honorariat [ ɔnɔrarja ] n. m.
• 1836; de honoraire
♦ Didact. Qualité, dignité d'une personne qui conserve le titre après avoir cessé d'exercer la fonction. Conférer, obtenir l'honorariat.
● honorariat nom masculin (de honoraire) Titre accordé, lorsqu'ils abandonnent leurs fonctions (généralement lors de la retraite), à certains fonctionnaires ou membres des professions libérales (avocat, professeur honoraire, etc.).
⇒HONORARIAT, subst. masc.
A. — Distinction conférée discrétionnairement à certains fonctionnaires ou à certains membres des professions libérales qui quittent définitivement leurs fonctions et qui leur permet de conserver leur titre et certaines prérogatives ou distinctions honorifiques. Briguer l'honorariat. Conférer l'honorariat à un ancien notaire, à un ancien professeur (Ac. 1935). M. Cassignol, ancien premier président, (...) comptait vingt-cinq ans d'honorariat (A. FRANCE, Orme, 1897, p. 41). L'honorariat est, pour ainsi dire, un lien moral qui rattache à ses anciennes fonctions un ancien préfet qui a bien mérité et qui s'est distingué par sa probité et son activité professionnelle. Ce titre honorifique est décerné par décret aux préfets placés hors des cadres d'activité ou admis à la retraite (BARADAT, Organ. préfect., 1907, p. 82).
— ARM. Position de l'officier de réserve qui a atteint la limite d'âge de son grade ou qui a été rayé des cadres pour blessure, maladie ou infirmité contractées en service. L'officier de réserve non admis à l'honorariat perd l'appellation de son grade le jour où il est libéré de toutes obligations militaires. L'officier de réserve admis à l'honorariat conserve l'appellation de son grade jusqu'à sa mort (LUBRANO-LAVADERA, Législ. et admin. milit., 1954, p. 76).
— P. compar. et p. plaisant. Tu es vanné. Moi sans l'être, tout inerme. Cerveau promu à l'honorariat. Impossible l'atteler à rien (VALÉRY, Corresp. [avec Gide], 1918, p. 463).
B. — Qualité d'une personne qui, sans exercer une profession, en reçoit le titre honorifique. J'avais accepté la sinécure, (...) comme qui dirait l'honorariat de la fonction de « chef de bureau de la presse » (VERLAINE, Œuvres compl., t. 5, Confess., 1895, p. 186). En vrai sage, il n'accepta pas son poste, se contenta de l'honorariat (BENOIT ds Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1935. Cf. honneur. Étymol. et Hist. 1. 1841 « temps pendant lequel on a exercé des fonctions honorifiques » (MOZIN-BIBER); 2. 1866 « qualité d'honoraire » (LITTRÉ). Dér. de honoraire; suff. -iat (NYROP t. 3, § 318).
honorariat [ɔnɔʀaʀja] n. m.
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♦ Didactique, administration.
1 Qualité, dignité de celui qui conserve un titre après avoir cessé d'exercer la fonction correspondante. || Conférer, obtenir l'honorariat. || Officier de réserve rayé des cadres mais bénéficiant de l'honorariat de son grade.
2 Titre accordé à certains fonctionnaires méritants lors de leur admission à la retraite. ⇒ aussi (en Belgique) Éméritat (2.).
Encyclopédie Universelle. 2012.