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martinet

martinet [ martinɛ ] n. m.
• 1315; de Martin, n. propre
ITechn. Lourd marteau à soulèvement, mû par la vapeur, un moulin à eau, etc. Martinet de forge. marteau-pilon. II(1530; cf. oiseau Saint-Martin « martin-pêcheur »)
1Cour. Oiseau passereau, à longues ailes, au vol rapide, qui ressemble à l'hirondelle. « les cris délirants des martinets, qui fendaient l'air » (R. Rolland).
2(1564; par compar. avec la forme de l'oiseau en vol) Vx Chandelier à long manche (XVIIe et XVIIIe s.). Elle « s'éclairait avec un martinet en cuivre » (Balzac).
III(1743; métaph. du sens II ou du sens de « bâton ») Fouet à plusieurs lanières de cuir. Menacer un enfant du martinet.

martinet nom masculin (de Martin, nom propre) Fouet à lanières de cuir ou de corde. Machine comportant une masse frappante mue au moyen d'une roue à cames et servant au forgeage des petites pièces. Synonyme de bâtissoir. ● martinet (synonymes) nom masculin (de Martin, nom propre)
Synonymes :
- bâtissoir
martinet nom masculin (de Martin, nom propre) Oiseau (apodidé) remarquable par ses longues ailes étroites, son vol rapide et soutenu et la petitesse de ses pattes.

martinet
n. m.
d1./d Marteau mécanique employé au forgeage des petites pièces.
d2./d Fouet à plusieurs brins de corde ou de cuir.
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martinet
n. m. Oiseau aux grandes ailes et aux pattes courtes (genres Apus et voisins), ressemblant à l'hirondelle.

I.
⇒MARTINET1, subst. masc.
Passereau ressemblant à l'hirondelle, aux ailes très étroites, remarquable par la rapidité de son vol et dont on ne trouve en Europe que deux espèces: le martinet noir, à gorge blanche et le martinet alpin, à ventre blanc. Quelques martinets, qui durant l'été s'enfonçaient en criant dans les trous des murs, étaient mes seuls compagnons (CHATEAUBR., Mém., t.1, 1848, p. 116). Dans la grande hirondelle d'église, qu'on appelle martinet, le pied est atrophié (MICHELET, Oiseau, 1856, p. 155). Des martinets tourbillonnaient gaiement autour d'un clocher pointu (FROMENTIN, Dominique, 1863, p. 138).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1375 «martin-pêcheur» (Modus et Ratio, éd. G.Tilander, I, p. 155); 2. 1546 «oiseau du genre hirondelle» (R. ESTIENNE, Dict. Latinogallicum, 99a cité par H. VAGANAY ds Rom. Forsch. t. 32, p.103). Dér. à l'aide du suff. -et du nom propre Martin, pour des raisons inconnues. EWFS2, p.605a suppose un changement de suff. à partir de martelet, le bec de l'oiseau, fort et puissant pouvant être comparé à un picot. Hyp. difficile à retenir: martinet1 «oiseau» étant postérieur à martinet2, qui n'a pas le sens de «petit marteau» (v. FEW t. 6, p. 388a et BL.-W.1-5). Bbg. GUIRAUD (P.). De la grive au maquereau. Fr. mod. 1966, t. 34, pp. 301-303.
II.
⇒MARTINET2, subst. masc.
A. — 1. Petit fouet formé d'un manche auquel sont fixées des lanières, destiné à corriger, à punir quelqu'un. Grâce! Madame! Madame! Je ne le ferai plus. La Thénardier détacha le martinet (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 483). Quand je rentrai, votre tante prit le martinet et m'administra une correction que je reçus avec une joie profonde (ZOLA, Nouv. contes Ninon, 1874, p. 85).
P. anal. On coupe une vingtaine de bouts de ficelle (longueur 60 cm pour préciser). On les attache solidement par un des bouts de manière à constituer deux martinets de 10 fils (BOUASSE, Cordes et membranes, 1926, p. 29).
2. MAR. ,,Cordages dont la fonction est de tenir soit des mâts de charge, soit les cornes de la mature dans leur position normale`` (LE CLÈRE 1960).
Rem. JAL1 suggère que le sens 2 est une extension par analogie du sens 1: ,,Les marins ont comparé à cette discipline un assemblage de petites cordelettes attachées à une corde plus grosse, et servant à divers usages``.
B. — 1. Marteau-pilon à faible puissance et à cadence rapide (d'apr. BADER-TH. 1962). Les ronflements étaient produits par les ventilateurs, les coups sourds par les martinets et les pilons (MALOT, Sans fam., 1878, p. 40). On entendait la danse violente et acharnée de deux martinets, qui battaient là comme le pouls même du colosse, dont tous les fours flambaient à la fois, dévorateurs de vies (ZOLA, Travail, t. 1, 1901, p. 4):
♦ ... si nous passons dans le domaine de la mécanique, nous voyons un certain nombre de machines-outils qui facilitent le travail, mais principalement au point de vue de l'ajustage et du montage. C'est le petit marteau-pilon ou martinet [it. ds le texte] qui date des premiers temps de la ferronnerie, mais qui a été perfectionné; avec cette machine on peut étirer rapidement des barres de fer; elle remplace avantageusement le travail d'un aide-frappeur, car le martinet peut être manoeuvré au pied, par un seul homme.
Arts et litt., 1935, p. 22-4.
2. Synon. de marteau. [Adamas] plaça sur une table (...) un timbre avec son martinet, et un mouchoir de fine toile de Hollande, tout parfumé de musc (SAND, Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, 1857, p. 90).
C. Vieilli. Petit chandelier muni d'un manche et d'un crochet. [Godefroid] entendit le bruit de ferraille causé par les clefs que Manon prenait dans un tiroir, et il lui vit allumer la chandelle d'un grand martinet en cuivre jaune (BALZAC, Mme de La Chanterie, 1850, p. 229). [Des coups de poing] qui faisaient trembler les suifs dans des martinets de fer (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 314).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. 1315 «forge» (Pactum inter Joan dalph. et Petr. Barral. ds DU CANGE), hapax; 2. 1369 «engin à contrepoids, propre à lancer de grosses pierres» (DELISLE, Mandem. de Charles V, n° 538 ds GAY); 3. 1858 métall. (CHESN.). II. 1. 1564 «type de chandelier» (THIERRY); 2. 1677 mar. martinets (C. R. DASSIÉ, L'Architecture navale d'apr. FEW t. 6, p. 386a); 3. 1743 «sorte de fouet formé de lanières de cuir» (Trév.). I prob. dér. à l'aide du suff. -et du nom propre Martin, procédé fréquent pour désigner des outils (v. martin2). II emplois métaph. de martinet1 «oiseau»: sens 1 à partir de la forme du corps de l'oiseau en vol, les pattes étant repliées sous le ventre; sens 2 et 3 à partir de la forme étalée de la queue de l'oiseau. BL.-W.1-5 suppose également pour 3 une dér. à l'aide du suff. -et et Martin au sens de «bâton», cf. martin-bâton. Fréq. abs. littér.:71. Bbg. QUEM. DDL t. 13. — VIDOS (B. E.). Rech. sur l'hist. et les orig. du lex. rom. Neophilologus. 1948, t. 32, pp. 156-157.

1. martinet [maʀtinɛ] n. m.
ÉTYM. 1315; probablt du nom propre Martin. → Merlin.
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I Techn. Lourd marteau (A., 2.) à soulèvement, mu par la vapeur, par un moulin à eau, etc. (→ Fourneau, cit. 2). || Martinet de ferronnier, de forge. Marteau-pilon.
tableau Noms de machines.
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II (1743). Par métaphore de martinet (I.), ou dér. de Martin, au sens plaisant de « bâton » (cf. martin-bâton, Rabelais, III, 12; La Fontaine, Fables, IV, 5). Fouet à plusieurs lanières de cuir. || Battre les habits avec un martinet. || Menacer un enfant du martinet. || Correction, punition au martinet.
1 Le dimanche, la trompette les assemble à l'église (les moines), où l'on voit accrochés trois martinets qui servent à punir les délinquants, les voleurs et les intrus (…)
Flaubert, la Tentation de saint Antoine, I.
2 — Bougres ! ne seriez-vous que des bourgeois pour m'oser lamponner de la sorte ! Les curés se croient tout permis, maintenant. Je ne sais ce qui me retient de rosser ces bêtes à bon Dieu.
— Joachim ! s'écria la duchesse, tu n'es qu'un vilain féodal.
— Toi, cocotte, tu mérites la fessée.
Il la prit par le poignet. Russule n'était pas d'accord. Le duc prend l'autre poignet. Russule trépigne. Le duc tire : il l'entraîne vers la chambrette aux martinets.
R. Queneau, les Fleurs bleues, Folio, p. 174.
Spécialt (mar.). Cordage qui tient les cornes à leur extrémité (faux-martinet) ou en leur centre.
HOM. 2. Martinet. — Formes du v. martiner.
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2. martinet [maʀtinɛ] n. m.
ÉTYM. 1375; dér. du nom propre Martin ou de saint Martin; cf. oiseau Saint-Martin, au sens de « martin-pêcheur ».
1 Cour. Oiseau passereau, à longues ailes, au vol rapide. || Le martinet ressemble à l'hirondelle (→ Ciel, cit. 40). || Martinet noir ( Alérion), des murailles; martinet alpin.
1 (…) le soir, quand les martinets avaient fini de se poursuivre avec leurs cris aigus, alors les chauves-souris sortaient (…)
E. Fromentin, Dominique, III.
2 (…) les cris délirants des martinets, qui fendaient l'air lumineux et patinaient dans le ciel.
R. Rolland, Jean-Christophe, Dans la maison, p. 937.
2.1 Dans un ciel mauve volaient les premiers martinets.
Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 62.
tableau Noms d'oiseaux.
2 (1564; « ainsi nommé par comparaison avec le martinet qui vole les pattes repliées sous le ventre » in Bloch et Wartburg). Vieilli. Chandelier plat muni d'un manche, d'un crochet.
3 (…) madame Saillard (…) s'éclairait avec un martinet en cuivre d'où s'élevait une haute chandelle cannelée par différents coulages.
Balzac, les Employés, Pl., t. VI, p. 901.
HOM. 1. Martinet. — Formes du v. martiner.

Encyclopédie Universelle. 2012.