layette [ lɛjɛt ] n. f.
1 ♦ Vx Tiroir où l'on range des papiers. — Petit coffre. Layettes du trésor des chartes : cartons des Archives nationales renfermant les originaux des actes de la chancellerie royale.
2 ♦ (XVIIe; par méton.) Mod. Ensemble des vêtements, du linge qu'utilise le jeune enfant de la naissance à l'âge de 18 mois environ. Rayon layette. Tricoter de la layette. « J'avais de mes doigts cousu la layette » (Balzac). — Par appos. Bleu, rose layette.
● layette nom féminin (ancien français laie, coffre, du moyen néerlandais laeye) Ensemble du linge, des vêtements destinés aux nouveau-nés. Jusqu'au XVIIIe s., petit coffre servant à ranger linge, bijoux, documents ; tiroir remplissant le même office. Planchette rentrant dans l'épaisseur d'une table, d'un bureau, etc., et qui se tire à volonté. Aux Archives nationales, carton contenant les chartes fondamentales de la Couronne de France. Meuble à tiroirs plats et compartimentés, servant à ranger l'outillage et les fournitures de l'horloger. ● layette (expressions) nom féminin (ancien français laie, coffre, du moyen néerlandais laeye) Bleu, rose layette, bleu ciel très clair, rose pâle.
layette
n. f. Linge, vêtements nécessaires à un nouveau-né.
⇒LAYETTE, subst. fém.
A. — Vx. Tiroir ou coffret servant généralement à ranger des papiers ou des vêtements. Les layettes du Trésor des Chartes du roi (DG). Vingt-quatre layettes de masse-pain (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 244). Il fouillait les dossiers, les liasses, les chemises, les layettes, et jetait tous les papiers sur le cadavre (FRANCE, Jocaste, 1879, p. 110) :
• On appelle (...) buffet un meuble composé par des guichets et des layettes soutenus soit par des piliers, soit, très rapidement, par un soubassement plein, comprenant lui aussi des guichets.
VIAUX, Meuble Fr., 1962, p. 54.
B. — Ensemble des vêtements, du linge d'un nouveau-né. Tricoter une layette. Avec quelle joie (...) la jeune femme ne prépare-t-elle pas la layette du nouveau-né même point encore né, souvent confectionnant elle-même les brassières et les bonnets de dessous (...)! (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p. 813). Une pièce de la layette qu'elle préparait pour la naissance de notre second enfant, et qu'elle ornait de broderies (GIDE, Robert, 1930, p. 1326).
Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1378 liette « boîte » (B. PROST, Inventaires mobiliers et extraits des comptes des ducs de Bourgogne de la Maison de Valois, t. 2, 152); b) 2e moitié du XIVe s. laiette « coffret où l'on enserre de menus objets personnels » (GUILL. DE MACHAUT, Œuvres, éd. P. Tarbé, p. 148) [a été vérifié dans l'éd. de P. Imbs en préparation]; 2. 1671 « bonnets, langes, robes, etc. pour un enfant nouveau-né » (Mme DE SÉVIGNÉ, Let., à Mme de Grignan, 1er mai ds QUEM. DDL t. 13). Dimin. de laie, 1357 « boîte, coffret » (doc. Lille ds GDF. d'apr. La Fons, s.v. laie3), spéc. 1751 « espèce de boîte qui renferme les soupapes des tuyaux des orgues » (Encyclop. t. 2, p. 374 a, s.v. boursettes), 1845 « auge sur laquelle on place le marc de vin, etc., qu'on veut presser » (BESCH.), lequel est empr. du m. néerl. laeye « petite caisse » (cf. l'all. Lade, de même sens); suff. -ette (-et). Fréq. abs. littér. : 54. Bbg. LIVINGSTON (C.-H.). Old Fr. la. Mod. Fr. layette. Mod. Lang. Notes. 1939, t. 54, pp. 582-585.
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1378 liette « boîte » (B. PROST, Inventaires mobiliers et extraits des comptes des ducs de Bourgogne de la Maison de Valois, t. 2, 152); b) 2e moitié du XIVe s. laiette « coffret où l'on enserre de menus objets personnels » (GUILL. DE MACHAUT, Œuvres, éd. P. Tarbé, p. 148) [a été vérifié dans l'éd. de P. Imbs en préparation]; 2. 1671 « bonnets, langes, robes, etc. pour un enfant nouveau-né » (Mme DE SÉVIGNÉ, Let., à Mme de Grignan, 1er mai ds QUEM. DDL t. 13). Dimin. de laie, 1357 « boîte, coffret » (doc. Lille ds GDF. d'apr. La Fons, s.v. laie3), spéc. 1751 « espèce de boîte qui renferme les soupapes des tuyaux des orgues » (Encyclop. t. 2, p. 374 a, s.v. boursettes), 1845 « auge sur laquelle on place le marc de vin, etc., qu'on veut presser » (BESCH.), lequel est empr. du m. néerl. laeye « petite caisse » (cf. l'all. Lade, de même sens); suff. -ette (-et). Fréq. abs. littér. : 54. Bbg. LIVINGSTON (C.-H.). Old Fr. la. Mod. Fr. layette. Mod. Lang. Notes. 1939, t. 54, pp. 582-585.
layette [lɛjɛt] n. f.
ÉTYM. Mil. XIVe, « boîte, coffret où l'on range des objets personnels »; de 3. laie « boîte, coffret »; P. Guiraud y voit un déverbal de laier « ménager un espace vide ». → 2. Laie.
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1 Vx. Tiroir où l'on rangeait des papiers. — Petit coffre, petite caisse en bois (⇒ Emballage). — Spécialt. || Layettes du trésor des chartes : « cartons des Archives nationales, renfermant les originaux des actes de la chancellerie royale, par opposition aux registres, contenant seulement la copie des documents » (Lepointe).
♦ Mod., techn. Petit meuble à tiroirs destiné au rangement de menus objets. || Les layettes aux fournitures d'un atelier d'horlogerie.
2 (1671). Mod. (par métonymie, du contenant au contenu). Ce qui sert à vêtir un nouveau-né. ⇒ Linge, trousseau. || Préparer une layette. || Tricoter de la layette. || Bonneterie où l'on vend des articles de layette, de la layette.
0 Avant l'événement, j'avais de mes doigts cousu la layette et brodé, garni moi-même les bonnets.
Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, Pl., t. I, p. 254.
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DÉR. Layeterie, layetier.
Encyclopédie Universelle. 2012.