inapte [ inapt ] adj. et n.
1 ♦ Qui n'est pas apte, qui manque d'aptitude. ⇒ incapable, inhabile. Être inapte à un travail. Personne inapte aux affaires. « Il était inapte à se faire apprécier, et presque installé dans cette inaptitude » (Montherlant).
♢ Milit. Impropre au service en général ou à une arme en particulier. Être déclaré inapte. — N. Inaptes versés dans l'auxiliaire.
2 ♦ N. Biol. Individu physiquement incapable de vivre normalement.
⊗ CONTR. Adroit, apte, capable.
● inapte adjectif Qui manque totalement de qualités, de capacités nécessaires pour faire quelque chose : Être inapte à l'enseignement. ● inapte (difficultés) adjectif Emploi Ne pas confondre ces deux adjectifs. 1. Inapte adj. = qui n'est pas apte (à telle activité). Être déclaré inapte à un emploi. 2. Inepte adj. = stupide, absurde. Des calembours ineptes qui ne font rire personne. ● inapte (synonymes) adjectif Qui manque totalement de qualités, de capacités nécessaires pour faire...
Synonymes :
- impropre
- incompétent
- inhabile
Contraires :
- apte
● inapte
adjectif et nom
Qui n'a pas les aptitudes physiques pour exercer tel emploi, tel service, ou qui n'est pas apte au service national.
inapte
adj. et n. Qui manque d'aptitude pour qqch, pour faire qqch. Inapte au travail manuel.
⇒INAPTE, adj.
Inapte à qqc. Qui n'est pas apte à (quelque chose).
A. — [En parlant d'une pers.; p. méton. d'une faculté hum.] Qui n'a pas les aptitudes ou les dispositions pour (quelque chose).
♦ Inapte à + inf. La vertu vraie, la civilisation, le bien, la délicatesse amollissent, rendent inapte à savoir tuer (RENAN, Drames philos., Prêtre Némi, 1885, p. 575). Nos esprits, nos sensibilités, nos imaginations sont inaptes à assimiler simultanément tout ce que chaque minute liturgique implique (DU BOS, Journal, 1928, p. 40) :
• Il vagabonde, inapte à remplir même les besognes les plus viles. Il a, comme dit le peuple, des mains en beurre, il casse tout ce qu'il touche. On lui commande d'aller chercher de l'eau, et, il erre, sans comprendre, absorbé en Dieu, finit, quand personne n'y pense plus, par en apporter au bout d'un mois.
HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 163.
♦ Inapte à + subst. Inapte aux affaires, aux études. Combien d'étudiants sont devenus inaptes aux idées et combien ont perdu l'appétit d'apprendre à cause de la manière dont on les a enseignés? (Hist. instit. et doctr. pédag., 1947, p. 423). Il reste entravé dans la croissance de ses membres inférieurs, infirme, nabot, inapte aux sports, et grotesque, au surplus (HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 254). V. désencombrer ex. 1.
Emploi subst. Qui donc, dans nos Universités, a jamais réussi (s'il y a pensé) à décourager un « inapte à l'histoire » (L. FEBVRE, Combats pour hist., Entre Benda et Seignobos, 1933, p. 87).
♦ [P. ell. du compl. prép.] Qui n'a pas les aptitudes pour remplir une fonction déterminée. [Le] comité médical (...) doit constater que les maladies ou infirmités ne rendent pas le fonctionnaire définitivement inapte (Encyclop. éduc., 1960, p. 294).
Emploi subst. Il y aura toujours des biens doués et des inaptes (BERGER, Homme mod. et éduc., 1962, p. 122).
— ARM. Qui n'est pas apte (au service militaire, à un emploi ou à une arme). J'avais été déclaré « inapte », comme on disait. Tout cela faisait beaucoup de chance. De temps en temps, tous les trois ou quatre mois, je passais devant une commission médicale (GUÉHENNO, Journal homme 40 ans, 1934, p. 211). Une légère infirmité même incurable ne rend pas inapte au service et une infirmité grave mais non incurable ne rend inapte que temporairement (LUBRANO-LAVADERA, Législ. et admin. milit., 1954, p. 74).
♦ Emploi subst. Inaptes versés dans l'auxiliaire (ROB.).
B. — Rare. [En parlant d'une chose] Qui n'est pas propre à (quelque chose), qui n'a pas les propriétés requises pour (quelque chose). Synon. impropre. Par structure native, leurs molécules sont inaptes à grossir (TEILHARD DE CH., Phénom. hum., 1955, p. 67). La masse [des revenus] à partager étant réduite, la part revenant à ceux qui sont situés aux échelons inférieurs peut se révéler inapte à couvrir les besoins courants (Univ. écon. et soc., 1960, p. 46-11).
Prononc. et Orth. : [inapt]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Ca 1460 inapt (G. CHASTELLAIN, Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 442) — 1559 (J. FALCO, Notables, p. 432 d'apr. SIGURS, p. 566), à nouv. 2e moitié XVIIIe s. (VOLNEY ds MERCIER, Néol., v. aussi BRUNOT t. 6, p. 42). Dér. de apte; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 126. Bbg. GOHIN 1903, p. 282.
inapte [inapt] adj. et n.
ÉTYM. XVe, inapt, puis 1559; rare jusqu'à la fin du XVIIIe, on employait dans ce sens inepte; de 1. in-, et apte.
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1 a Qui n'est pas apte à…, qui manque d'aptitude pour… ⇒ Incapable, inhabile. || Personne inapte aux affaires, aux études. || Inapte à diriger une affaire (⇒ Inaptitude). || Être inapte à faire qqch. — Sans compl. || Il, elle est inapte. — N. || C'est un, c'est une inapte.
1 (…) il avait pu remarquer combien petit était le crédit de l'aspirant, combien il était inapte à se faire apprécier, et presque installé dans cette inaptitude (…)
Montherlant, le Songe, I, VII, p. 119.
♦ Milit. Impropre au service en général, ou à une arme en particulier. || Il fut déclaré inapte.
2 J'avais été déclaré « inapte », comme on disait (…) De temps en temps, tous les trois ou quatre mois, je passais devant une commission médicale.
Jean Guéhenno, Journal d'un homme de 40 ans, p. 211, in T. L. F.
♦ N. m. || Inaptes versés dans l'auxiliaire.
b N. m. Biol. Individu physiquement incapable de vivre normalement. || Entraver la multiplication des inaptes (→ Eugénique, cit. 1).
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CONTR. Adroit, apte, capable.
Encyclopédie Universelle. 2012.