incombustible [ ɛ̃kɔ̃bystibl ] adj.
• 1361, rare av. XVIIIe; lat. médiév. incombustibilis
♦ Qui n'est pas combustible, qui ne brûle pas ou très mal. ⇒ apyre. L'amiante est pratiquement incombustible. Les objets recouverts d'une matière ignifuge sont incombustibles.
⊗ CONTR. Combustible.
● incombustible adjectif (latin médiéval incombustibilis) Qui ne peut être dégradé par combustion, qui ne brûle pas. ● incombustible (synonymes) adjectif (latin médiéval incombustibilis) Qui ne peut être dégradé par combustion, qui ne brÛle...
Synonymes :
- apyre
- ignifugé
Contraires :
incombustible
adj. Qui ne peut être consumé ou altéré par le feu. Matériau incombustible.
⇒INCOMBUSTIBLE, adj.
Qui n'est pas combustible, qui ne brûle pas ou ne brûle que très difficilement. Bois, corps, matériau, tissu incombustible. Les catapultes et les balistes furent défendues par des rideaux de cordages que l'on avait trempés dans du vinaigre pour les rendre incombustibles (FLAUB., Salammbô, t. 2, 1863, p. 77). Le fil résistant [dans le fer à repasser], qui est enroulé sur des plaques de matière isolante et incombustible (Lar. mén. 1926, p. 1044).
— Dans le domaine des spectacles. Homme incombustible. ,,Jongleur qui par certains artifices se préserve de l'action des corps très chauds qu'il manie ou a préparés`` (LITTRÉ). Ce Martinez, c'était l'homme incombustible, qu'au jardin de Tivoli on avait, pendant quelque temps, montré dans un four (BOREL, Champavert, 1833, p. 172).
— Au fig. [En parlant d'une pers. ou de ses facultés] Qui ne se laisse pas consumer (par une force extérieure ou par la passion), qui est indestructible ou inaccessible à la passion. Cœur, âme incombustible. Un enthousiasme qui se déclarait lui-même désormais incombustible (BLOY, Désesp., 1886, p. 316) :
• ... c'était une vieille vertu, une prude incombustible, un des nez les plus pointus et un des esprits les plus obtus qu'on pût voir.
HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 723.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Av. 1382 matiere incombustible (ORESME ds MEUNIER, p. 183). Empr. au lat. médiév. incombustibilis (ca 1180 ds LATHAM), de combustus, part. passé de comburere « brûler ». Fréq. abs. littér. : 19.
DÉR. Incombustibilité, subst. fém. Qualité de ce qui est incombustible. L'incombustibilité de l'amiante (Ac. 1835-1935). La facilité d'entretien du marbre, son éclat inaltérable, son incombustibilité, sont d'autres avantages qui le font apprécier (LAMBERTIE, Indust. pierre et marbre, 1962, p. 104). —[]. Att. ds Ac. dep. 1835. —1re attest. 1751, janv. (J. écon., p. 63 ds DG); de incombustible, suff. -(i)té.
incombustible [ɛ̃kɔ̃bystibl] adj.
ÉTYM. 1361, rare av. XVIIIe; lat. médiéval incombustibilis, de in- (→ 1. In-), et combustum, supin de comburere « brûler complètement », de com- « complètement », et urere « brûler », avec -b- d'après le composé amburere « brûler autour », par mauvaise coupe (am-burere).
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1 Qui n'est pas combustible, qui ne brûle pas ou très mal. ⇒ Apyre; aphlogistique. || Il n'existe pas de substance absolument incombustible. || L'amiante est pratiquement incombustible, mais s'altère par l'action prolongée de la chaleur.
0 Cette ganse incombustible portait, pendus sur toute sa longueur, plusieurs charbons ardents qui, taillés comme des pierres précieuses et entièrement rougis par l'incandescence, ressemblaient à d'éclatants rubis.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 155.
2 Fig. Indestructible; inaccessible à la passion. || Un « enthousiasme incombustible » (Léon Bloy, in T. L. F.).
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CONTR. Combustible.
DÉR. Incombustibilité.
Encyclopédie Universelle. 2012.