incompétent, ente [ ɛ̃kɔ̃petɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1505; bas lat. incompetens
1 ♦ Dr. Qui n'est pas compétent (spécialt d'une juridiction).
2 ♦ Cour. Qui n'a pas les connaissances suffisantes, l'habileté requise pour juger, pour décider d'une chose. ⇒ ignorant, nul. Être incompétent en musique, en politique. Elle est incompétente sur ce sujet, dans ce domaine.
♢ Absolt Qui ne sait pas faire ce que sa profession, sa fonction exige. ⇒ incapable. Ministre incompétent. Subst. (1930) Une commission d'irresponsables et d'incompétents.
⊗ CONTR. Compétent.
● incompétent, incompétente adjectif (bas latin incompetens, -entis) Sans compétence, sans connaissances dans un domaine : Je suis incompétent en la matière. Se dit d'une autorité, d'une juridiction, d'un enquêteur qui ne sont pas compétents pour effectuer certains actes ou statuer sur une affaire. Se dit d'un matériau d'une couche ou d'un niveau géologique dont le comportement, lors de la déformation, se révèle plus plastique que celui des terrains avoisinants. ● incompétent, incompétente (synonymes) adjectif (bas latin incompetens, -entis) Sans compétence, sans connaissances dans un domaine
Synonymes :
- nul
Contraires :
- capable
- compétent
- qualifié
● incompétent, incompétente
adjectif et nom
Qui n'a pas la compétence, les connaissances exigées : Être dirigé par des incompétents.
incompétent, ente
adj.
d1./d Qui n'a pas l'aptitude, les connaissances requises.
d2./d DR Se dit d'une juridiction qui n'a pas la capacité légale pour connaître certaines affaires.
⇒INCOMPÉTENT, -ENTE, adj.
A. — DR. Qui n'est pas compétent. Partie incompétente. Le conseil constitutionnel s'est déclaré incompétent (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 42).
B. — Cour. Qui n'est pas qualifié pour traiter un sujet donné ou faire quelque chose. Bureaucratie, censeur, mère, père incompétent(e); considéré comme incompétent :
• Qui donc ayant un collaborateur qui lui donnerait un rendement de 92 % oserait dire que ce collaborateur est incompétent et incapable de remplir son rôle?
BIOT, Pol. santé publ., 1933, p. 52.
— Emploi subst. L'ivresse triomphale des grands discours, et les théories monétaires de quelques incompétents (L. FEBVRE, Combats pour hist., 1936, p. 125).
REM. Incompétemment, adv., vx. D'une manière incompétente, sans compétence. Il avait été mal, nullement et incompétemment délibéré et conclu à Cadenet, mal et outrageusement exécuté ladite délibération (Le Moniteur, t. 2, 1789, p. 516).
Prononc. et Orth. : [], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1505 jur. (Négoc. entre la Fr. et l'Autr., I, 107 ds GDF. Compl. : juges incompetans); 2. 1611 en gén. « qui n'a pas les compétences (pour faire ou dire quelque chose) » (COTGR.). Empr. au b. lat. incompetens « impropre » pour servir d'anton. à compétent. Fréq. abs. littér. : 59. Bbg. QUEM. DDL t. 17.
incompétent, ente [ɛ̃kɔ̃petɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1505, incompetans; bas lat. incompetens « impropre, déplacé », de in- (→ 1. In-), et lat. impérial competens. → Compétent.
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1 Dr. Qui n'est pas compétent (en parlant d'une autorité publique, et, spécialt, d'une juridiction). ⇒ Incompétence (1.); → Conflit, cit. 7. || Tribunal, juge incompétent, qui se déclare incompétent. || Être incompétent pour connaître d'une affaire.
1 Si (…) le tribunal était incompétent à raison de la matière, le renvoi pourra être demandé en tout état de cause (…)
Code de procédure civile, anc. art. 170.
2 Plusieurs juges (aux États-Unis) se déclaraient incompétents, quand les maîtres venaient réclamer leurs esclaves enfuis.
2 (1611). Cour. Qui n'a pas les connaissances suffisantes, l'habilité requise pour juger, pour décider d'une chose. ⇒ Ignorant, incapable; incompétence (2.). || Être incompétent en musique, en politique, en matière de littérature (→ Être nul; ne rien y connaître). || Il est incompétent sur ce sujet, dans ce domaine. || Elle n'est pas incompétente en musique. — Critique incompétent. || Un homme d'affaires incompétent. || Elle est incompétente, totalement incompétente. — N. (V. 1930). || Les commentaires de quelques incompétents.
3 (…) Louis Pasteur, oubliant que son compagnon était (…) faiblement initié aux sciences, l'entretenait (…) de la polarisation de la lumière (…) Le confident était distrait, incompétent, mais rassuré, et son affection (…) le faisait bon prophète : « Vous verrez, répétait-il, ce que sera Pasteur » !
Henri Mondor, Pasteur, p. 25.
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CONTR. Apte, compétent, fort.
DÉR. Incompétence.
Encyclopédie Universelle. 2012.