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modiste

modiste [ mɔdist ] n.
• 1636 « qui affecte de suivre la mode »; de 1. mode
1(1777) Vx Marchand, marchande de « modes » (ajustements et vêtements féminins).
2(1827; d'ab. n. f.) Mod. Fabricant et marchand de coiffures féminines. « En attendant que nos modistes reviennent à une conception décente du chapeau » (Colette). Modistes et chapeliers.
Ouvrière qui confectionne les chapeaux de femme pour un modiste, une maison de couture (cf. Apprêteuse).

modiste nom (de mode 1) Personne qui confectionne ou vend des chapeaux de femme.

modiste
n. f. Personne qui confectionne ou qui vend des chapeaux, des coiffures de femme.

I.
⇒MODISTE1, subst.
A.Subst. masc. ou fém., vx
1. Celui, celle qui crée des vêtements féminins. Synon. usuel styliste. Pour être un modiste, et rien qu'un modiste qui habille de robes d'une coupe et d'une nuance distinguées un vulgaire modèle (...), M. de Jonghe en est un (HUYSMANS, Art mod., 1883, p.63).
2. Celui, celle qui confectionne des vêtements féminins. Les modistes s'occupent principalement de tout ce qui concerne les ornements superficiels de l'habillement des femmes. Elles ne travaillent que des étoffes légères (BESCH. 1845):
1. Ma femme est une première modiste. Dans le temps qu'on s'est marié, elle faisait des robes, bien de l'ouvrage pour deux piasses. À c'te heure, elle est même pus capable d'avoir ça. On peut acheter une robe de soie toute faite pour une piasse et demie...
ROY, Bonheur occas., 1945, p.186.
Emploi adj. Ouvrière modiste (Lar. 19e).
3. Marchand, marchande de vêtements féminins. Un magasin de modiste (Lar. 19e). Sa femme, autrefois modiste, remonte un petit magasin de modes; il donne des conseils, la vogue vient, on loue un premier étage sur le boulevard (TAINE, Notes Paris, 1867, p.144).
Emploi adj. Une marchande modiste (Ac. 1835, 1878). Un marchand modiste (Lar. 20e).
B.Subst. fém. Personne qui crée, confectionne ou vend des coiffures féminines. Tu sais que j'ai été déjà modiste, et que je fais les chapeaux et les coiffures mieux que les perruches qui coiffent ta bonne maman tout de travers (SAND, Hist. vie, t.2, 1855, p.424). Ces marottes que les modistes utilisent pour bâtir leurs chapeaux (CASSOU, Arts plast. contemp., 1960, p.466):
2. Les «bonnets» et les «poufs» devinrent à la mode. Ces coiffures devaient avoir un caractère allégorique. Il fallut aux coiffeurs et aux modistes une ingéniosité toujours active pour satisfaire une clientèle frivole...
STÉPHANE, Art coiff. fém., 1932, p.126.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1636 «personne qui aime à suivre la mode» (MONET); 2. a) 1777 «marchande de modes» (Corresp. littér. secrète, 15 mars, n°11 ds PROSCHWITZ Beaumarchais, p.345); b) 1794 «fabricante ou marchande de chapeaux de femmes» (doc. ds F. A. AULARD, Paris pendant la réaction thermidorienne, t.1, p.345 ds BRUNOT t.10, p.895). Dér. de mode fém.; suff. -iste. Fréq. abs. littér.:170. Bbg. GOHIN 1903, p.297. — QUEM. DDL t.2, 16. — WEIL (A.). En Marge d'un nouv. dict. R. de Philol. fr. 1932, t.45, p.29. — WOLF (H. J.). It. romanista, quattrocentista... Rom. Forsch. 1972, t.84, p.328.
II.
⇒MODISTE2, subst. masc.
HIST. DE LA GRAMM. Au Moyen Âge, grammairien pour qui les catégories du langage (modus significandi) ne coïncident pas avec celles de la logique. Le but des modistes n'est pas celui-là (...). La première tâche, c'est de séparer la visée du logicien et celle du grammairien (J.-C. CHEVALIER, Hist. de la synt., Genève, Droz, 1968, p.49).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1869 (THUROT, p.487). Empr. au lat. médiév. modista (XVe s.-début XVIe s., ibid., p.41 et p.487), dér. de modus dans modus significandi «manière de signifier» (XIIIe s., ibid., p.124; Nov. gloss.; La Gramm. gén. des modistes aux idéologues, Lille, 1977, pp.1-2). Bbg. DUCROT-TOD., p.67.

1. modiste [mɔdist] n.
ÉTYM. 1636, « qui affecte de suivre la mode »; de 1. mode, et -iste.
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I N. m. et f. (1777). Vx. Marchand, marchande de « modes » (ajustements et vêtements féminins).
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II
1 N. f. (1827, in D. D. L.). Mod. Fabricante et marchande de coiffures féminines (chapeaux, couronnes de mariées, bérets…). Chapelier. || Atelier, boutique de modiste (→ Inconcevable, cit. 7).
1 (…) ma mère m'a dit que nous irions ensemble chez les modistes pour les chapeaux, afin de me former le goût et me mettre à même de commander les miens.
Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, Pl., t. I, p. 140.
2 En attendant que nos modistes reviennent à une conception décente du chapeau, la femme lie des relations de plus en plus étroites avec le coiffeur.
Colette, Belles saisons, p. 85.
2 Ouvrière qui confectionne les chapeaux de femme (pour une modiste en magasin, une maison de couture). Midinette, trottin. || L'apprêteuse, modiste qui pose les ornements. || Champignon, marotte de modiste.
tableau Noms de métiers.
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2. modiste [mɔdist] n. m.
ÉTYM. Attesté XXe; de 2. mode, 1.
Hist. de la ling. Se dit de grammairiens du latin (XIIe et XIIIe siècles) qui fondèrent la théorie universelle des modes (modi essendi, signandi, significandi), origine de la grammaire générale. || Michel de Marbais, Siger de Courtrai, Thomas d'Erfurt, modistes célèbres.
Adj. || La théorie modiste.

Encyclopédie Universelle. 2012.