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imprenable

imprenable [ ɛ̃prənabl ] adj.
• v. 1365; de 1. in- et prenable
1Qui ne peut être pris. Citadelle, forteresse imprenable. inexpugnable.
2Vue imprenable, qui ne peut être masquée par de nouvelles constructions.
⊗ CONTR. Indéfendable, prenable.

imprenable adjectif Dont on ne peut pas s'emparer : Une ville imprenable. Familier. Qu'on ne peut gagner ou séduire : Un cœur imprenable.imprenable (expressions) adjectif Vue imprenable, qui ne risque pas d'être masquée par des constructions nouvelles. ● imprenable (synonymes) adjectif Dont on ne peut pas s'emparer
Synonymes :
- inexpugnable
Familier. Qu'on ne peut gagner ou séduire
Synonymes :
- inaccessible

imprenable
adj.
d1./d Qui ne peut être pris. Forteresse imprenable.
d2./d Vue imprenable, que des constructions nouvelles ne pourraient masquer.

⇒IMPRENABLE, adj.
Qui ne peut être pris. Il en avait une [une maîtresse], mais il prenait mille précautions pour aller chez elle. Ils étaient imprenables ensemble (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Sauvée, 1885, p. 1042). C'est ici la contrée imprenable en photos (PÉGUY, Tapisserie N.-D., 1913, p. 683).
En partic.
Dans le domaine militaire. Dont on ne peut s'emparer. Synon. inexpugnable. Forteresse, ville imprenable. Avant le perfectionnement de l'artillerie, il y avait un grand nombre de places imprenables (MÉRIMÉE, Ét. arts Moy. Âge, 1870, p. 285).
Emploi subst. Un mien ami avait eu l'excellente idée d'installer une mitrailleuse sur sa terrasse. Pendant plusieurs mois [du siège de Paris], il a passé pour un imprenable (Le Grelot, 11 juin 1871, n° 9, p. 20).
Littér. Qu'on ne peut séduire. Cœur imprenable. Dîné chez Mme de Staël avec Juliette. Soirée tête à tête avec elle. J'ai eu de nouveau de la douleur. Cette maudite femme est imprenable (CONSTANT, Journaux, 1815, p. 434).
(Vue) imprenable. (Vue) qui ne peut être masquée par de nouvelles constructions. Villa confortable avec « vue imprenable sur le lac » (Le Monde diplom., nov. 1979, p. 8, col. 1).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Mil. XIVe s. « qui ne peut être pris militairement » (JEAN LE BEL, Chroniques, éd. J. Viard et E. Déprez, t. 2, p. 43); 2. 1948 vue imprenable (Nouv. Lar. ill.). Composé du préf. in-1 et de l'adj. prenable. Fréq. abs. littér. : 69.

imprenable [ɛ̃pʀənabl] adj.
ÉTYM. V. 1365; de im- (→ 1. In-), et prenable.
1 Qui ne peut être pris. || Château, citadelle, forteresse, fortification imprenable. || Ville, place de guerre réputée imprenable. Inexpugnable.
1 Cette forteresse (la citadelle de Besançon) imprenable fut prise (…)
Racine, les Campagnes de Louis XIV.
2 La Bastille, pour être une vieille forteresse, n'en était pas moins imprenable, à moins d'y mettre plusieurs jours, et beaucoup d'artillerie.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., I, VII.
(1690). Par métaphore ou fig. Qu'on ne peut conquérir, séduire.
3 (…) une de ces vertus fortifiées qui ne pardonnent pas (…) elle avait été jolie, mais imprenable (…)
Léon Bloy, la Femme pauvre, I, XVII.
4 Il s'imagine, tant il est godiche, qu'il m'a offensé gravement et que je suis une imprenable vertu (…)
O. Mirbeau, le Journal d'une femme de chambre, p. 112.
2 (1948). Cour. || Vue imprenable : vue qu'on a d'un lieu d'habitation et qui ne peut être masquée par de nouvelles constructions.
CONTR. Prenable.
DÉR. Imprenabilité.

Encyclopédie Universelle. 2012.