leude [ lød ] n. m. ♦ Hist. Chez les Germains et les Francs, Grand vassal attaché à la personne du chef, du roi. ⇒ antrustion. Le roi et ses leudes.
● leude nom masculin (bas latin leudes, du francique leudi, gens) Sous les Mérovingiens, homme riche et puissant, lié par serment au roi.
⇒LEUDE, subst. masc.
HIST. À l'époque mérovingienne, feudataire attaché par un serment de fidélité à la personne d'un roi ou d'un chef. Le roi et ses leudes. Les leudes (...) etc., liés par une relation d'abord du compagnon au chef, puis du vassal au suzerain, à un autre homme envers qui, par suite de concession de terres, ou d'autres dons, ils avaient contracté l'obligation d'un service (GUIZOT, Hist. civilisation, 1828, leçon 3, p. 12). Dans les batailles, les durs leudes perdant leur sang par vingt entailles (VERLAINE, Poèmes saturn., 1866, p. 59).
Prononc. et Orth. : [lø:d]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1569 leud (É. PASQUIER, Recherches de la France, l. II, chap. 9, p. 157b, 158b); 1611 leude (COTGR.). Empr. au b. lat. leudes plur. (dep. le VIe s. « fidèles du roi » ds NIERM. et TLL s.v. leudis1; Nov. Gloss.; DU CANGE), du frq. leudi plur. « gens (d'un chef) », cf. l'a. h. all. liuti, plur. de liut « peuple, gens », all. Leute « gens ». Fréq. abs. littér. : 21. Bbg. BARB. Misc. 1. 1925-28, p. 45.
leude [lød] n. m.
ÉTYM. 1569, leud (E. Pasquier); leudien, XIVe; bas lat. leudes, francique leudi, plur., « gens »; cf. all. Leute.
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♦ Hist. Chez les Germains et les Francs, Grand vassal attaché à la personne du chef, du roi. ⇒ Antrustion. || Le roi et ses leudes. || Le premier des leudes. → 1. Palais, cit. 3.
0 J'ai parlé de ces volontaires qui, chez les Germains, suivaient les princes dans leurs entreprises (…) Tacite les désigne par le nom de compagnons (…) nos premiers historiens, par celui de leudes (…)
Montesquieu, l'Esprit des lois, XXX, XVI.
Encyclopédie Universelle. 2012.