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logogriphe

logogriphe [ lɔgɔgrif ] n. m.
• 1623; de logo- et gr. griphos « énigme »
Énigme où l'on donne à deviner plusieurs mots formés des mêmes lettres (ex. le mot qui contient nage et orge est orange). devinette.
(1774) Fig. et littér. Langage, discours obscur, inintelligible.

logogriphe nom masculin (du grec griphos, énigme) Énigme en vers, dans laquelle on compose, avec les lettres d'un mot, divers autres mots qu'il faut deviner, aussi bien que le mot principal.

⇒LOGOGRIPHE, subst. masc.
A. — Jeu d'esprit où un lecteur doit reconnaître un mot pour lequel on donne une définition énigmatique à partir d'un autre mot dont on utilise les lettres en partie ou en totalité. Je n'ai jamais rien compris aux devinettes, aux charades et aux logogriphes, c'est bien logogriphes? (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 216) :
... veillé chez les Marcillac, Stéphanie m'a donné un dessin pour mon portefeuille et nous avons fait quelques logogriphes, ainsi les lettres du mot mirage nous ont donné 43 mots différents; fenouil en a formé 65, et lampiste 138.
AMIEL, Journal, 1866, p. 83.
B. — P. anal.
1. Langage, propos énigmatique ou inintelligible. Jacques se répétait encore ce dernier mot, qui traduisait si bien ses impressions de séance, lorsqu'il rejoint Ferroz, — Cher Maître, je ne comprends rien à ces logogriphes (VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 199).
2. Mystère ou énigme proposés à la sagacité d'un spectateur ou d'un auditeur. La peinture passe ainsi au logogriphe; et si l'on ne saisit pas tout d'abord les moindres recherches de l'artiste, si l'on ne pénètre pas avec lui dans le dédale des pensées maladives qu'il a cru fixer sur sa toile, on est à ses yeux un sot (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p. 236). L'officier fut ravi; ils joutèrent d'adresse : ce fut, de part et d'autre, une pluie de logogriphes musicaux (ROLLAND, J.-Chr., Maison, 1909, p. 1037).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1740. STAËL, Lettres div., 1794, p. 595 et BONALD, Législ. primit., t. 2, 1802, p. 129 : logogryphe. Étymol. et Hist. 1623 « sorte d'énigme graphique » (NAUDÉ, Rosecroix, III, 3 ds LITTRÉ). Production à partir de l'élém. préf. logo- et du gr. « filet », fig. « énigme ». Fréq. abs. littér. : 16.
DÉR. Logogriphique, adj. Qui tient du logogriphe, peu clair. Et s'il [mon oncle] m'appelait? Et s'il voulait recommencer ce travail logogriphique, qu'on eût vainement proposé au vieil Œdipe! Et si je ne répondais pas à son appel, qu'adviendrait-il? (VERNE, Voy. centre terre, 1864, p. 22). []. GONCOURT, Journal, 1891, p. 55 : logogryphique. 1res attest. 1823 prote logogriphique (HUGO, Han d'Isl., p. 12), 1840 oracles sybillins et logogryphiques (Encyclop. Nouv., Paris, t. 3, p. 800b); de logogriphe, suff. -ique.

logogriphe [lɔgɔgʀif] n. m.
ÉTYM. 1623; de logo-, et grec griphos « filet », au fig. « énigme ».
Didactique.
1 Énigme où l'on donne à deviner plusieurs mots formés des mêmes lettres (ex. : le mot qui contient nage et orge est orange). Devinette.
0 Par manière d'exercice et de divertissement, le bon religieux lui faisait composer des anagrammes, des logogriphes, des devises, des charades et des rébus, charmantes inventions fort à la mode et du plus bel air en ce temps-là.
Th. Gautier, les Grotesques, IV, p. 128.
2 (1774). Fig. et littér. Langage, discours obscur, inintelligible.
DÉR. Logogriphique.

Encyclopédie Universelle. 2012.