Nérée et de Doris. Nous franchissons les plaines azurées d'Amphitrite, où les Néréides font entendre leurs concerts (CHATEAUBR., Martyrs, t.3, 1810, p.33):
• ♦ L'orageuse gaîté des néréides nues
Se jetant de l'écume et dansant dans les flots,
Blancheurs qui font rêver au loin les matelots,
Ces ébats glorieux des déesses mouillées
Prenant pour lit les mers comme toi les feuillées...
HUGO, Légende, t.4, 1877, p.851.
— P. anal., poét. Jeune et jolie baigneuse. Synon. naïade. Vous y trouverez [à Biarritz] une Néréide des plus blanche dans la personne d'Eugénie qui embellit en ce moment ce port de sa présence (MÉRIMÉE, Lettres Delessert, 1870, p.15).
II. —ZOOL. Annélide marin dont il existe un grand nombre d'espèces, très répandu sur nos côtes et utilisé comme esche par les pêcheurs. Toute la classe des vers articulés, tant marins que terrestres, a le sang plus ou moins coloré en rouge (...). Nous l'avons observé en détail dans les lombrics, les sangsues, les naïades, les néréïdes (CUVIER, Anat. comp., t.4, 1805, p.410). Grand Océan équatorial [Pacifique]. 18 février (...) sur des algues et des fucus on a trouvé des anatifes, (...) des néréides, et de petites balistes (FREYCINET, Voy. autour du monde, 1826, p.73).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1762: -réïdes (tréma = diérèse), 1798: -réides, dep. 1835: -réide. Étymol. et Hist. 1. 1488 myth. Nereyde (La Mer des Histoires, I, 49b, éd. 1491 ds Rom. Forsch. t.32, p.110); 2. 1798 zool. Néréides (CUVIER, Hist. nat. des animaux, p.631). Empr. au lat. Nereis, Nereidis, et celui-ci au gr. , «Néréide, nymphe de la mer, au plur.: les Néréides, filles de Nérée ()». En zool., lat. sc. Nereis (1758, LINNÉ Syst. Nat., 10eéd., p.654 d'apr. NEAVE). Fréq. abs. littér.:38.
néréide [neʀeid] n. f.
ÉTYM. 1488; lat. nereis, idis, mot grec, de Nereus « Nérée » nom du fils de Poséidon.
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1 Myth. grecque. Nymphe de la mer. || Les Néréides, au nombre de cinquante, étaient filles de Nérée et de Doris; les plus célèbres d'entre elles furent Amphitrite, épouse de Poséidon, Galatée, qui fut aimée du cyclope Polyphème, et Thétis, mère d'Achille; elles étaient souvent représentées en compagnie de tritons, montées sur des dauphins.
0 Si tu fusses tombée en ces gouffres liquides,
La troupe aux cheveux noirs des fraîches Néréides
À ton aspect sans doute aurait eu de l'effroi,
Mais pour te secourir n'eût point volé vers toi.
André Chénier, Bucoliques, XXI, III.
2 (1803). Zool. Ver marin annélide (Polychètes), des fonds vaseux, type du genre néréide. || Les néréides sont utilisées comme appât pour la pêche en mer. — On dit aussi néréis [neʀeis].
Encyclopédie Universelle. 2012.