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mouroir

mouroir [ murwar ] n. m.
• 1812 « lit de mort »; repris 1893, puis 1966; de mourir
Péj. Hospice de vieillards, hôpital où l'on ne dispense qu'un minimum de soins, en attendant la mort des sujets.

mouroir nom masculin Familier. Maison de retraite, service hospitalier, etc., où des malades incurables, des vieillards attendent la mort.

mouroir
n. m.
d1./d Péjor. Hospice, asile ou hôpital où l'on ne dispense aux vieillards qu'un minimum de soins médicaux, en raison de leur mort prochaine.
d2./d Lieu où l'on meurt en masse.

⇒MOUROIR, subst. masc.
A.— Vx, région. Agonie. On ne retrouve la Sainte Vierge qu'aux heures de mouroir et d'agonie (LA VARENDE, Heur. humbles, Pèlerins d'Argenton, 1942, p. 15).
Être au mouroir. Être à l'article de la mort. Après dix jours : « Pauv' père Houville qu'est au mouroir... » (LA VARENDE, Manants du Roi, 1938, p. 245).
B.— Maison, institution qui recueille les mourants. Et sans connaissance à présent, passif comme un cadavre, il fut reporté par eux dans l'infirmerie chaude, qu'ils [les matelots] appelaient le « mouroir » (LOTI, Matelot, 1893, p. 183). En janvier, je visitais à Calcutta les « mouroirs » de mère Teresa et ces camps interminables où neuf millions de réfugiés se préparaient à repartir vers leurs villages (J. RODHAIN, Messages du Secours catholique, décembre 1972 ds GIRAUD-PAMART Nouv. 1974).
Péj. Hospice de vieillards où règne une grande misère physique et morale. En pénétrant de force dans le mouroir de Seine-et-Marne, les défenseurs de la vie sauvage ont prouvé qu'ils ne se contenteraient plus de promesses (L'Express, janv. 1974, n° 1175, p. 41).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. 1812 « lit de mort » (BOISTE), qualifié de ,,entièrement inusité`` par RAYMOND 1832, rare; 2. 1893 « local qui recueille les mourants » (LOTI, loc. cit.); 1971 « maison de vieillards » (RAGON, Les erreurs monumentales ds GILB. Mots contemp. 1980). Dér. de mourir (suff. -oir), peut-être par rapprochement avec dortoir.

mouroir [muʀwaʀ] n. m.
ÉTYM. 1812 « lit de mort », repris 1893, Loti, puis v. 1970; de mourir.
Péj. a Hospice de vieillards, asile ou hôpital où l'on ne dispense qu'un minimum de soins, en attendant la mort des sujets.
0 (…) Une importante population sédimente ainsi, cachée aux autres, attendant de mourir.
Cet abandon est masqué par la publicité qui est faite sur la vocation nouvelle des hôpitaux. Certes, un bouleversement social important a marqué l'évolution de la clientèle hospitalière depuis la fin de la dernière guerre. L'hôpital « toutes classes », en cessant d'être un asile des pauvres et un « mouroir », s'est ouvert aux classes moyennes et supérieures.
A. de Vogüe et S. Grasset, S. O. S. Hôpitaux, p. 167.
b Sans péjoration (autres cultures). || Les mouroirs de Calcutta, de Bombay.
c Lieu où l'on meurt en masse, collectivement. || « Ces mouroirs qu'étaient les camps (de réfugiés Khmers) » (l'Express, 3 nov. 1979).

Encyclopédie Universelle. 2012.