COUPEROSE
COUPEROSE
Fines dilatations vasculaires siégeant le plus souvent à la face et généralement associées à une congestion permanente de celle-ci (rosacée). Elle survient habituellement à la quarantaine, parfois plus tôt chez les sujets prédisposés. L’électrocoagulation fine la fait disparaître.
couperose [ kuproz ] n. f.
• v. 1280; couppe rose 1478; p.-ê. lat. médiév. cupri rosa « rose de cuivre »
2 ♦ (1530) Inflammation chronique des glandes cutanées de la face, caractérisée par des rougeurs dues à la dilatation des vaisseaux. « des traces de couperose aux pommettes et aux ailes du nez » (Romains).
● couperose nom féminin (peut-être latin médiéval cuporesa, du latin classique cuprum, cuivre, et rosa, rose) Dilatation permanente et visible des petits vaisseaux de la peau du visage.
couperose
n. f. Dilatation de vaisseaux sanguins du visage, apparaissant sous forme de minces filets rouges.
⇒COUPEROSE, subst. fém.
A.— Vx, CHIM. Sel de l'acide sulfurique. Couperose blanche. Sulfate de zinc. Couperose bleue. Sulfate de cuivre. La cyanose ou « couperose bleue » se rencontre dans les galeries des mines de cuivre (LAPPARENT, Minér., 1899, p. 605). Couperose verte. Sulfate de fer. Le plus important [des sulfates de fer] est la mélantérie ou « coupe-rose verte » (LAPPARENT, Minér., 1899 p. 568).
B.— MÉD. Affection cutanée d'origine circulatoire, localisée au visage, principalement aux pommettes et aux ailes du nez, et caractérisée par des taches rougeâtres dues à une dilatation des vaisseaux capillaires. Synon. rosacée. De grandes plaques de couperose marbrent son teint pâle (BARB. D'AUREV., Mémor. A... B..., 1864, p. 425). Bonne tête en pomme, couperose de vigneron, moustaches grises à la gauloise (MALRAUX, Cond. hum., 1933, p. 291) :
• Et si vous aviez vu la femme, ses quarante ans de blonde esquintée, marqués en couperose sur une tête aux lèvres minces, aux paupières fripées comme une peau de vieux gant...
A. DAUDET, Numa Roumestan, 1881, p. 48.
Rem. Except. on rencontre couperose au plur. avec le sens de « plaques de couperose ». Les couperoses de ses joues passèrent du rouge au violet (MAURIAC, Myst. Frontenac, 1933, p. 29).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1280 chim. (Clef d'amors, 3068 ds T.-L.); 2. 1530 pathol. (J. GŒUROT, Summaire... ds QUEM. Fichier). Orig. obsc. Peut-être adaptation du lat. médiév. : ca 1215 cuperosum, av. 1250 cuprosa et cuperosa (domaine angl., LATHAM), coporosa, cupurosa (domaine germ., DIEFENBACH, Novum glossarium latino-germanicum), soit composé du lat. cuprum « cuivre » et de rosa « rose » [la buée s'élevant du cuivre en fusion, rappelant par ses couleurs le chatoiement d'une fleur] d'apr. le gr. « couperose » proprement « fleur de cuivre », soit, moins prob., issu par altération d'apr. rosa, de coprosa [s.-ent. p. ex. aqua] dér. en -osus de cuprum. Les rapports du fr. avec les correspondants germ. sont difficiles à établir : le m. néerl. coperrose, VERDAM (coperose, 1577 ds DE VRIES Nederl.) est, prob. pour des raisons chronol., considéré par De Vries comme empr. au fr. (cf. l'opinion inverse de BARB. Misc. 8, n° 12 et de FEW t. 16, p. 344), mais le m. fr. de type coperos(t), masc. (XIVe-XVIe s. ds GDF. Compl., v. aussi BARB., loc. cit.) ne peut qu'être empr. au m. néerl. coperroot, copperrost (VERDAM, BARB. Misc.). Le vieil angl. coperose (ca 1440, NED) de même que l'esp. caparrosa (1495, COR.), l'ital. copparrosa (XVIe s., DEI) sont prob. empr. au français. 2 prob. issu de 1 p. anal.; l'angl. coppernose pathol. ne date que de 1606. Fréq. abs. littér. :24. Bbg. ARVEILLER (R.). Méd. et matière méd. R. Ling. rom. 1970, t. 34, n° 133/134, pp. 179-185. — KIDMAN (J.). Les Empr. lexicol. du fr. à l'esp. des orig. jusqu'à la fin du 1e s. Paris, 1969, pp. 74-78. — QUEM. 2e s. t. 3 1972, p. 45.
couperose [kupʀoz] n. f.
ÉTYM. V. 1280; couppe rose, 1478; orig. obscure, peut-être du lat. médiéval cuprirosa « rose de cuivre »; pour P. Guiraud, il y a eu confusion sur le sens de rose, qui n'est pas la couleur, mais le p. p. rosus, a, de rodere « ronger », d'où cuprirosa « érosion, rouille du cuivre ».
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1 (1280). Vx. Nom ancien de sulfates. || Couperose verte : sulfate de fer; couperose blanche : sulfate de zinc; couperose bleue : sulfate de cuivre.
2 (1530). Inflammation chronique, d'origine circulatoire, des glandes cutanées de la face, caractérisée par des taches rougeâtres peu étendues et séparées. ⇒ Acné (acné rosacée). || Pommettes vermiculées de couperose (→ Boursouflure, cit. 1).
0 Il y avait un pli sous le menton, plusieurs petites rides au front, des traces de couperose aux pommettes et aux ailes du nez.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XI, p. 147.
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DÉR. Couperosé, couperoser.
Encyclopédie Universelle. 2012.