malin, maligne [ malɛ̃, maliɲ ] adj. et n.
1 ♦ Vx Qui a de la malignité (1o), qui se plaît à faire du mal. ⇒ mauvais, méchant.
♢ Mod. L'esprit malin, et subst. le malin : le démon, Satan. Éprouver un malin plaisir, une joie maligne à faire souffrir qqn.
2 ♦ (1552) Vx Qui a un effet néfaste, dangereux. ⇒ nocif, pernicieux. Les influences « malignes d'un mauvais principe » (Gautier). ⇒ maléfique.
♢ (1539) Mod. Se dit d'une maladie dont l'évolution est critique; d'une tumeur susceptible de se généraliser et d'entraîner la mort. Tumeur maligne. ⇒ cancéreux.
3 ♦ (1669) Cour. (Personnes) Qui a de la ruse et de la finesse, pour se divertir aux dépens d'autrui, se tirer d'embarras, réussir. ⇒ astucieux, combinard, débrouillard, dégourdi, déluré, 2. fin, futé, habile, ingénieux, arg. marle, roublard, rusé; fam. démerdard, mariolle. Être malin (cf. Être fine mouche, avoir plus d'un tour dans son sac) . Malin comme un singe. « Le Français, né malin, forma le vaudeville » (Boileau). Jouer au plus malin.
♢ Intelligent. Bien malin (celui, celle) qui trouvera ! Vous vous croyez malin ! Elle n'est pas très maligne, fam. MALINE(cf. Elle n'a pas inventé l'eau tiède, le fil à couper le beurre, la poudre). — Par ext. Air, sourire malin.
♢ Subst. Une petite maligne. « Oh ! c'était un malin, il savait s'arranger » (Zola). PROV. À malin, malin et demi : on trouve toujours plus malin que soi. Par antiphr. Regardez ce gros malin. ⇒ 2. bêta, nigaud. — (1854) FAIRE LE MALIN (cf. Faire l'intéressant, le mariolle). « Ne commencez pas à faire le malin parce que vous venez de toucher un billet de mille » (Queneau).
4 ♦ (1808) Fam. (Impers.) Ce n'est pas malin d'avoir fait cela ! ⇒ 2. fin, intelligent. — Par antiphr. C'est malin ! Tu peux être fier de toi ! c'est stupide.
♢ Par ext. (1873) Ce n'est pas malin, pas bien malin, pas difficile. ⇒ compliqué, sorcier. Et voilà, ce n'est pas plus malin que ça !
⊗ CONTR. Bénin, 1. bon, innocent. Benêt, dupe, maladroit, nigaud.
⇒MALINE, subst. fém.
MAR. Grande marée au moment de la nouvelle et de la pleine lune. Synon. reverdie (Ds BONN.-PARIS 1859).
Prononc. et Orth. :[malin]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1580 « grande marée » (PALISSY, Discours admirables. Du sel commun, p. 257 ds HUG.); ,,surtout au pluriel`` dep. Ac. 1835. Empr. au lat. malina « marée, flot montant » prob. d'orig. gaul. (v. HOLDER t. 2, p. 395), att. pour la 1re fois chez M. Empiricus (TLL s.v. 186, 74); le mot vit plus tard dans l'esp. malina et figure déjà chez Isidore de Séville (De ord. creat. 9, 4, ibid., 77).
maline [malin] n. f.
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♦ Mar. Vx. Grande marée des syzygies. || Grandes malines : marées d'équinoxe.
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HOM. Malines.
Encyclopédie Universelle. 2012.