ibis [ ibis ] n. m.
• 1537; mot lat. d'orig. gr., empr. à l'égyptien
♦ Oiseau (échassiers) des régions chaudes d'Afrique et d'Amérique, à bec long, mince et arqué. Ibis rouge d'Amérique tropicale. Ibis sacré de la haute Égypte. Thot, dieu égyptien à tête d'ibis.
● ibis nom masculin (latin ibis, du grec ibis) Grand oiseau échassier (plataléidé) long de cou et de pattes (envergure jusqu'à 1,40 m), à bec mince et fortement recourbé, au plumage souvent d'un rouge orangé, se nourrissant d'insectes, grenouilles, mollusques et crustacés et nichant dans les arbres en colonies souvent nombreuses. (L'ibis sacré des Égyptiens, l'une des personnifications du dieu Thot, était vénéré à titre de grand destructeur de sauterelles.)
ibis
n. m. Oiseau ciconiiforme (nombr. genres), long d'env. 60 cm, à long bec courbé vers le bas. L'ibis rouge (Guara rubra) vit dans les régions marécageuses d'Amérique tropicale; c'est une espèce menacée en Guyane. L'ibis sacré d'Afrique (Threskiornis aethiopica) était vénéré par les égyptiens, car son arrivée annonçait les crues du Nil.
⇒IBIS, subst. masc.
Échassier de taille moyenne, au bec long et recourbé, à la tête et au cou dénudés, vivant dans les régions chaudes d'Afrique et d'Amérique. Ibis rouge, rose. Dans l'ancienne Égypte, l'ibis était un oiseau sacré (Ac.). Je fis prendre plusieurs de ces jarres, et lorsque je fus revenu au soleil, j'en brisai une; elle contenait une momie d'ibis enveloppée de bandelettes noircie par le bitume (...); sous mes doigts, le frêle cadavre se réduisit en poussière noirâtre et s'envola au vent (DU CAMP, Nil, 1854, p. 78). Je découvre que je n'ai pas de pire ennemie que vous. Il me semble que vous m'aimez, comme l'ibis aimait le serpent dont il se nourrissait dans l'imagination des prêtres d'Égypte (JOUHANDEAU, M. Godeau, 1926, p. 214).
Prononc. et Orth. : [ibis]. Durée longue de [-i-] ds BARBEAU-RODHE 1930, demi-longue ds PASSY 1914. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1121-34 ibex (PH. DE THAON, Bestiaire, 2631 ds T.-L.); 1537 ibis (SALIAT, Man. d'instruire les enf., fol. 13 r° ds DG). Empr. au lat. ibis, gr. « ibis ». Fréq. abs. littér. : 98.
ibis [ibis] n. m.
ÉTYM. 1537; ibe, v. 1265; mot lat., grec îbis, même sens.
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1 Oiseau des régions chaudes d'Afrique et d'Amérique, caractérisé par son bec long, mince et arqué (ordre des Échassiers, famille des Ibididés). || Ibis sacré, au plumage blanchâtre, habitant le Soudan, la haute Égypte (→ Fond, cit. 40). || L'ibis était un des oiseaux sacrés de l'ancienne Égypte. || Dieu égyptien à tête d'ibis. ⇒ Ibiocéphale. || Ibis rose (→ Gypaète, cit. 1). || Ibis rouge d'Amérique centrale.
1 Des essaims de petits serpents venimeux, nous disent les premiers historiens (…) eussent causé la ruine de l'Égypte, si les ibis ne fussent venus à leur rencontre pour les combattre et les détruire. N'y a-t-il pas toute apparence que ce service (…) fut le fondement de la superstition qui supposa dans ces oiseaux tutélaires quelque chose de divin ?(…) Hérodote avait très bien caractérisé l'ibis, en disant qu'il a le bec fort arqué et la jambe haute comme la grue; il en distingue deux espèces (…)
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, L'ibis.
2 (…) Rymphius n'était pas beau (…) son crâne, entièrement dénudé (…) surplombait un nez d'une prodigieuse longueur (…) configuration qui, jointe aux disques bleuâtres formés par les lunettes à la place des yeux, lui donnait une vague apparence d'ibis, encore augmentée par l'enfoncement des épaules : aspect tout à fait convenable (…) et presque providentiel pour un déchiffreur d'inscriptions (…) hiéroglyphiques. On eût dit un dieu ibiocéphale, comme on en voit sur les fresques funèbres (…)
Th. Gautier, le Roman de la momie, Prologue, p. 10.
3 Au loin passaient des hérons gris ou des ibis d'Égypte, le bec allongé, les pieds tendus, le corps aminci comme des javelots.
E. Fromentin, Une année dans le Sahel, p. 251.
2 Héron crabier.
➪ tableau Noms d'oiseaux.
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DÉR. Ibididés.
COMP. Ibiocéphale.
Encyclopédie Universelle. 2012.