logis [ lɔʒi ] n. m.
• 1348; de loger
1 ♦ Vieilli ou littér. Endroit où on loge, où on habite. ⇒ demeure, habitation, logement, maison. Quitter le logis familial. ⇒ foyer. Le maître du logis. Loc. La folle du logis : l'imagination. La fée du logis.
2 ♦ Maréchal des logis.
3 ♦ Archit. Corps de logis : partie principale d'un bâtiment d'habitation (opposé à ailes).
● logis nom masculin (de loger) Littéraire. Endroit où l'on habite : Garder le logis. ● logis (citations) nom masculin (de loger) Nicolas Malebranche Paris 1638-Paris 1715 L'imagination est la folle du logis. De la recherche de la vérité
logis
n. m.
d1./d Vieilli, litt. Habitation. Rester au logis.
— Loc. fig. La folle du logis: l'imagination.
d3./d MILIT Maréchal des logis: V. maréchal.
⇒LOGIS, subst. masc.
A. — Lieu où l'on habite de façon durable ou temporaire. Logis principal, ancien, antique, étroit; humble, misérable, modeste, nouveau, pauvre, petit, vieux logis; bâtir, chercher, quitter, trouver son logis; rentrer, revenir, rester au logis; la dame, le maître, la maîtresse, le chien, le seuil du logis. Nous chercherions en vain les œuvres complètes de Racine dans les chaumières ou dans les logis ouvriers de chez nous (MAURIAC, Journal 3, 1940, p. 296) :
• ... une chambre avec personne dedans, malgré l'air stable que présentent les volets attachés, et dans une nuit faite d'absence et d'interrogation, sans meubles, sinon l'ébauche plausible de vagues consoles, un cadre belliqueux et agonisant, de miroir appendu au fond, avec sa réflexion, stellaire et incompréhensible, de la grande Ourse, qui relie au ciel seul ce logis abandonné du monde.
MALLARMÉ, Corresp., 1868, p. 279.
♦ La fée du logis (v. fée B 1).
— ARM. Maréchal des logis.
B. — TECHNOL. ,,Cavité d'un four de verrerie où l'ouvrier se place pour cueillir le verre en fusion`` (DUVAL 1959).
REM. Sans-logis, subst. masc. Un jeune ouvrier, une femme enceinte, presque une petite fille, errent d'auberge en auberge, sont chassés de partout, échouent dans une étable : C'est le pauvre, c'est le sans-logis de tous les temps que cet enfant, déjà crucifié à la crèche, car le chemin de croix commence dès Bethléem (MAURIAC, Bâillon dén., 1945, p. 465). Les sans-logis (...) sont aussi les sans-défenseur (SAUVY, Les Quatre roues de la fortune, Paris, 1968 ds GILB. Mots nouv. 1971).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1348 « endroit où on loge » (Doc. ds Mém. de la Société de l'hist. de Paris et de l'Ile-de-France, t. 2, 1876, p. 361 : II. charpentiers qui ouvrerent en la couverture du logeys); 2. ca 1355 « tente, campement d'une armée » (PIERRE BERSUIRE, trad. de Tite-Live, ms. B.N. fr. 20312 ter, f° 36 v° ds GDF.). Dér. de loger; suff. -is. Fréq. abs. littér. : 1 830. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 2 521, b) 3 874; XXe s. : a) 3 279, b) 1 582. Bbg. Archit. 1972, p. 159, 217. - QUEM. DDL t. 10.
logis [lɔʒi] n. m.
ÉTYM. V. 1348; logeis, déb. XIVe; de loger.
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1 Vieilli ou littér. Endroit où on loge, où on habite. ⇒ Demeurer, habitation, logement, maison. || Le logis de qqn, le logis familial. || Quitter le logis familial. ⇒ Famille, foyer. || Faire les honneurs (cit. 110) de son logis. — Le maître du logis. — Un logis seigneurial (→ Honneur, cit. 88). || Le logis modeste d'un facteur (cit. 13). || L'intimité, la tiédeur du logis (⇒ Home, anglic.). — Demeurer, s'ennuyer au logis, chez soi (→ 1. Bas, cit. 63). || S'introduire (cit. 1) au logis d'une personne. ⇒ Chez.
1 (…) il faut baisser la tête (…) quand on entre au logis du Roi.
Montaigne, Essais, I, XXIII.
2 (…) Si j'avais un mari, je le dis,
Je voudrais qu'il se fît le maître du logis (…)
Molière, les Femmes savantes, V, 3.
3 Du reste, ce logis, tenu par deux femmes, était du haut en bas d'une propreté exquise.
Hugo, les Misérables, I, I, VI.
4 Le logis est la maison considérée par rapport à la manière dont on s'y trouve : un bon logis (…) Mais ce qui distingue principalement logis, c'est qu'il est vieux (…) Étant vieux, il n'est plus resté usité que dans un petit nombre de locutions du langage familier : garder le logis (Acad.); de retour au logis (…) nous reprenions le chemin du logis (…) le maître du logis (…)
Lafaye, Dict. des synonymes, Maison, Logis…
♦ ☑ Loc. La fée du logis.
♦ ☑ Loc. fig. (1674). La folle du logis : l'imagination (cit. 12).
5 (…) défions-nous des écarts de l'imagination, que Malebranche appelait la folle du logis.
Voltaire, Dict. philosophique, Apparition.
5.1 Y aurait-il donc, en face d'un merveilleux par excès, lié à un éclatement des limites comme sous l'effet d'un trop-plein, un merveilleux par défaut, où tout irait comme si une lacune, un écart ou un mauvais joint, trahissant un flottement dans ces limites moins frontières que confins du réel et de l'imaginaire, s'offrait comme un appât à notre folle du logis ?
Michel Leiris, Frêle bruit, p. 348.
2 ☑ Loc. Maréchal des logis.
3 (Fin XVIe). Archit. || Corps de logis, et, ellipt., logis : partie principale d'un bâtiment (cit. 10) d'habitation. || Le logis, le corps de logis et les ailes (cit. 30).
6 (…) une grande cour carrée formée de quatre corps de logis, en briques (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, XV.
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COMP. Sans-logis.
Encyclopédie Universelle. 2012.