négateur, trice [ negatɶr, tris ] n. et adj.
• 1830; « celui qui reniait le Christ » 1752; lat. negator
♦ Littér. Personne qui nie, qui a l'habitude de nier. « les penseurs passent aisément pour des obstinés et des négateurs » (Alain). — Adj. Esprit négateur.
● négateur, négatrice nom (latin ecclésiastique negator, du latin classique negare, nier) Littéraire Personne qui est portée à tout nier, à tout critiquer. Personne qui nie la valeur de quelque chose : Un négateur de la patrie. ● négateur, négatrice (synonymes) nom (latin ecclésiastique negator, du latin classique negare, nier) Littéraire Personne qui est portée à tout nier, à tout critiquer.
Synonymes :
- critique
- détracteur
● négateur, négatrice
adjectif
Qui n'apporte que des éléments négatifs, qui nie tout : Esprit négateur.
négateur, trice
adj. et n. Litt. Qui nie, qui a l'habitude de nier.
|| Subst. Un négateur de Dieu.
⇒NÉGATEUR, -TRICE, adj. et subst.
[En parlant d'une pers. ou d'une chose]
A. —(Ce/celui, celle) qui a tendance à nier l'existence de quelqu'un ou de quelque chose. Caractère négateur; négateur systématique:
• 1. ... il voit Dieu rayonner dans l'homme et dans l'humanité, au point qu'il lui semble qu'il n'y a plus que Dieu dans Jésus, dernière expression, suivant lui, de l'homme et de l'humanité (...). C'est une erreur sans doute, et la suite l'a bien démontré. Mais ce n'est pas une raison pour voir dans S. Jean ce qui n'y est pas, savoir une idolâtrie négatrice du vrai Dieu.
P.LEROUX, Humanité, 1840, p.898.
— (Ce/celui, celle) qui entre en contradiction avec l'existence de quelque chose. Régimes communistes négateurs de la liberté religieuse (Philos., Relig., 1957, p.46-14). Se substituant à la centralisation négatrice d'initiative, la décentralisation est génératrice de liberté (Univers écon. et soc., 1960, p.44-1).
B. —(Ce/celui, celle) qui tend à nier la vérité d'une proposition, la réalité d'un fait. [Le menteur] ensemble menteur, négateur du fait, et conscient de la vérité, il est lui-même vrai et faux dans le même instant, et cet instant marque le début d'un dédoublement désormais irrémédiable de la personnalité (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p.160).
— (Ce/celui, celle) qui ne reconnaît pas le bien-fondé de règles, de doctrines ou de théories existantes. Cette école littéraire, ce mouvement explosif et passionnément négateur [le dadaïsme] avait été fondé à Zurich, en 1916, par le jeune poète roumain Tristan Tzara (SADOUL, Cin., 1949, p.185). Celui qui le ruine [le jeu] est le négateur qui dénonce l'absurdité des règles, leur nature purement conventionnelle, et qui refuse de jouer parce que le jeu n'a aucun sens (Jeux et sports, 1967, p.151):
• 2. L'impressionnisme, apprenti sorcier, avait disjoint tous les éléments dont la patiente réunion avait constitué le réalisme, afin, par souci de perfectionnement, de passer au delà. Il avait ainsi préparé le terrain à ses négateurs, qui édifieront l'art non-figuratif.
HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p.161.
C. —(Ce/celui, celle) qui est dépourvu d'éléments constructifs, qui détruit. Les penseurs passent aisément pour des obstinés et des négateurs (ALAIN, Propos, 1912, p.140). Mais cet esprit s'il est critique, n'est pas négateur, l'intelligence n'est pas froideur, mais passion (SERRIÈRE, T.N.P., 1959, p.150).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1752 subst. masc. «celui qui reniait le Christ au milieu des tourments» (Trév.); 1835 adj. «qui nie la valeur de» (A. CARREL, De la nouvelle censure religieuse ds OEuvres, t.IV, p.331); 1843 subst. (BALZAC, OEuvres div., t.3, p.580). Empr. au lat. negator «renégat, apostat». Fréq. abs. littér.:48.
négateur, trice [negatœʀ, tʀis] n. et adj.
ÉTYM. 1752, hist. relig., « celui qui reniait le Christ, au temps des persécutions »; sens mod., XIXe; lat. chrét. negator, de negare « nier » (→ Nier).
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♦ Littéraire.
1 (Sans compl.). Celui, celle qui nie, qui a l'habitude de nier. — Adj. || Esprit négateur. || Philosophie négatrice.
1 (…) penser, selon mon opinion, c'est toujours dans le premier moment faire non de la tête, et même fermer les yeux à l'évidence, comme on dit, afin de se donner le temps de la réflexion. D'où il suit que les penseurs passent aisément pour des obstinés et des négateurs.
Alain, Propos, 19 oct. 1912, Révolution économique.
2 Tout le travail de mon esprit, ces derniers mois, était un travail négateur.
Gide, Journal, 21 août 1938.
2 Adj. (1835, A. Carrel). || Négateur, négatrice de… : qui nie… || Des idées négatrices de la morale. — N. (1843, Balzac). || Un négateur de la patrie.
Encyclopédie Universelle. 2012.