menin, ine [ menɛ̃, in ] n.
• 1606; esp. menino, menina
♦ Hist.
1 ♦ Jeune homme, jeune fille de naissance noble, au service d'une maison princière espagnole. « Les Menines » (Las Meninas), tableau de Vélasquez.
2 ♦ N. m. (1680) En France, Jeune gentilhomme attaché à la personne du dauphin. — On écrirait mieux ménin, ménine.
● menin nom masculin (espagnol menino) En Espagne, jeune noble, compagnon des enfants de la famille royale.
Menin
(en néerl. Menen) v. de Belgique (Flandre-Occid.), sur la Lys, à la frontière française; 33 540 hab. Industr. textiles et mécaniques.
— Fortifications de Vauban.
⇒MENIN, -INE, subst.
(Jeune) personne noble qui était attachée au service d'un membre d'une famille royale. Les menines de la reine d'Espagne (DG). Malgré menins et majordomes, Je ne crois plus aux rois propriétaires d'hommes (HUGO, Contempl., t.3, 1856, p.29). Un (...) enfant de douze ou quatorze ans, alors menin du tzar Pierre (MÉRIMÉE, Hist. règne Pierre le Gd ds Journal des Savants, 1867, p.426):
• 1. ... les barges, tendues de soie, chargées de princes et de dames couchées sur les carreaux brodés, et Buckingham et les menines de la reine [Anne d'Autriche], s'avançaient doucement, comme un rêve, sur l'eau...
LARBAUD, Barnabooth, 1913, p. 95.
— En partic. (Jeune) gentilhomme qui était attaché au service du Dauphin. Monsieur le vicomte, vous jouissez d'une grande faveur près de monseigneur le duc d'Anjou, avec lequel vous avez été élevé comme menin (DUMAS père, Demoiselles de St-Cyr, 1843, I, 3, p. 100). On donne le fouet au menin quand M. le Dauphin a fait une sottise (CHATEAUBR., Mém., t. 3, 1848, p. 518):
• 2. ... la célèbre duchesse de Maufrigneuse dont le mari, menin du Dauphin et colonel d'un des régiments de cavalerie de la Garde royale, était autant en faveur auprès du Roi qu'elle l'était auprès de Madame.
BALZAC, Splend. et mis., 1846, p. 385.
Prononc. et Orth.:[], fém. [-in]. Ac. 1740: menin; 1762: ménin; dep. 1798: menin (uniquement le masc.). LITTRÉ:menin ,,Il s'est employé aussi au féminin (...) filles ou menines``. ROB., Lar. Lang. fr.:menin, -ine. Le féminin est souvent écrit et généralement prononcé ménine. Étymol. et Hist. 1. 1606 «jeune personne au service d'une maison princière espagnole» (SAINT-FRANÇOIS DE SALES, Œuvres, éd. Dom B. Mackey et P. Natavel, t.13, p. 189); 2. 1690 «jeune gentilhomme attaché à la personne du Dauphin (en France)» (Mme DE SÉVIGNÉ, Lettre du 23 avril ds Corresp., éd. J. Duchêne, t.3, p.872). Empr. à l'esp. menino, menina «gentilhomme ou demoiselle attaché(e) au service d'un prince ou d'une princesse d'Espagne» (XVIes. ds COR.-PASC., s.v. menique, p. 347a), lui-même empr. au port. menino «enfant» (XIIIe s. ds MACH.3), dér. du rad. men-, qui évoque la petitesse. Bbg. BOULAN 1934, p. 80. — REINH. 1963, p.183, 189.
menin, menine [menɛ̃, menin] n.
ÉTYM. 1606, saint François de Sales; esp. menino, de même rac. que mignon.
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♦ Histoire.
1 (Rare au masc.). Jeune noble (garçon ou fille) attaché à une maison princière espagnole. || Les Menines, célèbre tableau de Vélasquez représentant la jeune infante Marie-Marguerite d'Autriche et ses menines (dames d'honneur). — REM. Le fém. est souvent écrit ménine.
1 Comme les princesses d'Espagne font quand on leur donne des filles pour menines.
2 N. m. (1690). En France, Jeune gentilhomme attaché à la personne du dauphin. ⇒ Page (→ Gamin, cit. 1).
2 (…) on donne le fouet au menin quand M. le dauphin a fait une sottise.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. V, p. 119.
Encyclopédie Universelle. 2012.