lacrymal, ale, aux [ lakrimal, o ] adj.
• v. 1370; du lat. lacrima « larme »
♦ Didact. Qui a rapport aux larmes, à la production ou à l'écoulement des larmes. Canal lacrymal. Glande lacrymale, qui sécrète les larmes.
● lacrymal, lacrymale, lacrymaux adjectif (latin médiéval lacrimalis, du latin classique lacrima, larme) Qui concerne les larmes. ● lacrymal, lacrymale, lacrymaux (difficultés) adjectif (latin médiéval lacrimalis, du latin classique lacrima, larme) Orthographe Avec un y, de même que pour les autres mots formés sur le radical savant lacryma(du latin lacrima, larme) : lacrymogène, lacrymo-nasal. ● lacrymal, lacrymale, lacrymaux (expressions) adjectif (latin médiéval lacrimalis, du latin classique lacrima, larme) Appareil lacrymal, ensemble des organes qui sécrètent et excrètent les larmes et le film lacrymal. Canal lacrymal ou lacrymo-nasal, conduit faisant communiquer le sac lacrymal avec les fosses nasales. Canalicule lacrymal, petit conduit drainant les larmes vers le sac lacrymal. Glandes lacrymales, glandes qui sécrètent les larmes. (Situées à l'angle de l'orbite, sous la partie externe de la paupière supérieure, leurs canaux débouchent dans le cul-de-sac supérieur de la conjonctive.) Sac lacrymal, petit réservoir où se réunissent les canalicules lacrymaux. Voies lacrymales, canaux qui conduisent les larmes de l'œil aux fosses nasales.
lacrymal, ale, aux
adj. Relatif aux larmes.
— ANAT Glande lacrymale, qui sécrète les larmes. Canal lacrymal.
⇒LACRYMAL, -ALE, -AUX, adj.
A. — ANAT. Qui concerne la sécrétion des larmes. Canal, conduit lacrymal; nerf, os, sac lacrymal; artère lacrymale. Les larmes (...) sécrétées par les glandes lacrymales situées dans l'angle supérieur externe de l'orbite (CAMEFORT, GAMA, Sc. nat., 1960, p. 232) :
• 1. Cette provision de sel (...) s'échappe constamment par les sécrétions rénales, sudorales, lacrymales et nous en perdons ainsi tous les jours une certaine quantité qu'il est indispensable que nous absorbions pour nous « refaire » au sens littéral du mot.
STOCKER, Sel, 1949, p. 5.
Emploi subst. p. ell. du déterminé. Sept os forment leurs parois [des orbites]; savoir, le frontal, l'ethmoïde, le lacrymal, le palatin, le sus-maxillaire, le jugal et le sphénoïde (CUVIER, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 77). [Les branches terminales du nerf ophtalmique] sont : le frontal, le lacrymal, le nasal (GÉRARD, Anat. hum., 1912, p. 398).
♦ Qui concerne les glandes ou les canaux excréteurs des larmes. La petite Marguerite avait non pas précisément une fistule, mais une tumeur lacrymale causée par l'obstruction du canal des larmes (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 113).
— CHIR. Qui concerne un instrument utilisé pour les soins des canaux ou des glandes excrétant les larmes. Canules lacrymales. V. Catal. instrum. chir. [Collin], 1935, p. 113.
B. — Courant
1. [En parlant des manifestations de la douleur, du chagrin] Qui concerne les larmes, les pleurs. Quelques phrases lacrymales qui sont l'A, bé, bi, bo, bu de la douleur collective, et qui se prononcent avec les mêmes intonations, sans plus ni moins de sentiment, dans toutes les villes de France et à toute heure (BALZAC, Rech. absolu, 1834, p. 233).
2. Littér. Qui ressemble à des larmes, des pleurs. Un hydrolat lacrymal lave Les cieux vert-chou (RIMBAUD, Poés., 1871, p. 90).
3. Péj. [En parlant d'un aut., de son œuvre] Qui engendre la tristesse, qui a un ton larmoyant. Le poète le plus lacrymal n'est séparé du poète le plus comique que par quelque degré de coction digestionnaire (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 193) :
• 2. ... mais Durtal ne voyait pas, en dehors du naturalisme, un roman qui fût possible, à moins d'en revenir aux explosibles fariboles des romantiques, aux œuvres lanugineuses des Cherbuliez et des Feuillet, ou bien encore aux lacrymales historiettes des Theuriet et des Sand!
HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 10.
Prononc. et Orth. : [], masc. plur. [-o]. Ac. 1694, 1718 lachrymal, ensuite lacry-. Étymol. et Hist. Ca 1370 subst. et adj. lacrimal (G. DE CHAULIAC, Grande chirurgie, ms. Montpellier ds SIGURS, p. 64). Empr. au lat. médiév. lacrimalis (ca 1180 ds LATHAM), dér. du lat. lacrima « larme ». Fréq. abs. littér. : 74.
lacrymal, ale, aux [lakʀimal, o] adj.
ÉTYM. Av. 1470; lacrimel, n. m., 1314, au sens de « sac lacrymal »; lat. médiéval lacrimalis, de lacrima « larme ».
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♦ Didact. Qui a rapport aux larmes, à la production ou à l'écoulement des larmes. || Canal, conduit lacrymal. || Caroncule lacrymale. || Glande lacrymale, qui sécrète les larmes. || Sac lacrymal : petite poche communiquant à sa partie inférieure avec le canal nasal. || Inflammation du sac lacrymal. ⇒ Dacryocystite. — Pathol. || Fistule du sac lacrymal ou fistule lacrymale, qui apparaît à la suite d'une tumeur lacrymale (⇒ Ægilops).
1 Et, soudain, je lui vis les yeux pleins de larmes. Parce que je souffre aussi d'une telle disposition de ma nature (…) je considère avec une véritable sympathie ceux qui éprouvent cette douce et délivrante misère. Je juge même avec admiration, peut-être avec envie, ceux qui sont plus doués que moi, en ce qui touche cette fonction des glandes lacrymales.
G. Duhamel, le Temps de la recherche, XIV.
♦ Littér. Qui ressemble à des larmes.
2 Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou (…)
Rimbaud, Poésies, XXIX, « Mes petites amoureuses ».
Encyclopédie Universelle. 2012.