1. lama [ lama ] n. m.
• 1598; esp. llama, mot quechua
♦ Mammifère ongulé (camélidés) plus petit que le chameau et sans bosse, qui vit dans les régions montagneuses d'Amérique du Sud, sauvage ou domestiqué. ⇒ alpaga, guanaco, vigogne. Troupeau de lamas. Tissu en poil, en laine de lama.
lama 2. lama [ lama ] n. m.
• 1629; mot tibétain
♦ Prêtre, moine bouddhiste au Tibet et chez les Mongols (⇒ lamaserie) .
♢ Personnage sacré, dignitaire ecclésiastique considéré comme l'incarnation de ses prédécesseurs. Grand lama ou dalaï-lama [ dalai- ] :souverain spirituel et temporel du Tibet. Panchen-lama [ panʃɛn- ] :second personnage de la hiérarchie du bouddhisme tibétain. Des panchen-lamas.
● lama nom masculin (espagnol llama, du quechua) Mammifère (camélidé) d'Amérique du Sud, semi-domestique, aux grandes oreilles, aux fortes griffes, à la toison laineuse, descendant probable du guanaco, utilisé surtout comme bête de somme. ● lama (homonymes) nom masculin (espagnol llama, du quechua) lama forme conjuguée du verbe lamer lamas forme conjuguée du verbe lamer lamât forme conjuguée du verbe lamer ● lama nom masculin (tibétain blama, être supérieur) Moine ou prêtre bouddhiste tibétain ou mongol. ● lama (homonymes) nom masculin (tibétain blama, être supérieur) lama forme conjuguée du verbe lamer lamas forme conjuguée du verbe lamer lamât forme conjuguée du verbe lamer
lama
n. m. Mammifère ruminant (Lama glama, Fam. camélidés), à long cou et hautes pattes, des régions montagneuses d'Amérique du Sud, domestiqué pour sa toison laineuse et utilisé comme animal de bât.
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lama
n. m. Religieux bouddhiste du Tibet et de la Mongolie. (V. dalaï-lama.)
I.
⇒LAMA1, subst. masc.
Mammifère ruminant appartenant à la famille des Camélidés, d'assez grande taille, à long cou et hautes pattes, vivant dans les Andes à des altitudes élevées, et dont la toison laineuse sert à fabriquer des tissus très appréciés. L'alpaga et la vigogne sont des variétés de lamas. Des lamas à la mâchoire inférieure si disgracieusement avancée (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 119). Le lama, animal précieux des montagnes, qui remplace le mouton, le bœuf et le cheval, et vit là où ne vivrait pas le mulet (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 104) :
• Le lama fut l'unique bête de somme des anciennes civilisations américaines, mais sa résistance est limitée, et il ne fait guère que trois ou quatre lieues par jour.
VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 223.
♦ P. compar. Dit bonsoir à Sarah Bernhardt qui ferme à demi ses petits yeux de lama pour n'avoir pas l'air de me voir (RENARD, Journal, 1897, p. 404). « Tu n'as donc plus de cœur? » et ses yeux de lama s'emplissaient d'eau (MARTIN DU G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 668).
— P. méton. Tissu fabriqué avec la toison laineuse de cet animal. — Écoute, si ça te contrarie trop qu'il soit en lama, je t'en donnerai un en chantilly. — Votre châle! continua-t-elle tout à fait furieuse, mais je n'y pense même plus, à votre châle! (ZOLA, Pot-Bouille, 1882, p. 284).
Prononc. et Orth. : [lama]. Ac. 1762 et 1798 : lhama ou glama; 1835 et 1878 : lama ou llama; également ds LITTRÉ (lh- et gl- = []). Ac. 1935 : lama. Étymol. et Hist. 1598 cité comme mot indien (R. REGNAULT, Hist. nat. et moralle des Indes, tant Orient. qu'Occid. [trad. de l'esp.], f° 203 r° ds ARV., p. 300); 1637 (P. D'AVITY, Le Monde, ou la Description générale de ses quatre parties, t. 2, p. 15, ibid. : le lama ou mouton du Peru est de plus grand profit que tous les autres animaux). Empr., par l'intermédiaire de l'esp. llama (dep. 1535, OVIEDO Y VALDÉS ds FRIED.; cf. forme llama, attestée en fr. de 1633, BAUDOIN trad. de G. DE LA VEGA ds KÖNIG, p. 128, à 1878, Ac., d'apr. FEW t. 20, p. 70a), au quichua llama « sorte de ruminant du Pérou ».
II.
⇒LAMA2, subst. masc.
[Au Tibet et chez les Mongols] Moine, prêtre bouddhiste. Les moulins à prière des lamas thibétains (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 407) :
• 1. ... un lama bouddhiste ou un faquir musulman, transporté en un clin d'œil d'Asie en plein boulevard, serait moins surpris que je ne le fus en tombant subitement dans un milieu aussi différent de celui de mes vieux prêtres de Bretagne...
RENAN, Souv. enf., 1883, p. 172.
— Grand lama ou dalaï-lama. Chef, maître suprême de la religion bouddhique. Marcher sur le ventre, comme le veut l'étiquette usitée à la cour du Grand Lama (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 223). L'explorateur apprit à ses dépens qu'il n'y a pas moins de péril à contrecarrer les préjugés des gens, au pays des sectateurs du Christ que chez ceux du Grand Lama (ROLLAND, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1364) :
• 2. Depuis le pape qui fait baiser respectueusement sa chaussure, depuis le Grand Lama qui fait révérer ses excrémens, jusqu'au dernier jongleur, tous les agens de l'imposture religieuse ont tenu l'homme dans la plus honteuse dépendance de leur pouvoir, et l'ont bercé des espérances les plus chimériques.
DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 429.
♦ P. métaph., fam. Plus un homme politique est nul, meilleur il est pour devenir le Grand-Lama d'un journal (BALZAC, Œuvres div., t. 3, 1843, p. 567). La France a été mise tout en joie par les pétulantes causticités que nous décochait, hier, la République française. Le Grand Lama de la Chaussée d'Antin a parlé : la France se prosterne et admire (Vivac. lang. ds journ. paris., 1879) :
• 3. Un des traits caractéristiques qui trahit le mieux l'infirme étroitesse de cette gent subalterne, est une sorte de respect involontaire, machinal, instinctif, pour ce grand lama de tout ministère, connu de l'employé par une signature illisible.
BALZAC, Goriot, 1835, p. 184.
Prononc. et Orth. : [lama]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1629 (Hist. de ce qui s'est passé au Roy. de Tibet, tirée des lettres escr. en l'année 1626, p. 7 ds KÖNIG, p. 127). Empr. au tibétain blama, composé de bla « le supérieur » et ma « homme ». V. FEW t. 20, p. 93a. Fréq. abs. littér. : 91. Bbg. BOULAN 1934, p. 205. - QUEM. DDL t. 20.
1. lama [lama] n. m.
ÉTYM. 1598, cité comme mot indien, puis 1637; esp. llama, mot quichua (Pérou).
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♦ Mammifère ongulé (Camélidés) plus petit que le chameau et sans bosse, qui vit dans les régions montagneuses d'Amérique du Sud (Pérou, etc.), sauvage ou domestiqué. || Espèces de lamas. ⇒ Alpaga, guanaco (cit. Buffon), vigogne. || Laine de lama. || Étoffe, tissu en poil, en laine de lama.
0 Quoique ce lama fût encore jeune (…) il avait néanmoins près de cinq pieds de hauteur (…) Cet animal est, dans le nouveau continent, le représentant du chameau dans l'ancien; il semble en être un beau diminutif, car sa figure est élégante (…) comme le chameau, il est propre à porter des fardeaux; il a le poil laineux, les jambes assez minces (…)
Buffon, Hist. nat. des animaux, Additions, Du lama.
➪ tableau Noms de mammifères.
♦ Tissu de poils de lama. || Un châle en lama.
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HOM. 2. Lama.
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2. lama [lama] n. m.
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♦ Prêtre, moine bouddhiste, au Tibet et chez les Mongols. ⇒ Lamaserie.
♦ Personnage sacré, dignitaire ecclésiastique considéré comme l'incarnation de ses prédécesseurs. || Grand lama : souverain spirituel et temporel du Tibet. On l'appelle aussi Bouddha vivant.
1 (…) la croyance de la métempsycose, qui passa depuis si longtemps de l'Inde en Tartarie, est l'origine de cette opinion populaire que la personne du grand lama est immortelle.
Voltaire, Mélanges historiques, Lettres chinoises, XI.
2 (…) l'appui des lamas tibétains ne lui fit jamais défaut.
Jean d'Ormesson, la Gloire de l'Empire, t. II, p. 554.
♦ En comp. || Dalaï-lama (de dalai « océan ») : grand lama. || Le dalaï-lama est le pape du lamaïsme. → Impeccable, cit. 1. — || Panchen-lama : second personnage de la hiérarchie du bouddhisme tibétain.
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DÉR. Lamaïque, lamaïsme, lamaïste, lamaserie.
HOM. 1. Lama.
Encyclopédie Universelle. 2012.