Akademik

mandore

mandore [ mɑ̃dɔr ] n. f.
• 1576; mandoire région.XIIIe; altér. lat. pandura, gr. pandoura
Didact. Ancien instrument de musique à cordes pincées, analogue au luth. « Tristement dort une mandore Au creux néant musicien » (Mallarmé).

mandore nom féminin (altération du latin pandura, du grec pandoura) Petit luth dont le chevillier était en forme de crosse, monté de 4 à 6 chœurs de cordes.

⇒MANDORE, subst. fém.
MUS. Instrument ancien à cordes et à manche, plus petit que le luth, plus grand que la mandoline, dont on joue avec les doigts ou avec un plectre ou médiator. La fille du prêtre décrocha la mandore, s'approcha du lit de repos sur lequel Poëri s'était étendu, appuyant la tête au chevet de bois creusé en demi-lune, allongea son bras jusqu'au bout du manche de l'instrument, dont elle pressait la caisse sur son coeur ému, laissa errer sa main le long des cordes, et en tira quelques accords (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 252). L'instrument préféré de Belleville était la mandore (...), l'ancêtre de notre mandoline (ÉCORCHEVILLE, Suite orch., 1906, p. 11).
REM. Mandole, subst. fém. Mandore ou mandoline basse (d'apr. CANDÉ 1961 et Mus. 1976). La mandole est une mandoline de grand format, accordée à l'octave grave de la mandoline (BOUASSE, Cordes et membranes, 1926, p. 357). Lar. Lang. fr. enregistre la var. mandille, ,,par changement de suff.``
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. dep. 1694. Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.: mandole, mandore ou mandille. Étymol. et Hist. 1576 (F. BRETIN, Louang. de soy mesme ds GDF.). Issu, de même que l'ital. mandola (v. mandoline) et le dér. a. prov. mandurar «jouer de la mandore» (XIIIe s.), du lat. pandura «luth à trois cordes» (gr.  ), avec altération mal expliquée: FEW t. 7, p. 541a, pense qu'elle est peut-être due à un intermédiaire ar.; d'orig. orientale l'instrument est vraisemblablement venu en pays d'oïl à partir du Midi. La forme a. pic. mandoire (ca 1280, ADENET LE ROI, Cléomades, éd. A. Henry, 17290) est prob. issue de la var. lat. tardive pandurium, -orium (v. GAFF.) empr. du gr. , cf. aussi l'a. fr. bandoire (1258, cf. Romania t. 44, p. 329). Fréq. abs. littér.:15. Bbg. SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 400.

mandore [mɑ̃dɔʀ] n. f.
ÉTYM. 1548; mandoire, 1285; altér. lat. pandura, grec pandoura; ou, selon P. Guiraud, du rad. lat. amygdala « amande », mandole (→ Mandoline) étant la forme initiale.
Ancien instrument de musique à cordes pincées, comparable au luth et à la mandoline.
1 Çà et là, les flacons d'un souper en débris;
Des vins, mille parfums; à terre, une mandore
Qu'on venait de quitter, et frémissant encore (…)
A. de Musset, Premières poésies, « Don Paez », I.
2 Mais, chez qui du rêve se dore
Tristement dort une mandore
Au creux néant musicien (…)
Mallarmé, Poésies, Autres poèmes et sonnets, III (cf. Ibid., Autres poèmes, « Sainte »).

Encyclopédie Universelle. 2012.