ilion [ iljɔ̃ ] n. m.
• XVIe; yléon h. XIVe; lat. ilium, sing. rare de ilia « flancs »
♦ Anat. Segment supérieur de l'os iliaque.
● ilion nom masculin (bas latin ilium, ilion, du latin classique ilia, flancs) Segment supérieur aplati et très large de l'os iliaque.
Troie ou Ilion
cap. de la Troade, enjeu d'une guerre relatée dans l' Iliade d'Homère; la Troade, fondée par les Grecs, occupait l'extrême N.-O. de l'Asie Mineure. Pâris, fils du vieux roi troyen Priam, ayant enlevé Hélène, épouse du roi achéen Ménélas, les chefs des Grecs (Achille, Ménélas, Ulysse, Nestor, Ajax, etc.) se liguèrent contre la cité du ravisseur et s'embarquèrent pour Troie sous la conduite d'Agamemnon. Ils assiégèrent pendant dix ans la ville de Priam (défendue par Hector et énée), avant de s'en emparer grâce au stratagème du "cheval de Troie" (raconté dans l' Odyssée, puis dans l' énéide): ayant construit un colossal cheval de bois, à l'intérieur duquel ils cachèrent des guerriers, ils firent mine de renoncer au siège, et l'abandonnèrent devant la ville. Les Troyens introduisirent ce cheval dans leurs murs; la nuit venue, les soldats achéens sortirent du cheval et allèrent ouvrir les portes de Troie aux Grecs, qui s'emparèrent de la cité et l'incendièrent. On situe auj. Troie à 5 km de la côte égéenne près de l'Hellespont, non loin de la local. turque d'Hissarlik (autref. Pergame). Neuf couches de fondations furent mises au jour entre 1870 et 1938 (Schliemann y effectua des fouilles de 1870 à 1890). Les ruines du niveau Troie VII, vestiges d'une cité dévastée par le feu v. 1260 av. J.-C., correspondent à la Troie des récits homériques.
————————
Ilion
V. Troie.
⇒ILION, subst. masc.
ANAT. Partie supérieure, arrondie et très large de l'os iliaque. Les trois portions de l'os iliaque : ilion en haut, pubis en avant, ischion en bas, sont séparées par un cartilage (G. GÉRARD, Anat. hum., 1912, p. 161). Le canal du nerf obturateur s'agrandit (...) en même temps que les ilions se réduisent (E. PERRIER, Zool., t. 4, 1928-32, p. 3010).
REM. Iléal, -ale, -aux, adj. [Emploi propre à Cuvier] Relatif à l'ilion. Tous les os qui forment le bassin sont maintenus entre eux par des ligamens très-forts, dont quelques-uns même concourent à former sa cavité. Ceux qui unissent la portion iléale de l'os des hanches au sacrum, viennent de l'apophyse transverse et la dernière vertèbre lombaire, ou de la base et des apophyses de l'os sacrum (CUVIER, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 340).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1762. Var. ilium ds Ac. 1935, v. aussi LITTRÉ [iljom]. Étymol. et Hist. 1562 adj. os ilion « le plus grand des trois os iliaques » (PARÉ, Le Premier livre de l'Anatomie, chap. 11 ds Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, t. 1, p. 129); 1660 ilion (OUDIN Fr.-Esp.). Empr. au b. lat. ilium, terme de méd. (Ve s. ds TLL s.v. ile, 325, 24) neutre sing. refait sur ilia, v. iles; cf. dès 1555 os ilium (Vadius, 821 ds FEW t. 4, p. 545b).
ÉTYM. 1562, os ilion, Paré; attestation isolée, XIVe; lat. ilium, sing. rare, de ilia (→ Iles), pris pour un mot grec.
❖
♦ Anat. Segment supérieur de l'os de la hanche (⇒ Iliaque).
❖
COMP. V. Ilio-, ilio-fémoral.
Encyclopédie Universelle. 2012.