montreur, euse [ mɔ̃trɶr, øz ] n.
• 1328; de montrer
♦ Personne qui fait métier de montrer en public certaines curiosités. Montreur d'ours, d'animaux. ⇒ meneur. Montreur de marionnettes (marionnettiste).
● montreur, montreuse nom Personne qui présente un spectacle, une attraction dans les fêtes foraines ou sur les places publiques (avec un complément) : Montreur d'ours.
montreur, euse
n. Montreur de: personne qui montre (tel spectacle). Montreur de marionnettes.
⇒MONTREUR, -EUSE, subst.
Personne dont le métier est de présenter au public une attraction, une curiosité. Montreur de bêtes, d'ours; montreuse de marionnettes (synon. marionnettiste, dér. s.v. marionnette); montreur de lanterne magique. En ce temps-là, (...) le pavé de Paris appartenait à quelques douzaines de pauvres diables (...) vendeurs d'orviétan, montreurs de phénomènes (VEUILLOT, Odeurs de Paris, 1866, p.59). À la lutte, à la lutte, ohé, génie et gloire! Voici les fils publics et les montreurs de foire! (LORRAIN, Modern., 1885, p.3). Comme vous l'ignorez, il est devenu le plus fameux montreur d'animaux savants des deux hémisphères. Je dis montreur, car le succès l'autorise maintenant à se contenter d'acheter des animaux tout dressés (QUENEAU, Pierrot, 1942, p.143).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1180-90 «celui qui explique, commente» (ALEXANDRE DE PARIS, Alexandre, éd. E. C. Armstrong, branche III, 4472); 2. 1328 «celui qui montre» (Cart. d'Oudenbourg, p.57, Van de Casteele ds GDF.: pourteurs et monstreurs de ces lettres); spéc. 1866 montreur de phénomènes (VEUILLOT, loc. cit.). Dér. de montrer; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.:50.
montreur, euse [mɔ̃tʀœʀ, øz] n.
ÉTYM. 1328; de montrer.
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1 Personne qui fait métier de montrer en public (telle curiosité). || Montreur d'ours, d'animaux. ⇒ Meneur (→ Faiseur, cit. 5). || Montreur de lanterne magique. || Montreur de marionnettes. ⇒ Marionnettiste. || Une montreuse de tours.
1 (…) rendez-vous de tout ce qui nous arrive de l'intérieur, tziganes, saltimbanques, montreurs d'ours.
Loti, Aziyadé, II, XVIII.
♦ (Sans complément) :
2 Un soir qu'il avait ainsi ouvert la fenêtre pour laisser entrer la fraîcheur du soir, étendu sur le sofa qu'il ne quittait guère, la nature le plongea dans le sommeil, comme ces montreurs qui pour vous faire apparaître certaines images sont obligés de faire un moment l'obscurité.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 614.
2 Fig. Rare, littér. Personne qui montre (II., 2. ou 3.), prouve ou enseigne.
3 La difficulté de l'aventure amoureuse est dans ceci : « Qu'on me montre qui désirer, mais ensuite qu'on débarrasse ! » : épisodes innombrables où je tombe amoureux de qui est aimé de mon meilleur ami : tout rival a d'abord été maître, guide, montreur, médiateur.
R. Barthes, Fragments d'un discours amoureux, p. 764.
Encyclopédie Universelle. 2012.