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lope

lope [ lɔp ] n. f.
• 1887; de lopaille « pédéraste passif », altér. de copaille, copain
Péj.
1Arg. Homosexuel.
2Fam. Personne lâche. C'est une lope. T. d'injure Bande de lopes !

lopette ou lope nom féminin Populaire Homme veule, sans caractère. Pédéraste passif.

⇒LOPE, subst. fém.
Argot
A. — Pédéraste. La plus belle lope ne peut donner que ce qu'elle a : son couvert trois pièces d'un côté, ses miches poilues de l'autre (LE BRETON Argot 1975).
B. — P. ext. [Terme de mépris] Homme sans courage, sans caractère. Ceux de Barbès considéraient Justin comme une lope depuis qu'il s'était affalé aux poulets (LE BRETON 1960).
REM. Lopaille, subst. fém. ,,Pédéraste passif. Synon. de lope, lopette`` (LE BRETON Argot 1975). Y avait toujours deux ou trois « boucs » qu'essayaient de provoquer la chance.... Y avait des placiers trop âgés qui laissaient tomber la « marmotte »... qu'on voulait plus dans les maisons... Y avait les lopailles trop vertes pour aller déjà au bois (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 359).
Prononc. : []. Étymol. et Hist. 1889 « homosexuel » (ESN.); 2. 1899 « homme sans courage » (ibid.). Abrév. de lopaillekem, lopaille au sens 1 (1887 d'apr. ESN.), forme de largonji de copaille « id. » (1883, ibid.), dér. de copain, avec substitution du suff. -aille à la finale du mot.
DÉR. Lopette, subst. fém. Petite lope. T'avais les types à cran et les lopettes (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 171). []. 1re attest. 1889 (ESN.); de lope, suff. -ette (-et).
BBG. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 157; t. 3 1972 [1930], p. 531.

lope [lɔp] n. f.
ÉTYM. 1899; de lopaille.
1 Argot. Homosexuel (→ Chiqueur, cit.; tante, cit. 3).
1 Le lendemain ils se réveillèrent à midi. Le garçon leur porta leur petit déjeuner au lit et Lucien trouva qu'il avait l'air rogue. « Il me prend pour une lope », pensa-t-il avec un frisson de désagrément. Bergère fut très gentil, il s'habilla le premier et alla fumer une cigarette sur la place du Vieux-Marché pendant que Lucien prenait son bain.
Sartre, le Mur, « l'Enfance d'un chef », p. 183.
2 (1899). Personne lâche, sans courage et sans énergie.
2 Si tu n'es pas une lope, viens cogner.
Jean Genet, Journal du voleur, p. 68.
(Injure sans contenu précis). || Va donc, eh, lope !Adjectivt :
3 — Dis donc, Pfannkuchen, dis-je au Boche, il y a le vieux qui voudrait savoir si vous avez de l'artillerie dans le secteur ? Il n'est rien lope, hein, et qu'est-ce qu'il lui faut, comme si nous ne recevions pas tous les jours des marmites sur le coin de la gueule !
B. Cendrars, la Main coupée, Œ. compl., t. X, p. 173.
DÉR. Lopette.

Encyclopédie Universelle. 2012.