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inlassable

inlassable [ ɛ̃lasabl ] adj.
• 1888; h. 1624; de 1. in- et lasser
Qui ne se lasse pas. infatigable, patient. Un chercheur inlassable. « dans une attitude d'inlassable patience professionnelle » (Martin du Gard).

inlassable adjectif Qui ne se lasse pas de faire quelque chose : Une patience inlassable.inlassable (synonymes) adjectif Qui ne se lasse pas de faire quelque chose
Synonymes :
- immuable
- indéfectible
- inépuisable
- infatigable

inlassable
adj. Qui ne se lasse pas.Syn. infatigable.

⇒INLASSABLE, adj.
Qui ne se lasse pas; que rien ne lasse.
A. — [En parlant d'une pers., qqf. d'un animal] Synon. infatigable. Travailleur, insecte inlassable. Les mouches inlassables de juin qu'il ne pouvait chasser de cette face suante [de son frère] (MAURIAC, Myst. Frontenac, 1933, p. 11). Les poches déformées, toujours pleines des livres que l'inlassable chercheur savait dégotter sur les quais (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 315).
B. — [En parlant de qualités, d'activités] Synon. incessant, inépuisable. Curiosité, dévouement, gentillesse inlassable. Immense et inlassable effort d'organisation (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 501) :
Cela coupait agréablement la visite, qui me paraissait interminable; car la cousine profitait de l'inlassable patience de ma mère pour l'accabler du récit de ses fastidieux griefs contre sa fille, ou son banquier, ou son notaire, ou son pasteur...
GIDE, Si le grain, 1924, p. 527.
Rem. Terme condamné par certains puristes qui auraient préféré illassable (cf. THOMAS 1956, DUPRÉ 1972 et bbg. infra).
REM. Inlassé, -ée, adj., hapax. On parlait (...) de l'existence de plaisir inlassée et inlassable de Catulle Mendès, de l'émoustillement de collégien qu'il continuait à avoir près de la femme (GONCOURT, Journal, 1891, p. 73).
Prononc. : [] ou d'apr. las [--]. Étymol. et Hist. 1. 1869 « incessant, inépuisable » (GONCOURT, Mme Gervaisais, p. 618 : parole inlassable et coulante); 2. 1933 « infatigable » (MAURIAC, loc. cit.). Dér. de lasser; préf. in-1; suff. -able. Fréq. abs. littér. : 149.
DÉR. Inlassablement, adv. D'une manière inlassable, sans se fatiguer. Synon. continuellement. Répéter inlassablement les mêmes phrases; écouter inlassablement les plaintes de qqn. Tout ce peuple errant, cosmopolite, qui promène inlassablement sa curiosité ou son ennui, débarque ici chaque jour plus nombreux (THARAUD, Fête arabe, 1912, p. 89). Vieilles filles inlassablement marieuses autant que célibataires endurcies (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 354). Les larmes roulaient inlassablement sur son visage (SAGAN, Bonjour tristesse, 1954, p. 175). [] ou [-]. Cf. inlassable. 1re attest. 1907 (Nouv. lar. ill.); de inlassable, suff. -ment2. Fréq. abs. littér. : 160.
BBG. — JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 141. - PAULI 1921, p. 73.

inlassable [ɛ̃lɑsabl] adj.
ÉTYM. 1624, attestation isolée, Nostradamus; Daudet, 1888; de 1. in-, lasser, suff. -able.
Qui ne se lasse pas. Infatigable, patient.(Personnes). || Un éducateur, un chercheur inlassable.(Actions, qualités humaines). || Patience, curiosité (cit. 13, Proust) inlassable. Inépuisable.
REM. Inlassable a été condamné par certains puristes sous prétexte qu'il est mal formé (inlassable pour illassable) et qu'on ne dit pas lassable. L'Académie (8e éd.) ne le mentionne pas, mais les meilleurs écrivains l'emploient. — On trouve en outre chez les Goncourt l'adjectif inlassé, ée [ɛ̃lase].
1 Dire inlassable est très inlogique. Inlassable n'est pas français; je serai illassable à le dire.
Émile Faguet, in Bottequin, Subtilités et délicatesses de langage, p. 230.
2 (…) que, pareils à des insectes inlassables, tes ouvriers reconstruisent chaque jour (…)
G. Duhamel, Géographie cordiale de l'Europe, in J. Bernès, Textes choisis, p. 190.
3 (…) une garde de nuit, inclinée sous son voile d'infirmière, dans une attitude d'inlassable patience professionnelle, attendait, les mains au creux de son tablier (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. III, p. 204.
DÉR. Inlassablement.

Encyclopédie Universelle. 2012.