ingestion [ ɛ̃ʒɛstjɔ̃ ] n. f.
• 1825; bas lat. ingestio
♦ Physiol. Action d'ingérer (des aliments, des boissons). Ingestion d'alcool. Ingestion et digestion.
● ingestion nom féminin (bas latin ingestio, -onis) Action d'ingérer, d'avaler.
ingestion
n. f. Action d'ingérer.
⇒INGESTION, subst. fém.
Action d'ingérer. Ingestion de liquides, de narcotiques, d'une nourriture abjecte, d'un potage, d'un remède, d'un repas. Gouy, le lendemain, eut une douleur dans l'abdomen. Cela pouvait tenir à l'ingestion de la nourriture (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 74). Nombreux exemples de transmission [d'éruptions aphteuses] à l'homme et surtout aux enfants, à la suite de l'ingestion de lait et de beurre provenant de vaches affectées (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 344). Malgré les transfusions de sang et les ingestions de viande crue qu'on lui avait données dès son entrée à l'hôpital, le mal avait fait de rapides progrès (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 436).
♦ Ingestion intracellulaire. ,,Incorporation d'un corps étranger dans une cellule ou dans un organisme unicellulaire par phagocytose`` (Méd. Biol. t. 2. 1971).
REM. 1. Ingesta, subst. masc. plur. Ensemble des matières ingérées par l'organisme (aliments, boissons, oxygène) (p. oppos. à excreta). Les renseignements qu'elles fournissent ne tiennent pas un compte suffisant des ingesta du malade (quantité d'eau absorbée, quantité de matières azotées) (WIDAL, LEMIERRE, ABRAMI ds Nouv. Traité Méd., fasc. 3, 1927, p. 95). 2. Ingestif, -ive, adj., hapax. Tube ingestif. Partie de l'appareil digestif allant du gosier à l'estomac. Alors la veuve proposa de commémorer sur-le-champ cette rencontre en asséchant un glasse et de pénétrer à cette fin dans la salle de café du Vélocipède boulevard Sébastopol, où quelques halliers déjà s'humectaient le tube ingestif avant de charrier leurs légumes (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 165).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1878 et 1935. Étymol. et Hist. 1520 « action d'ingérer (des aliments, des boissons) » (Le Guidon en françoys, Lyon, f° CCLIIII r° a, cf. SIGURS, p. 518), attest. isolée; de nouv. 1821 (A.-F. CHOMEL, Des Fièvres et des maladies pestilentielles, Paris, p. 301). Empr. au b. lat. ingestio « action d'ingérer (des aliments) »; cf. aussi le m. fr. ingession « action de s'ingérer » (1407 ds ISAMBERT, Recueil gén. des anc. lois fr., Paris, t. 7, p. 140). Fréq. abs. littér. : 23. Bbg. DARM. 1877, p. 181.
ingestion [ɛ̃ʒɛstjɔ̃; ɛ̃ʒesjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1825, Brillat-Savarin; « ingérence », 1407; bas lat. ingestio, de ingestum, supin du lat. class. ingerere. → 2. Ingérer.
❖
♦ Didact. Action d'ingérer (des aliments, des boissons). ⇒ 2. Ingérer. || L'ingestion d'un médicament par le malade. || L'ingestion de la nourriture. — Absolt. || Ingestion et digestion.
0 Alors viennent le manger et le boire, qui constituent l'ingestion, opération qui commence au moment où les aliments arrivent à la bouche et finit à celui où ils entrent dans l'œsophage.
A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût, t. I, p. 234.
♦ Biol. || Ingestion intracellulaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.