nécromancie [ nekrɔmɑ̃si ] n. f.
• XVIe; nigromance v. 1119; lat. d'o. gr. necromantia
♦ Science occulte qui prétend évoquer les morts pour obtenir d'eux des révélations de tous ordres, particulièrement sur l'avenir. ⇒ spiritisme.
● nécromancie nom féminin (bas latin necromantia) Interrogation, dans un but de divination, des morts, censés survivre et pouvoir communiquer avec les vivants.
nécromancie
n. f. Science occulte qui prétend, par l'évocation des morts, révéler l'avenir.
⇒NÉCROMANCIE, subst. fém.
Divination par l'évocation des morts. Rien de plus terrible et de plus lugubre que ce fantôme [Samuel, dans la Pythonisse de Salvator Rosa] arraché au tombeau par les formules de la nécromancie (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p.111). Ainsi évoquées, les âmes des morts sortent en foule de la terre (...). Cette brutalité ne contribue pas peu au sentiment de rudesse répandu sur toute cette scène de nécromancie (A. FRANCE, Vie littér., 1892, p.194).
— P. métaph. Tout regard habituel est une nécromancie et chaque visage qu'on aime, le miroir du passé (PROUST, Guermantes 2, 1921, p.140).
REM. 1. Nécromance, subst. fém., forme anc. [Une attest. chez Barrès qui le prend dans un sens partic.] Il ne subsiste rien du culte des animaux [en Égypte]. À la vie future, oui, on y croit. Beaucoup de nécromances (livre des morts, soit) mais de tous les pays, de tous les temps (Cahiers, t.6, 1907, p.222). 2. Nécromantique, adj. Qui est relatif à la nécromancie. Le magnétisme animal sort à peine de sa coque nécromantique (PROUDHON, Créat. ordre, 1843, p.38). Le procédé nécromantique doit certainement être classé parmi les plus anciens modes divinatoires (Divin. 1964).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718: necromance; 1740, 1762: né-; 1798, 1835: nécromance, nécromancie; dep. 1878: nécromancie. Étymol. et Hist. 1. 1546 «science occulte qui prétend évoquer les morts pour obtenir d'eux des révélations de tous ordres, particulièrement sur l'avenir» (RABELAIS, Tiers livre, XXV, 161, éd.M.A. Screech, p.185); 2. 1701 «magie, en général» (FUR., s.v. nécromance). Empr. au lat. necromantia, lui-même empr. au gr. . On trouve plus anciennement nigromance (1119, PHILIPPE DE THAON, Comput, 464 ds T.-L.), empr. au b. lat. nigromantia (VIe s. adj. ds BLAISE Lat. chrét.; XIe-XIIe s. subst. ds Nov. Gloss.), issu de necromantia sous l'infl. de niger «noir» (FEW t.7, p.80a), cf. aussi magie noire. Fréq. abs. littér.:18. Bbg. QUEM. DDL t.25 (s.v. nécromantique).
nécromancie [nekʀɔmɑ̃si] n. f.
ÉTYM. XVIe, Rabelais, Tiers livre, XXV; nigromance, v. 1119; lat. impérial necromantia, du grec nekromanteia; → Nécro-, et -mancie.
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♦ Science occulte qui prétend évoquer les morts pour obtenir d'eux des révélations de tous ordres, particulièrement sur l'avenir. || Le spiritisme, aspect moderne de la nécromancie. — Par ext. Magie fondée sur l'évocation des morts.
0 Une de nos plus jolies actrices, nommée Rosemonde, se jetait avec plus d'ardeur et de curiosité inquiète que les autres (…) dans la nécromancie, depuis qu'elle croyait avoir évoqué l'âme d'une petite fille nommée Luce qui, à sept ans, joua la comédie à l'Odéon et mourut (…) Rosemonde obsédait Luce de questions sur sa vie terrestre si brève, et sur son état présent.
France, la Vie en fleur, XXIX.
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DÉR. Nécromancien.
Encyclopédie Universelle. 2012.