mort-bois [ mɔrbwa ] n. m. ♦ Techn. Bois de petite dimension qu'on ne peut travailler, provenant des arbrisseaux des sous-bois. Des morts-bois.
● mort-bois, morts-bois nom masculin Ensemble des arbustes du sous-bois d'une forêt.
⇒MORT-BOIS, subst. masc.
SYLVIC., souvent au plur. Bois de peu de valeur, ne portant aucun fruit ou impossible à travailler, que produisent les arbrisseaux (broussailles, ronces, genêts) qui croissent sur le sol des forêts. Sous les sabots [du cheval] craquait l'amas de ronces, d'épines gelées, d'arbustes séchés sur pied, mort-bois qu'aucune cognée n'avait jamais éclairci (MORAND, Fin de s., 1957, p.41).
Prononc. et Orth.:[], [-a]. Att. ds Ac. dep. 1762. Plur. des morts-bois. Étymol. et Hist. 1263, avril mort boys (Chartae Helvetiae occidentalis... ds Mittellat. W., s.v. arbor: arbores, que ad mort boys pertinent, pirum videlicet, pomum, quercum, fagum); 1288 fig. (JACQUEMART GIELÉE, Renart le Nouvel, éd. H. Roussel, 2118: Renars n'est mie de mort bos, Ains est hardis et corageus); 1310 (Arch. nat. J 45, 120 ds DU CANGE, s.v. Boscus mortuus, vivus: Mort bois, comme de sauz, marsauz, boous, coudre, espine, genestes, trembles et fresnes), cf. 1314, 19 mars (Ordonnances des rois de France, t. 1, éd. E. de Laurière, p.552). Trad., à l'aide de mort2 adj. et de bois, du lat. médiév. mortuum lignum (doc. 1080 ds BAMBECK Boden, p.15, note 34), mortuum nemus (1104-05 ds Nov. gloss., s.v. morior, mortuus, 832, 52; cf. 1170, ibid., 833, 11: in nemoribus... arbores infructuosas quae mortuum nemus appellantur ad comburendum) auquel correspond le b. lat. arbor infelix (cf. l'anton. felix «qui porte des fruits») et auquel s'oppose le lat. médiév. nemus, lignum vivum (BAMBECK, loc. cit.). Mort-bois est à dissocier de bois mort «bois sec, bois pourri, bois abattu»: 1348 Arch. nat. J 84, 754 ds DU CANGE, loc. cit.: ... il y a grant différence entre Bois mort et Mort bois; quar Bois mort est bois sec sanz verdure, et Mort bois est puyne, boul, fresne... Cf. également mort bois au sens de «bois pourri, bois mort» (1327, WATRIQUET DE COUVIN, Dits, 247, 485 ds T.-L.); v. G. RABUSE, ,,Mort bois`` et ,,Bois mort`` ds Verba et vocabula, Ernst Gamillscheg zum 80. Geburtstag, 1968, pp.429-47.
mort-bois [mɔʀbwa] n. m.
ÉTYM. Déb. XVIe; de 2. mort, et bois.
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♦ Techn. Bois de petite dimension qu'on ne peut employer à aucun ouvrage. || Des morts-bois.
Encyclopédie Universelle. 2012.