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monadologie

monadologie [ mɔnadɔlɔʒi ] n. f.
• fin XVIIe; de monade et -logie
Philos. Théorie de Leibniz sur les monades. — On dit aussi MONADISME n. m.

monadologie nom féminin Théorie leibnizienne des monades.

⇒MONADOLOGIE, subst. fém.
PHILOS. Théorie leibnizienne des monades; toute théorie qui admet ou qui cherche à démontrer que l'Univers est composé de monades. Synon. monadisme. Cette réduction [de la notion de substance à la notion de force] est pour Leibnitz le fondement même de toute sa philosophie et de ce qui sera plus tard la monadologie (COUSIN, Hist. philos. mod., t.2, 1846, p.76). Sous le point de vue qui nous est ainsi imposé, la théorie de la nature est une monadologie, mais qui diffère de la doctrine leibnizienne par l'élimination de l'ancien problème métaphysique (RENOUVIER, Essais crit. gén., 3e essai, 1864, p.14). Si (...) la sensation est un être, une forme, fermée sur elle-même comme toute autre réalité, on s'explique qu'elle ne se répercute pas à l'infini. Autrement, il faudrait que chaque perception embrassât l'ensemble de l'univers, ce qui conduirait à croire à une infinité d'univers se reflétant les uns les autres, à refaire la monadologie (RUYER, Esq. philos. struct., 1930, p.111).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. a) 1783 «doctrine des monades de Leibniz» (Ch. BONNET, Œuvres, t.18, p.106, note 3); b) 1840 terme adopté par Ezdmann pour servir de titre à l'oeuvre de Leibniz, dont il a publié le texte original, encore inédit à cette époque (voir LAL.). Dér. de monade; élém. -logie; cf. angl. monadology, 1732 ds NED.
DÉR. 1. Monadologique, adj. a) Relatif à la monadologie. Doctrine monadologique. (Ds LITTRÉ). b) Composé de monades. Dans ce paradoxe d'une communauté monadologique, où chacun est quant à soi et le même que tous, dans ce monde décousu des monades, lisons enfin un autre mystère plus indicible encore, plus radical et plus irrationnel; lisons le mystère de l'absolu plural (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p.247). []. 1re attest. 1783 (Ch. BONNET, Œuvres, t.18, p.93, note 7); de monadologie, suff. -ique. 2. Monadologiste, monadologue, subst. Spécialiste ou (à propos de Leibniz) théoricien de la monadologie. Oh! nous allons devenir un «monadologiste» très distingué (LARBAUD, Enfantines, 1918, p.162). Leibniz le monadologue attire principalement l'attention sur la zone de l'infinitésimal et sur le microcosme où sont les êtres minuscules (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957 p.38). Emploi adj. [En parlant d'une chose] La doctrine de physiologie spéculative proposée par l'école monadologiste (RENOUVIER, Essais crit. gén., 3e essai, p.LXX). [], [-]. 1res attest. 1864 monadologiste (RENOUVIER, loc. cit.), 1957 monadologue (JANKÉL., loc. cit.); de monadologie, suff. -iste et -logue.

monadologie [mɔnadɔlɔʒi] n. f.
ÉTYM. Av. 1650; de monade, et -logie.
Philos. Théorie de Leibniz sur les monades. Monadisme.(1840). « Terme adopté par Erdmann pour servir de titre à l'œuvre de Leibniz aujourd'hui connue sous ce nom » (Lalande).
DÉR. Monadologique.

Encyclopédie Universelle. 2012.