Akademik

marmiton

marmiton [ marmitɔ̃ ] n. m.
• 1523; de marmite
Jeune aide-cuisinier chargé du plus bas emploi. gâte-sauce, tournebroche. « sa veste blanche et son bonnet blanc de marmiton » (Zola).

marmiton nom masculin (de marmite) Apprenti attaché au service de la cuisine dans un restaurant. ● marmiton (synonymes) nom masculin (de marmite) Apprenti attaché au service de la cuisine dans un restaurant.
Synonymes :
- aide-cuisinier
- gâte-sauce
- tourne-broche (vieux)

marmiton
n. m. Jeune aide de cuisine.

⇒MARMITON, subst. masc.
Jeune aide de cuisine, apprenti cuisinier. Un garçon suivi de deux marmitons apporta dans trois mannes un dîner orné de six bouteilles de vin choisies avec discernement (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 177). Il avait été marmiton au service du général Rochambeau, pendant la guerre d'Amérique (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 291). Il y avait (...) la femme du sous-secrétaire d'État aux finances qui disait qu'elle ne s'y connaissait pas en cuisine. «Mais, madame, lui a répondu ma nièce avec son plus gracieux sourire, vous devriez pourtant savoir ce que c'est, puisque votre père était marmiton» (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 598). V. gamin I A 1 ex. 1.
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1523 (Le Monde qui n'a plus que frire ds Rec. de poés. fr. des XVe et XVIe s., t. 12, p. 216). Dér. de marmite; suff. -on1.Fréq. abs. littér.: 88.
DÉR. 1. Marmitonnage, subst. masc. a) Vx. ,,Métier, condition de marmiton`` (BESCH. Suppl. 1845-46). b) Hapax. Une assiettée de soupe avalée (...) une autre ne faisait pas défaut (...). Promptement les pêcheurs s'étaient enhardis, flairant une aubaine exceptionnelle dans cette rencontre et ce marmitonnage (L. DAUDET, Sylla, 1922, p. 130). []. 1re attest. 1611 (COTGR.); de marmiton, suff. -age. 2. Marmitonner, verbe intrans. Faire le marmiton, aider à la cuisine. Jacquemin, flairant la cuisine: Décidément on festine là-dessous. Allons-y voir, et, quels que soient les cuisiniers qui marmitonnent ainsi en plein vent (...) ils me donneront bien quelque os à ronger (DUMAS père, Tour St-Jacques, 1856, II, 3etabl., 4, p.231). Au bout de cinq minutes, tous marmitonnaient à l'envi, au milieu de sa cuisine envahie, la cuisinière avait pris le parti de rire. Mollandeux plumait très-proprement des perdreaux, Nachette allumait le fourneau (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p.308). []. 1re attest. 1611 (COTGR.); de marmiton, dés. -er. 3. Marmitonnerie, subst. fém. Ensemble des marmitons, personnel de la cuisine. Holà! ho! toute la marmitonnerie, qu'on se démène, qu'on s'évertue, qu'on se précipite! ces nobles voyageurs ont faim et ne sauraient attendre! (GAUTIER, Fracasse, 1863, p.62). — []. 1re attest. 1843 (ID., Tra los montes, p. 140); de marmiton, suff. -erie.
BBG. —MACK. t. 2 1939, p. 184.

marmiton [maʀmitɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1523; de marmite.
Jeune aide de cuisine. Valet (de cuisine; vx); casserolier, cuisinier (aide-cuisinier), fouille-au-pot (vx), gâte-sauce, tournebroche. → Galopin, cit. 1. || Le gamin (cit. 1) cuisinier s'appelle marmiton.
1 Un valet le portait (un jambon), marchant à pas comptés (…)
Deux marmitons crasseux, revêtus de serviettes,
Lui servaient de massiers et portaient deux assiettes (…)
Boileau, Satires, III.
2 (…) Quenu (…) reprenait son tablier, sa veste blanche et son bonnet blanc de marmiton, tournant autour du poêle, s'amusant à quelque friandise cuite au four.
Zola, le Ventre de Paris, t. I, II, p. 67.
HOM. Forme du v. marmiter.

Encyclopédie Universelle. 2012.