Akademik

infirmerie

infirmerie [ ɛ̃firməri ] n. f.
• 1509; a. fr. enfermerie 1300; refait sur infirme
Local aménagé dans une collectivité pour recevoir et soigner les malades et les blessés légers. Infirmerie d'une caserne, d'une entreprise, d'une école. Être envoyé, transporté à l'infirmerie.

infirmerie nom féminin Partie d'un établissement où sont traités les sujets atteints d'affections bénignes ou victimes d'accidents sans gravité. ● infirmerie (expressions) nom féminin Infirmerie régimentaire, local réservé, dans les corps de troupes, à la visite des malades et blessés légers par les médecins d'unité.

infirmerie
n. f. Local où l'on soigne les malades, les blessés, dans une communauté.

⇒INFIRMERIE, subst. fém.
Local aménagé dans un établissement non hospitalier, destiné à recevoir et à soigner les malades, les blessés. Médecin de l'infirmerie; infirmerie modèle; infirmerie du lycée; élever, installer une infirmerie; diriger le service d'infirmerie; aller à l'infirmerie; être admis, conduit, envoyé, soigné à l'infirmerie; se faire admettre à l'infirmerie. C'était une pièce très gaie, cette infirmerie blanche, aux murs blancs, avec les quatre lits drapés de rideaux blancs. Une large nappe de soleil dorait cette blancheur, toute une floraison de lis au milieu de l'air tiède (ZOLA, Argent, 1891, p. 405). Le choc extrêmement violent lui avait coupé la respiration. J'accourus et le relevai. Je l'emmenai à l'infirmerie. Elle se trouvait à l'autre bout du lycée (LACRETELLE, Silbermann, 1922, p. 92). En janvier 1941, il y avait à l'infirmerie quatre évadés traités pour pieds gelés, et l'un d'eux si gravement atteint qu'il en souffrira toute sa vie (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 225) :
1. Fauchelevent s'était démis la rotule dans sa chute. Le père Madeleine le fit transporter dans une infirmerie qu'il avait établie pour ses ouvriers dans le bâtiment même de sa fabrique et qui était desservie par deux sœurs de charité.
HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 219.
P. métaph. :
2. Ils sont tous de bon appétit mes chers petits poulets, mais un m'est venu avec la patte cassée. Le pauvre m'a fait pitié, le voilà à l'infirmerie jusqu'à guérison, c'est-à-dire à la cuisine, où je lui ferai autant de visites qu'un médecin.
E. DE GUÉRIN, Lettres, 1834, p. 61.
Prononc. et Orth. : [()]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1509 (doc. ds M. VACHON, La Renaissance française, Paris, 1910, p. 111). Dér. de infirmier; suff. -erie; a remplacé enfermerie, attesté du XIIIe s. (v. FEW t. 4, p. 670b) à 1675 (OUDIN Esp. -Fr., qui donne les 2 formes), dér. de enfermier, anc. forme de infirmier. Fréq. abs. littér. : 192. Bbg. CAGNON (M.), SMITH (S.). Le Vocab. de l'archit. en France de 1500 à 1550. Cah. Lexicol. 1971, n° 19, p. 96.

infirmerie [ɛ̃fiʀməʀi] n. f.
ÉTYM. 1606; de l'anc. franc. enfermerie, v. 1265; refait sur infirme, infirmier, ou sur le latin.
1 Local destiné, dans les bâtiments où vivent des communautés, à recevoir et à soigner les malades, les blessés, ou à leur donner les premiers soins avant leur transfert à l'hôpital. || L'infirmerie d'une caserne, d'un couvent, d'une école, d'un pensionnat, d'un paquebot. || Infirmerie spéciale du Dépôt. || Infirmerie mobile des troupes en campagne. Ambulance, II. || Être envoyé, transporté à l'infirmerie (→ Cadavre, cit. 5; claquer, cit. 6; cloaque, cit. 3).(1829). Fam. Maison où tout le monde est malade. || C'est une véritable infirmerie !
1 Le couvent ne fut bientôt plus qu'une infirmerie.
Racine, Abrégé de l'hist. de Port-Royal.
2 Sous les tribunes, se trouvaient les douches qu'on avait aménagées et les anciens vestiaires de joueurs qu'on avait transformés en bureaux et en infirmeries.
Camus, la Peste, p. 260.
2 Vx. Établissement charitable, asile de vieillards. || « L'infirmerie de Marie-Thérèse », fondée par Madame de Chateaubriand (cf. Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, IV, III, 1, éd. Levaillant).
3 (…) tu ne paraîtras plus à l'église ni à l'autel ! tu ne te pavaneras plus à la danse en belle fraise brodée; c'est dans de sales infirmeries, parmi les mendiants et les estropiés, que tu iras t'étendre (…)
Nerval, trad. Goethe, Faust, II, p. 152.
3 Relig. Office d'infirmier dans une communauté religieuse.

Encyclopédie Universelle. 2012.