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ladrerie

ladrerie [ ladrəri ] n. f.
• 1492; de ladre
I
1Vx Lèpre.
2(laderye 1530) Hôpital où l'on soignait les lépreux. léproserie, maladrerie.
3Mod. Vétér. Maladie causée chez certains animaux (porc, bœuf) par le développement de larves de ténia (cysticerques) dans les muscles ou sous la langue. Langueyer un porc atteint de ladrerie.
IIVx ou littér. Avarice sordide. lésine. Fig. « Dieu me préserve de cette ladrerie de cœur ! » (R. Rolland). ⊗ CONTR. Générosité.

ladrerie nom féminin (de ladre) Ancien nom de la lèpre. Synonyme ancien de léproserie. Littéraire. Avarice sordide. Nom donné à la cysticercose quand les parasites sont localisés dans les muscles. ● ladrerie (synonymes) nom féminin (de ladre)
Synonymes :
- léproserie

ladrerie
n. f.
d1./d MED VET Maladie d'un animal ladre, transmissible à l'homme (par consommation de viande mal cuite).
d2./d Vx ou litt. Avarice sordide.

⇒LADRERIE, subst. fém.
A. — 1. Vx. Synon. de lèpre. Être entaché de ladrerie (Ac.).
P. méton. Établissement hospitalier réservé aux lépreux. Synon. lazaret (vieilli), maladrerie, léproserie (mod.). Un ancien monastère, triste et isolé, assez semblable aux ladreries du onzième siècle (JANIN, Âne mort, 1829, p. 128). On donnait alors à la lèpre le nom de mal de saint Lazare, (...) aux léproseries ceux de maladreries, ladreries, lazareth (PERRIN ds Nouv. Traité Méd. fasc. 4 1925, p. 354). Le Mas Vieux a sa chapelle, d'un roman primitif, et sa ladrerie devenue étable (MORAND, Homme pressé, 1941, p. 32).
2. Au fig. Avarice extrême. Synon. lésine (vx ou littér.), pingrerie (fam.). C'est comme un avare qui se met en frais, il y a de la ladrerie dans sa magnificence (M. DE GUÉRIN, Journal, 1833, p. 172). Chaque mois, travaillé de sa ladrerie héréditaire, il plaçait déjà de l'argent dans d'infimes spéculations, connues de lui seul (ZOLA, Œuvre, 1886, p. 191).
B. MÉD. VÉTÉR. Maladie parasitaire des bovins et des porcins, provoquée par le développement dans divers tissus, et notamment dans les muscles, de larves du ténia ou cysticerques. Synon. cysticercose musculaire. Les cochons (...) en grand nombre atteints de ladrerie (Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 16). La ladrerie est considérée par la loi comme vice rédhibitoire. La viande des porcs atteints de ladrerie ne peut être consommée, et doit être détruite (GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 36).
Prononc. et Orth. : [], [-a-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1492 « lèpre » (Ystoire des Sept sages de Rome, éd. G. Paris, p. 187); 2. 1530 laderye « léproserie » (PALSGR., p. 274 b, s.v. Spyttle house); 3. 1564 « maladie du porc » (THIERRY); 4. av. 1660 « avarice sordide » (SCARRON ds RICH. 1680). Dér. de ladre; suff. -erie. Fréq. abs. littér. : 36.

ladrerie [lɑdʀəʀi] n. f.
ÉTYM. 1492; de ladre, et -erie.
———
I
1 Vx. Lèpre.
2 (1530, écrit laderye). Hôpital où l'on soignait les lépreux. Léproserie, maladrerie.Par ext. Ensemble des ladres, des lépreux et aussi des mendiants (→ Brigand, cit. 2).
0.1 Le Mas Vieux a sa chapelle, d'un roman primitif et sa ladrerie devenue étable.
Paul Morand, l'Homme pressé, p. 32, in T. L. F.
3 (1564). Mod., vétér. Maladie causée chez certains animaux (porc, bœuf) par le développement de larves de ténia (cysticerques) dans les muscles ou sous la langue. || La ladrerie (cysticercose), forme d'épizootie fréquente chez le porc. || Langueyage des animaux atteints de ladrerie.
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II (Av. 1660, Scarron). Vx ou littér. Avarice sordide. Lésine, sordidité (→ Commun, cit. 17, Mme de Sévigné).
1 (…) quoiqu'elle fût peut-être plus avare et plus économe que son frère qu'elle surpassait en inventions de ladrerie.
Balzac, Maître Cornélius, Pl., t. IX, p. 915.
Figuré :
2 Il n'y a pas deux façons d'aimer (…) Ou plutôt, si, il y en a deux : il y a la façon de ceux qui aiment avec tout eux-mêmes, et la façon de ceux qui ne donnent à l'amour qu'une part de leur superflu. Dieu me préserve de cette ladrerie de cœur !
R. Rolland, Jean-Christophe, Dans la maison, I, p. 936.
CONTR. (Du sens II) Générosité.

Encyclopédie Universelle. 2012.