Akademik

inapaisable

inapaisable [ inapɛzabl ] adj.
• 1841; de 1. in- et apaiser
Littér. Qui ne peut être apaisé. Faim, soif inapaisable. inextinguible, insatiable . « D'inapaisables spasmes » (Maupassant).

inapaisable adjectif Littéraire. Qu'on ne peut calmer : Soif inapaisable.

⇒INAPAISABLE, adj.
Qui ne peut être apaisé. Synon. insatiable. Faim, soif inapaisable; envie inapaisable; rancune, haine inapaisable; passion inapaisable. J'aurais donné, continua-t-elle avec la même fureur inapaisable, toutes vos têtes pour qu'il n'arrivât rien à son petit doigt, à lui, à Émile! (DURANTY, Malh. H. Gérard, 1860, p. 347). Elle m'avait obligé à quitter la maison, parce qu'elle y faisait venir son amant... Ah, j'ai cru connaître par elle l'extrême de la misère et du désir inapaisable (LENORMAND, Simoun, 1921, 12e tabl., p. 137).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1841 (MOZIN-BIBER). Dér. de apaiser; préf. in-1; suff. -able; cf. l'a. m. fr. apaisable « qui se laisse apaiser » (1re moitié XIIe s. Psautier Cambridge, 134, 14 ds T.-L. — XVIe s. ds HUG.) et inapaisible « qu'on ne peut apaiser » (XVIe s. ds FEW t. 8, p. 93b), anton. de apaisible (XIVe s. ds GDF.), lui-même altération de apaisable sous l'infl. de paisible. Fréq. abs. littér. : 25.

inapaisable [inapɛzabl] adj.
ÉTYM. 1841; de 1. in-, et apaisable.
Littér. Qui ne peut être apaisé. || Faim, soif inapaisable. Insatiable. || Fureur inapaisable. Implacable. || Douleur inapaisable.
1 (…) c'étaient d'inapaisables spasmes qui disaient seulement les tortures du corps.
Maupassant, Fort comme la mort, II, VI.
1.1 Mais quoi qu'il fît, soit qu'il essayât de peindre, soit qu'il voulût se promener, soit qu'il traînât de maison en maison sa mélancolie, il était partout harcelé par la préoccupation inapaisable de ces deux femmes.
Maupassant, Fort comme la mort, p. 253.
2 Maintenant, par une dérision satanique, cet éternel désir d'être heureux, — cette inapaisable soif d'une fontaine qui n'existe pas pour les êtres supérieurs, — se précisait, à deux pas de lui, sous la forme d'un objet palpable, dont la possession l'eût comblé d'horreur.
Léon Bloy, le Désespéré, p. 225.
3 Enfin je te vis morte,Inapaisable éclair que le néant supporte,Vitre sitôt éteinte, et d'obscure maison.
Yves Bonnefoy, Du mouvement et de l'immobilité de Douve, « le seul témoin », in Poèmes, p. 50.

Encyclopédie Universelle. 2012.