jade [ ʒad ] n. m.
• 1612; var. a. ejade; esp. (piedra de la) ijada « (pierre des) flancs », cette pierre passant pour préserver des coliques néphrétiques
1 ♦ Minér. Roche métamorphique très dure, dont la couleur varie du blanc olivâtre au vert sombre, présente dans certains schistes et serpentines. Outils de jade du néolithique. — Cour. Pierre fine de cette roche. ⇒ jadéite, 2. néphrite. Statuette, collier de jade.
2 ♦ Objet en jade. Collection de jades chinois.
● jade nom masculin (espagnol piedra de la ijada, pierre du flanc, car réputée soigner les affections rénales) Roche métamorphique très dure, verte à blanche, constituée soit de jadéite, soit d'amphiboles fibreuses (variété appelée néphrite). [Susceptible d'un beau poli, elle fut utilisée dès la haute antiquité comme pierre d'apparat (bijoux, objets d'art).] Objet en jade. ● jade (difficultés) nom masculin (espagnol piedra de la ijada, pierre du flanc, car réputée soigner les affections rénales) Genre Masculin : du jade. Accord Des jades chinois (= des objets en jade), mais : des papiers jade, des vasques vert jade. Voir grammaire : noms de couleur.
jade
n. m.
d1./d Pierre fine très dure (silicate naturel d'aluminium et de calcium), d'un vert plus ou moins prononcé. Statuette en jade.
d2./d Objet sculpté en jade. Les jades chinois.
⇒JADE, subst. masc.
A. — MINÉR. Pierre très dure du genre amphibole, à plusieurs variétés, dont la jadéite et la néphrite, de couleur vert sombre, olivâtre ou blanchâtre, et plus ou moins translucide. Jade vert, blanc; jade impérial, jade du Mexique. Malgré « vos connaissances acquises », vous confondez le jade, qui est une néphrite d'un vert brun et qui vient de Chine, avec le jaspe (FLAUB., Corresp., 1863, p. 85). Ce jade [la néphrite de Chine], comme le jade oriental de la Chine de l'Asie centrale et des îles du Pacifique, doit sa grande ténacité à l'enchevêtrement de fibres très fines (LAPPARENT, Minér., 1899, p. 454). Tantôt elles [les molécules] se mettent en files, comme dans le jade. Tantôt elles s'étalent en plans, comme dans le mica (TEILHARD DE CH., Phénom. hum., 1955, p. 67).
B. — BIJOUT., ORFÈVR.
1. Cette pierre, servant à la confection de bijoux et d'objets d'art. Collier, vase, statuette de jade. Un précieux guéridon incrusté de malachite, d'onyx, de jade et de lapis-lazuli, fragments polis, bien ajustés (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 413). Des garnitures de robes en jade, en corail, en ivoire, en onyx (VAN DER MEERSCH, Invas., 1935, p. 154) :
• 1. Voici seulement deux petits objets en yu, en jade, la pierre de prédilection des Chinois, la pierre d'amour ainsi qu'ils l'appellent (...) si laiteusement blanche, si limpidement vert d'eau de mer, et dont la variété jaune orange est la plus estimée des pierres dures de l'Empire du Milieu.
E. DE GONCOURT, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 303.
2. P. méton. Objet précieux en jade. Jades chinois; collection de jades. Nous voilà rue Pigalle, à inspecter dans les remises l'entassement des objets qui arrivent de Pékin, à examiner dans les cachettes des greniers les porcelaines, les jades, les bronzes (GONCOURT, Journal, 1875, p. 1073). Un pied nu (...) et d'un grain de peau si uni et si pâle qu'on eût dit un précieux objet d'art, un albâtre ou un jade posé sur le tapis (LORRAIN, Sens. et souv., 1895, p. 126). L'antiquaire, d'un œil amoureux, considérait ses jades par transparence (MORAND, New-York, 1930, p. 81).
C. — Jade, adj. invar. ou de jade, loc. adj., littér. Dont la couleur rappelle celle du jade. Yeux de jade; vert jade. L'est (...) s'éclaire des nuances blêmes de la nuit — bleu de lune et vert de jade (FARRÈRE, Homme qui assass., 1907, p. 299) :
• 2. ... une prairie paradisiaque, non pas verte mais d'un blanc si éclatant à cause du clair de lune qui rayonnait sur la neige de jade, qu'on aurait dit que cette prairie était tissue seulement avec des pétales de poiriers en fleurs.
PROUST, Temps retr., 1922, p. 736.
— P. méton. Couleur vert jade. Une longue file d'ânes, noir sur jade, qui traversent mélancoliquement le fleuve (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1933, p. 175).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1633 fém. éjade « pierre très dure de couleur verte » (VOITURE, Lettre à Mlle Paulet ds Œuvres, éd. A. Ubicini, t. 1, p. 98); 2. 1661 masc. jadde « id. » (Invent. de Mazarin, f° 49 ds GAY). Empr. à l'esp. (piedra de la) ijada, proprement « pierre des flancs », attesté dep. 1569 (MONARDES d'apr. COR., s.v. jade; v. texte cité par W. MEYER-LÜBKE ds Z. rom. Philol. t. 29, p. 408) : les conquistadores espagnols avaient donné ce nom au jade parce que les Indiens croyaient que cette pierre les préservait des coliques néphrétiques; l'esp. ijada « flancs » est issu du lat. « id., ventre ». 2 est issu de 1 par confusion de l'é- avec l'art. masc. le. Voir THOMAS (A.) Mél. Étymol.1, p. 94. Fréq. abs. littér. : 94. Bbg. BOULAN 1934, p. 76.
jade [ʒad] n. m.
ÉTYM. 1612, un jade; 1661, le jade; du n. f. ejade « jade » (1633), par mauvaise coupe du syntagme l'ejade; de l'esp. ijada « flancs » (du lat. ilia; → Iliaque) dans (piedra de la) ijada « (pierre des) flancs », nom donné au jade par les conquistadors parce que celui-ci, selon les Indiens, préservait des coliques néphrétiques.
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1 Pierre fine, formée de cristaux microscopiques (de trémalite, etc.). Silicate naturel d'aluminium et de calcium, très dur, dont la couleur varie du blanc olivâtre au vert sombre. || Jade de Chine, du Mexique. || Jade oriental. || Bijou, statuette de jade (→ cit. 1, 3 et 4). — (Un, des jades). Objet en jade. || Collection de jades chinois (→ cit. 2).
1 Le jade vert n'a pas plus de valeur réelle que le jade blanc, et il n'est estimé que par des propriétés imaginaires, comme de préserver ou guérir de la pierre, de la gravelle, etc., ce qui lui a fait donner le nom de pierre néphrétique (…) on m'a demandé souvent à emprunter quelques-unes de ces pierres vertes pour les appliquer, comme amulettes, sur l'estomac et sur les reins (…)
Buffon, Hist. nat. des minéraux, Jade.
2 (…) les jades étaient tenus en haute estime par l'aristocratie et par les savants chinois, non seulement à titre d'objets précieux, mais surtout parce qu'on leur attribuait des vertus purifiantes qui protègent le corps contre toutes les influences néfastes. De là, les multiples parures en jade, servant à indiquer le rang ou la profession (…)
Louis Réau, Hist. universelle des arts, t. IV, V, p. 291.
3 La coupe était de jade; non point de jade vert (…) mais de jade blanc et diaphane (…) du jade que les rites réservent aux princes, aux vice-rois et aux ministres.
Claude Farrère, la Bataille, VI.
4 Thérèse, dans une robe de pongé ornée de vert, avec un collier de jade, baroque, s'embêtait.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, XXV.
2 Littér. Couleur verte du jade. || Le jade du lac.
♦ Adj. De la couleur du jade. || Vert jade. || Un boléro de moire vieux rose et jade.
➪ tableau Désignations de couleurs.
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DÉR. Jadéite.
Encyclopédie Universelle. 2012.