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(par) loc. adv. Par manque d'attention. Faire une erreur par inadvertance.

⇒INADVERTANCE, subst. fém.

A. — Défaut accidentel d'attention, manque d'application (à quelque chose que l'on fait). J'ai été obligé de rectifier une erreur d'inadvertance dans la pièce que tu m'envoies; je suis né le 26 février 1802 et non 1801 (HUGO, Corresp., 1822, p. 356). Antoine (...) ne voulait pas se laisser distraire une seconde de cette lutte pressante qu'il menait contre la mort. La moindre inadvertance, et ce souffle vacillant pouvait s'évanouir (MARTIN DU G., Thib., Mort père, 1929, p. 1289).

— Par inadvertance. Sans avoir fait attention, par étourderie. La grive disparut; personne ne voulut me dire comment : quelqu'un par inadvertance l'avait écrasée en ouvrant une porte (STENDHAL, H. Brulard, t. 1, 1832, p. 206). Suis bien la direction de ma main, dit-il en étendant le bras, et en plongeant par inadvertance son doigt ganté dans l'œil anxieux de Croquebol qui poussa un rugissement (COURTELINE, Train 8 h 47, 1888, 2^e part., 4, p. 139).

B. — P. méton. Résultat de l'inattention, du manque d'application. Synon. erreur, étourderie. Commettre des inadvertances. Il peut arriver à tout le monde de se tromper, Mademoiselle Claudine! Et je fais mes excuses de mon inadvertance à M^lle Sergent (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 139). Le destin n'a pas d'inadvertances. Aussi bien ce qu'on nomme hasard n'est-il peut-être que le caprice du destin, ou quelque chose d'encore plus obscur et de plus sinistre (GREEN, Journal, 1941, p. 53).

— En partic., dans le domaine de la production langagière. Négligence de langue ou de style. Je me suis (...) borné à corriger les inadvertances, ces grosses fautes qu'on ne voit que sur l'épreuve et que sûrement j'aurais effacées si j'avais imprimé le livre en son temps (RENAN, Avenir sc., 1890, p. X) :

• Les inadvertances d'écrivains sont curieuses. Je trouve ceci dans Renan (Ma sœur Henriette, p. 7). « Elle tenait de notre père une disposition mélancolique, qui lui laissait peu de goût pour les distractions vulgaires, et lui inspirait même une certaine disposition à fuir le monde et ses plaisirs ». Dans cette disposition qui inspire une disposition, je vois une disposition à s'assoupir.

GREEN, Journal, 1949, p. 239.

Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1370-72 inadvertance, inadvertence (ORESME, Ethiques, éd. A. D. Menut, livre 7, chap. 5, note 3 et livre 3, chap. 3, f° 42a). Empr. au lat. médiév. inadvertentia, inadvertancia (ca 1340 ds LATHAM et 1369 ds DU CANGE), formé à l'aide du préf. in- à valeur négative, sur le verbe lat. advertere, v. advertance. Fréq. abs. littér. : 79.

inadvertance [inadvɛʀtɑ̃s] n. f.

ÉTYM. Mil. XIV^e, inadvertence; lat. inadvertentia, de in- (→ 1. In-), et advertere.

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1 Rare. Défaut d'attention, d'application à une chose déterminée. ⇒ Inattention. || Fautes que l'inadvertance fait commettre à un écrivain (→ Épreuve, cit. 34). || L'inadvertance ou l'impéritie (cit. 1) d'un chirurgien.