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lapereau

lapereau [ lapro ] n. m.
• 1376; lapriel 1320; de l'ibéro-roman °lappa- « pierre plate »; cf. port. laparo
Jeune lapin.

lapereau nom masculin Jeune lapin.

lapereau
n. m. Jeune lapin.

⇒LAPEREAU, subst. masc.
Jeune lapin. À cinq lieues autour de Tarascon, les terriers sont vides, les nids abandonnés. Pas un merle, pas une caille, pas le moindre lapereau, pas le plus petit cul-blanc (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 6). Quelques jours plus tôt, en ouvrant une lapine, la cuisinière avait trouvé à l'intérieur six petits lapereaux (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 86).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Au plur. des lapereaux. Étymol. et Hist. 1330 lapriel (Hugues Capet, 6 ds T.-L.); 1376 plur. laperiaus (Modus et Ratio, éd. G. Tilander, 80, 39); ca 1393 id. lappereaux (Ménagier, II, 110 ds T.-L.). Issu du thème ibéro-roman lappa- « pierre plate » (à l'orig. du port. lapa « roche saillante; caverne, grotte », attesté en 907 dans un texte lat., et d'autres formes du domaine ibérique citées par J. HUBSCHMID ds Mél. Jud, pp. 246-257) que l'on trouve à la base du port. laparo « lapereau », dial. lapouço, etc. : v. J. HUBSCHMID, loc. cit. Le mot est attesté d'abord dans l'extrême nord du gallo-roman : on y faisait prob. commerce par voie de mer des peaux de lapins, ces animaux étant très abondants sur le territoire ibérique (v. BL.-W.1-5 et A. DAUZAT ds Fr. mod. t. 18, pp. 1-3). Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. BRÜCH (J.). Frz. lapereau. Z. rom. Philol. 1930, t. 50, pp. 68-74; 1932, t. 52, pp. 566-579. - LENOBLE-PINSON (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, pp. 215-216. - SPITZER (L.). Frz. lapereau. Z. rom. Philol. 1931, t. 51, pp. 705-706.

lapereau [lapʀo] n. m.
ÉTYM. Fin XIVe; lapriel, 1330, d'un rad. ibéro-romain lappa- « pierre plate » (cf. port. lapa « roche saillante, caverne » et laparo « lapereau »), le mot étant attesté d'abord dans le nord du gallo-roman où l'on faisait probablt commerce des peaux de lapins, ces animaux étant très nombreux. Cette hypothèse est contestée par P. Guiraud qui rattache lapereau, l'anc. franç. lapriel et le port. laparo au lat. leporellus « levreau », le petit lapin étant assimilé à un petit lièvre.
Jeune lapin. || Portée de lapereaux.Un lapereau rôti à la broche (→ Frein, cit. 3).
0 (…) Gilles mangeait des pâtés de bœuf (…) des rosées de lapereaux et d'oiselets (…)
Huysmans, Là-bas, VIII.

Encyclopédie Universelle. 2012.