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isthme

isthme [ ism ] n. m.
• 1538; lat. isthmus, gr. isthmos « passage étroit »
1Langue de terre resserrée entre deux mers ou deux golfes et réunissant deux terres. L'isthme de Corinthe, de Panama, de Suez. Canal perçant un isthme.
2(1552) Anat. Partie rétrécie (d'un organe). Isthme du gosier, faisant communiquer la cavité buccale avec la trachée. Isthme de l'encéphale, de l'utérus. Adj. ISTHMIQUE .
⊗ CONTR. Détroit.

isthme nom masculin (latin isthmus, du grec isthmos) Bande de terre étroite, située entre deux mers et réunissant deux terres. Nom donné à certaines parties rétrécies d'une région du corps ou d'un organe (par exemple l'isthme de l'encéphale, du gosier, de l'utérus, d'une vertèbre). ● isthme (difficultés) nom masculin (latin isthmus, du grec isthmos) Prononciation [ism], comme la finale de journalisme, sans faire entendre le t. Orthographe Attention au h après le t. Genre Masculin : un isthme. ● isthme (synonymes) nom masculin (latin isthmus, du grec isthmos) Bande de terre étroite, située entre deux mers et réunissant...
Contraires :
- détroit

isthme
n. m.
d1./d étroite bande de terre, entre deux mers ou deux golfes, réunissant deux terres. L'isthme de Suez.
d2./d ANAT Partie rétrécie de certains organes. Isthme du gosier, qui fait communiquer la bouche avec la trachée. Isthme de l'utérus, entre le corps et le col de l'utérus.

⇒ISTHME, subst. masc.
A. — GÉOGR. Langue de terre qui joint une presqu'île au continent, ou qui sépare deux mers. L'isthme de Panama; le percement de l'isthme de Suez. César (...) voulait percer l'isthme de Corinthe et joindre les deux mers (MICHELET, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 279). L'idée parfaite d'un isthme étranglé entre deux mers (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 26).
P. métaph. Les hautes pressions de Sibérie rejoignent les hautes pressions du Canada par un isthme barométrique qui va de la Sibérie orientale à l'Ouest de l'archipel polaire américain (ROUCH, Régions polaires, 1927, p. 42).
En isthme. La route en isthme qui va du Croisic à Guérande à travers les salines (RICHEPIN, La Glu, 1881, p. 1).
P. métaph. Entre ces deux idolâtries il n'y a qu'un isthme étroit qui est bien le lieu de la pensée religieuse (G. MARCEL, Journal, 1918, p. 159). La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi (BAINVILLE, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 12).
B. — ANAT. Partie rétrécie d'une région du corps, d'un organe. Isthme de l'utérus, de Vieussens.
Isthme du gosier. Partie qui fait communiquer la cavité buccale avec la trachée. Les deux amygdales (...) se touchent, obstruant ainsi l'isthme du gosier (AVIRAGNET, WEILL-HALLÉ, MARIE ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 680).
Isthme de l'encéphale. Partie qui fait communiquer le cervelet avec le cerveau. Il donne les règles de la distribution vasculaire des artères de l'isthme encéphalique (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 271).
Prononc. et Orth. : []. NOD. 1844 : []. MARTINET-WALTER 1973 : [-s-]/[-z-] (16/1). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Ca 1240 anat. (La Chirurgie de Roger de Salerne, éd. D. J. A. Ross, fol. 270 v° d'apr. W. ROTHWELL ds Z. fr. Spr. Lit. t. 86, p. 245 : un liu en la gorge qui est apelé ismon); 1552 isthme (RABELAIS, Quart Livre, XXX, éd. R. Marichal, p. 142, 21). B. a) 1527 géogr. (SEYSSEL, Trad. de Thucydide, II, 2 [47 r°] ds HUG. : au destroit de Peloponese qui sappelle Isthmus); 1538 (ds Négociations de France au Levant, éd. E. Charrière, t. 1, p. 372 : istme de Corinthe); b) 1556 (C. FONTAINE, Les XXI Epistres d'Ovide, Ep. 4, p. 76 : On nomme isthmos un col de terre ferme Que double mer étroitement enferme); 1611 isthme (COTGR.). Empr. : A au gr. [« passage étroit », p. anal.] « cou, gorge »; B au lat. isthmus (gr. ) « isthme — surtout celui de Corinthe ». Fréq. abs. littér. : 118.

isthme [ism] n. m.
ÉTYM. 1538, istme; isthmus, 1527; lat. isthmus « isthme (1.); détroit », grec isthmos « passage étroit ou resserré; cou, gorge »; sens 2, par emprunt direct au grec.
1 Langue de terre resserrée entre deux mers ou deux golfes et réunissant deux terres (en particulier une presqu'île au continent). || L'isthme de Corinthe, de Suez, de Panama (→ Albinos, cit. 1; fermeture, cit. 2). || Le détroit, dans la configuration des eaux, correspond à l'isthme dans celle des terres.
1 Les Vénitiens (…) avaient proposé à ce Soudan de couper l'isthme de Suez à leurs dépens, et de creuser un canal qui eût joint le Nil à la mer Rouge.
Voltaire, Essai sur les mœurs, CXLI.
2 (…) l'établissement d'une colonie écossaise lui parut facile, et sa prospérité assurée; en effet, un bon port de relâche sur la route des Moluques et des Philippines devait attirer des navires, surtout quand le percement de l'isthme de Suez aurait supprimé la voie du cap de Bonne-Espérance. Harry Grant était de ceux qui préconisaient en Angleterre l'œuvre de M. de Lesseps et ne jetaient pas des rivalités politiques au travers d'un grand intérêt international.
J. Verne, les Enfants du capitaine Grant, t. II, p. 96.
2 (1552; ismon, v. 1240; grec isthmion). Anat. Partie rétrécie (d'un organe). || Isthme du gosier, faisant communiquer la cavité buccale avec la trachée (→ 2. Bol, cit.).(1902). || Isthme de l'encéphale : partie de l'encéphale faisant communiquer le cervelet avec le cerveau. || Isthme de l'utérus : segment intermédiaire entre le col et le corps de l'utérus.
DÉR. Isthmien. — V. Isthmique.

Encyclopédie Universelle. 2012.