lionceau [ ljɔ̃so ] n. m.
• 1165; leüncel 1130; de lion
♦ Petit du lion et de la lionne. La lionne et ses lionceaux.
● lionceau nom masculin Jeune lion.
lionceau
n. m. Petit du lion.
⇒LIONCEAU, subst. masc.
A. — Petit du lion et de la lionne. Le lionceau (...) s'élance, Il hérisse ses crins, il rugit de fureur, Bat ses flancs de sa queue... (FLORIAN, Fables, 1792, p. 92). Qui tiendra la forte lionne quand, de retour à son antre, elle n'y retrouve plus son lionceau? (...) elle court pendant qu'un chasseur maure lui emporte son petit... (LAMART., Cours litt., 1859, p. 296).
B. — P. méton., HÉRALD. [En nombre égal ou supérieur à trois] Synon. de lion. TROIS LIONS OU LIONCEAUX. (...) Pointes - d'or, à trois lionceaux de sable, couronnés d'or (GRANDM. 1852).
C. — P. anal., rare, ZOOL. Petit du lion et de la lionne de mer. V. lion I C 2 b ex. de QUINET, Ahasvérus, 1833, 1re journ., p. 71 et lion II C ex. de QUINET, Napoléon, 1836, p. 185.
D. — P. métaph.
1. [Avec une nuance affective] Enfant. Quoique prince et Bourbon, le petit lionceau N'est, après tout, ami, qu'un enfant au berceau (COPPÉE, Mme de Maintenon, t. 2, 1881, p. 255). Elle eut une détente de lionne pour ouvrir au lionceau, délicieux enfant de six ans (L. DAUDET, Mésentente, 1911, p. 40). V. aussi lion II D 1 ex. de HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 384.
2. Jeune garçon ou jeune homme combatif, qui essaie ses forces, son pouvoir (parfois au détriment d'autrui). Le lionceau d'Arcole a déjà sa crinière; Des os des nations il se fait sa litière (QUINET, Napoléon, 1836, p. 198). Il n'avait d'indulgence que pour les débutants de lettres, qui sont des lionceaux encore incapables de nuire (BARRÈS, Amori, 1902, p. 242). Ce garçon si fort et si faible, si dur parfois et pourtant si tendre (...), ce lionceau quelquefois méchant, mais qui toujours avec moi rentra ses griffes (MAURIAC, Bâillon dén., 1945, p. 407).
E. — P. anal. [Au XIXe s.] Jeune élégant. Le lionceau déjà, notre beau camarade (...) Étalait aux regards des bas blancs bien tirés, Des escarpins bien faits (POMMIER, Colifichets, 1860, p. 121). Franz arriva tout pimpant, bichonné en « lionceau », dans son étroite redingote bleue, avec son large col byronien, la cravate flottante et le gilet de casimir chamois (POURTALÈS, Vie Liszt, 1925, p. 33).
REM. Lionçonneau, subst. masc., hapax. Ses fils, petits lionçonneaux qui regrettent le boulevard (FLAUB., Corresp., 1853, p. 203).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1121-34 zool. leüncel (PHILIPPE DE THAON, Bestiaire, éd. E. Walberg, 373); 2. 1165 hérald. (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, 7756 ds T.-L.); 3. 1731-38 « jeune homme fougueux et cruel » (ROLLIN, Histoire Ancienne, préf. ds LITTRÉ). Dimin. de lion. Fréq. abs. littér. : 49. Bbg. QUEM. DDL t. 20.
lionceau [ljɔ̃so] n. m.
ÉTYM. V. 1130, leüncel; de lion.
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1 Petit du lion et de la lionne. || De jeunes lionceaux.
1 (…) les lionceaux ne sont en état de marcher que deux mois après leur naissance.
Buffon, Hist. nat. des animaux, Le lion.
2 (…) la transformation prodigieuse qui, du bébé-lion (…) avait fait la bête magnifique de puissance et de majesté dont il me semblait que je voyais encore les larges yeux d'or sous la crinière royale.
Petit chat. Gros chat. Tout jeune lionceau. Fauve dans l'adolescence. Vrai lion, mais aux formes encore inachevées. Et King enfin.
J. Kessel, le Lion, p. 138.
♦ Blason. Lion jeune (ou petit).
2 a Par métaphore, littér. (en corrélation avec lion ou lionne). Enfant. Spécialt. Jeune adolescent combattif, jeune lion.
Encyclopédie Universelle. 2012.