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naturalisation

naturalisation [ natyralizasjɔ̃ ] n. f.
• 1566; de naturaliser
I
1« Concession par acte souverain du chef de l'État de la nationalité d'un pays donné à une personne qui ne possède pas cette nationalité à raison de sa naissance, si elle le demande et si elle remplit les conditions exigées par la loi » (Code de la Nationalité, art. 59). Demande, lettre, décret de naturalisation.
2Acclimatation durable d'une espèce végétale ou animale importée dans un lieu où elle se maintient d'elle-même, comme une espèce indigène.
3Fig. Acclimatation définitive (d'un mot, d'une idée venant de l'étranger). assimilation.
II(1907) Opération par laquelle on conserve un animal mort, une plante coupée en lui donnant l'apparence de la nature vivante. empaillage, taxidermie.

naturalisation nom féminin Octroi discrétionnaire par un État de la nationalité de cet État à l'étranger ou à l'apatride qui le demande. (En France, le postulant doit être âgé de 18 ans au moins et résider en France en principe depuis 5 ans.) Acclimatation naturelle et durable d'une espèce animale ou végétale dans une contrée qui lui était étrangère. Adoption durable de mots, d'usages venus de l'étranger. Restitution de l'apparence du vivant, par taxidermie, à un animal mort. ● naturalisation (synonymes) nom féminin Restitution de l'apparence du vivant, par taxidermie, à un animal...
Synonymes :
- empaillage

naturalisation
n. f.
rI./r
d1./d Action de naturaliser (sens I, 1); fait d'être naturalisé. étranger qui demande sa naturalisation.
d2./d Acclimatation. Naturalisation d'une espèce végétale.
Fig. Naturalisation d'une invention.
rII./r Opération par laquelle on donne à une plante coupée, à un animal mort, l'apparence de la nature vivante.

⇒NATURALISATION, subst. fém.
I. A. —Action de conférer à un étranger ou à un apatride la nationalité du pays où il réside. Décret, lettre de naturalisation. Le lendemain de ma naturalisation, plein de joie et d'espérance à la vue d'un pays, d'une ville où le travail, l'industrie, les talens utiles étoient si amplement récompensés, et où il y avoit tant d'espace, j'oubliai que j'étois Saltzbourgeois, pour ne me considérer que comme membre de la nouvelle famille des États-Unis (CRÈVECOEUR, Voyage, t.1, 1801, p.69). Parmi les modes d'acquisition de la nationalité française, un des plus importants est la naturalisation (VEDEL, Dr. constit., 1949, p.337).
B. —1. Action d'introduire une espèce végétale ou animale dans un nouveau milieu. Synon. acclimatation. Le pommier est certainement l'espèce fruitière la plus souple, c'est-à-dire celle qui offre la plus grande plasticité aux conditions du milieu (...). L'aire de naturalisation du pommier est fort vaste (BOULAY, Arboric. et prod. fruit., 1961, p.24).
2. Au fig. Les législateurs de l'assemblée constituante et ceux qui ont poursuivi en France la naturalisation du jury (COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p.427):
♦ Maître de la place, le bouddhisme allait jouer dans l'histoire du Japon un rôle bien plus essentiel que dans celle de la Chine. (...) mais tout est passé au crible d'un appareil méticuleux d'adaptation et de naturalisation. Aussi le bouddhisme va-t-il revêtir au Japon des formes particulières qui lui prêtent une physionomie bien marquée...
Philos., Relig., 1957, p.52-16.
[En parlant d'un mot étranger] Si le mot se refuse à la naturalisation, il faut l'abandonner résolument, le traduire ou lui chercher un équivalent (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p.101).
II. —Opération par laquelle on maintient l'apparence de la nature vivante à un animal mort ou à un végétal déraciné. Synon. empaillage (pour les animaux). Le marchand raffine encore en attirant votre regard sur des cibles, en vous apprenant que la maison se charge de la naturalisation des animaux les plus divers (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p.97).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1566 «acte par lequel un étranger obtient la nationalité du pays où il réside» (Mém. Ac. Roy. Belg., 2esérie, I, 372 d'apr. FEW t.7, p.52a); 1762 lettres de naturalisation (Ac.); 2. 1835 «acclimatation définitive d'un mot» (Th. GAUTIER, Préf. de Mlle de Maupin, Introd., p.XLII d'apr. MATORÉ); 3. 1845 «acclimatation des plantes, des animaux sur un sol qui leur est étranger» (BESCH.); 4. 1893 «opération par laquelle on donne à un animal mort l'apparence de la nature vivante» (DG). Dér. de naturaliser; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér.:44. Bbg. GOHIN 1903, p.366.

naturalisation [natyʀalizɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1566; de naturaliser.
Action de naturaliser; résultat de cette action.
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I
1 Dr. internat. privé. Concession, par acte souverain du chef de l'État, de la nationalité française à une personne qui ne possède pas cette nationalité à raison de sa naissance, si cette personne la demande et si elle remplit les conditions exigées par la loi. Nationalité; indigénat (vx). || Demande de naturalisation. || Décret, lettre de naturalisation.
1 La naturalisation française est accordée par décret après enquête.
Ordonnance du 19 oct. 1945, art. 60.
2 Bot. et zool. Acclimatation (cit. 1) durable d'une espèce végétale ou animale importée de la contrée où elle vit ordinairement.
3 Fig. Acclimatation définitive (d'un mot, d'une expression, d'une idée, d'un procédé… venant de l'étranger).
2 D'autres ont poursuivi ce travail de naturalisation, de vulgarisation, d'adaptation des idées allemandes sur l'esthétique (en France); tel par exemple Henri Heine qui, venu se fixer à Paris en 1831, a pu (…) initier Gautier (…) aux conceptions des philosophes et des écrivains allemands
Matoré, Introd., in Gautier, Préface de Mlle de Maupin, p. XLII.
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II (1907). Techn. Opération par laquelle on conserve un animal mort, une plante coupée, en lui donnant l'apparence de la nature vivante. || Naturalisation d'un renard, d'un oiseau ( Empaillage, taxidermie), d'un insecte, d'une plante.

Encyclopédie Universelle. 2012.