immortaliser [ imɔrtalize ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1544 ; de immortel
1 ♦ Rendre immortel dans la mémoire des hommes. Chefs-d'œuvre qui immortalisent un homme, sa mémoire, son nom. ⇒ éterniser, perpétuer. — Pronom. S'immortaliser par des actions mémorables.
2 ♦ Biol. Rendre (une cellule) capable de se multiplier indéfiniment en culture.
● immortaliser verbe transitif Rendre immortel un être vivant. Rendre quelqu'un, quelque chose à jamais illustre, impérissable dans la mémoire des hommes : Cette œuvre l'a immortalisé. ● immortaliser (synonymes) verbe transitif Rendre quelqu'un, quelque chose à jamais illustre, impérissable dans la mémoire...
Synonymes :
- pérenniser
- perpétuer
immortaliser
v. tr. Rendre immortel dans la mémoire des hommes.
|| v. Pron. Démosthène s'immortalisa par son éloquence.
⇒IMMORTALISER, verbe trans.
A. — Rare, littér. [Correspond à immortel A] Préserver de la mort, assurer la vie éternelle à. Pauvre corps mal fait dont il espère la résurrection comme valant la peine d'être immortalisé (VIGNY, Journ. poète, 1861, p. 1360).
B. — [Correspond à immortel C et D]
1. [Le suj. désigne un support graphique] Assurer une très longue durée à quelque chose et permettre ainsi sa transmission à la postérité, en la préservant de la destruction. Synon. pérenniser, perpétuer, prolonger. Cette minute où le poing levé de l'orateur, qu'immortalise une photographie... (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 341).
— Absolument. Rendre immortel :
• 1. Le temps détruit les belles toiles aussi fatalement (quoique plus tardivement) qu'il détruit les beaux corps. La gravure conserve et immortalise. Un jour elle seule restera pour attester que les maîtres et les femmes ont vécu...
SAND, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 274.
2. Au fig. Assurer à quelqu'un, à quelque chose une très longue survie dans la mémoire des hommes. Cet ouvrage me vaudra quelque gloire? — Ah! cher ami, il vous immortalise (STENDHAL, Racine et Shakspeare, 1823, p. 28). Ils m'accusoient de chercher le bruit. Si dans l'espoir d'immortaliser mon nom, j'avois embrassé la cause du crime et défendu des pervers, je me reconnoîtrois épris d'une coupable renommée (CHATEAUBR., Essai Révol., t. 1, 1826, p. XXXV). [Le devoir] du poëte est d'imposer à ce qui n'est plus la figure de e qui est, d'imortaliser le passé, le présent et l'avenir, dans un même moment, qui est le moment de l'art (QUINET, Napoléon, 1836, p. 150) :
• 2. Que j'aimois ce peuple qui me procuroit un triomphe si doux, ce peuple dont la reconnoissance illustroit à jamais le nom de Barmécide!... Les louanges des poëtes n'immortalisent que leurs propres talens; les graces des souverains ne donnent qu'une grandeur artificielle qui s'évanouit avec leur faveur : ce sont les acclamations du peuple qui font la renommée.
GENLIS, Chev. Cygne, t. 2, 1795, p. 229.
— Emploi pronom. Acquérir une très longue renommée, devenir célèbre. Le fameux Léonard s'immortalisa, en portant jusqu'au ciel l'audace des coiffures (JOUY, Hermite, t. 4, 1813, p. 277). Cette brillante victoire valut au prince d'Antioche un prestige inouï (...) il allait (...) s'immortaliser dans la légende (GROUSSET, Croisades, 1939, p. 98).
Prononc. et Orth. : [im(m)], (il) immortalise [im(m)]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1544 « rendre immortel » ici pronom. (M. SCEVE, Délie, éd. E. Parturier, CCXI, p. 148); 1554 « rendre immortel dans le souvenir » (TAHUREAU, Prem. Poés. [I, 61] ds HUG.). Dér. de immortel d'apr. le rad. lat.; suff. -iser. Fréq. abs. littér. : 64.
immortaliser [i(m)mɔʀtalize] v. tr.
ÉTYM. 1544, Maurice Scève; du lat. immortalis. → Immortel.
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1 Rendre immortel dans la mémoire des hommes. — (Sujet n. de chose). Être la cause de l'immortalité de. || Les hauts faits, les chefs-d'œuvre qui immortalisent qqn, son nom, sa mémoire. ⇒ Conserver, éterniser, perpétuer. || Des qualités suffisantes pour immortaliser un ouvrage (cf. lat. Ex ungue leonem). — (Sujet n. de personne). Vieilli. Célébrer de manière à rendre immortel. || Les poètes ont immortalisé les héros, les grands hommes. — Pron. || S'immortaliser par des actions mémorables, par ses œuvres.
1 Si bien que le siècle à venir
Ne connaîtra que Marguerite
Immortalisant ton mérite
Par un éternel souvenir.
Ronsard, Odes, V, III.
2 Mourir pour son pays n'est pas un triste sort;
C'est s'immortaliser par une belle mort.
Corneille, le Cid, IV, 5.
3 Les provinces conquises, les batailles gagnées (…) voilà ce que publient les titres et les inscriptions, et à quoi le monde consacre des éloges et des monuments publics, pour en immortaliser la mémoire (…)
4 (…) Alonzo conçut le dessein d'immortaliser ses ennemis en s'immortalisant lui-même. Il fut en même temps le conquérant et le poète (…)
Voltaire, Essai sur la poésie épique, VIII.
5 Bien des questions, sur lesquelles on ne peut insister, lui doivent (à Pasteur) leurs solutions et chacune de celles-ci suffirait à immortaliser un auteur (…)
Henri Mondor, Pasteur, VII, p. 214.
2 (1585). Rare. Rendre immortel (en préservant de la mort).
6 (…) la panacée (…) la transfusion du sang et les autres moyens qui ont été proposés pour rajeunir ou immortaliser le corps, sont au moins aussi chimériques que la fontaine de Jouvence est fabuleuse.
Buffon, Hist. nat. de l'homme, De la vieillesse et de la mort.
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DÉR. Immortalisation.
Encyclopédie Universelle. 2012.