CONVENTUELS
CONVENTUELS
Dans l’histoire des Frères mineurs, les Conventuels constituent une branche qui, au XIIIe siècle même, s’opposa aux Spirituels et qui, plus tard, face aux Observants, se vit reconnaître un statut autonome au sein de la famille franciscaine. Prédicateurs itinérants, en majorité laïcs, les premiers disciples de saint François, attachés à la règle de la pauvreté absolue, n’avaient pas de vie communautaire institutionnalisée. L’idée d’établir un «ordre» rigoureusement structuré s’imposa à l’esprit de clercs cultivés qui, devenus frères mineurs, y virent le moyen de réaliser leur œuvre spécifique. Maintes fois favorisés par les papes eux-mêmes dans leur interprétation laxiste de la Règle originelle, ils s’installèrent dans des couvents protégés par divers privilèges. Cet infléchissement conventuel et institutionnel du mouvement franciscain provoqua l’apparition du courant radicalisant des Zelanti, puis des Spirituels. Entre ces deux tendances, saint Bonaventure imposa une via media , en vérité plus conventuelle qu’érémitique ou charismatique. Lorsque les Spirituels furent réduits au silence, le courant des Conventuels se heurta, au XIVe siècle, à de nouvelles tendances réformatrices, soucieuses d’un retour à l’observance primitive. Conventuels et Observants furent autorisés, en 1517, par Léon X, à constituer deux ordres indépendants. Parmi les religieux qui se réclament de saint François, les premiers représentent aujourd’hui moins de 10 p. 100, les Capucins (devenus autonomes en 1619) environ le tiers et les Observants plus de la moitié.
Encyclopédie Universelle. 2012.