honoraires [ ɔnɔrɛr ] n. m. pl.
• 1747; au sing. 1592; lat. honorarium
♦ Rétribution accordée en échange de leurs services aux personnes exerçant une profession libérale. ⇒ appointements, émoluments. Les honoraires d'un médecin, d'un avocat, d'un cabinet juridique. — Dépassements d'honoraires (dans les professions médicales), par rapport aux tarifs de la Sécurité sociale.— Recevoir, toucher des honoraires, être payé sur honoraires (s'oppose à salaire) .
⊗ HOM. Honoraire.
● honoraires nom masculin pluriel (latin honorarium) Rétribution des personnes exerçant des professions libérales ; émoluments. ● honoraires (difficultés) nom masculin pluriel (latin honorarium) → appointements ● honoraires (homonymes) nom masculin pluriel (latin honorarium) honoraire adjectif honorèrent forme conjuguée du verbe honorer
honoraires
n. m. pl. Rétribution donnée aux personnes qui exercent des professions libérales. Les honoraires d'un médecin.
⇒HONORAIRES, subst. masc. plur.
Rémunération (fixée de gré à gré ou tarifée) due aux personnes exerçant une profession libérale en échange de leurs services. Honoraires d'un architecte, d'un avocat, d'un avoué, d'un ingénieur-conseil, d'un médecin, d'un notaire; recevoir des honoraires; verser des honoraires; note d'honoraires. Si j'avais été prêtre, je n'aurais jamais voulu accepter d'honoraires pour ma messe; j'aurais craint de faire comme le marchand qui livrerait pour de l'argent un sac vide (RENAN, Dialog. philos., 1876, p. 48). L'ordonnance du 19 octobre 1945, clé de voûte du système actuel de sécurité sociale, prévoit le remboursement (...) des honoraires médicaux. Or les assurés sociaux ne touchent en fait qu'une fraction très inférieure de leurs dépenses réelles (...). La situation trouve son origine dans l'écart entre le barème de remboursement et les honoraires effectivement réclamés par les médecins (MEYNAUD, Groupes pression Fr., 1958, p. 241) :
• La médecine, c'est ingrat. Quand on se fait honorer par les riches, on a l'air d'un larbin, par les pauvres on a tout du voleur. Des « honoraires »? En voilà un mot! Ils n'en ont déjà pas assez pour bouffer et aller au cinéma les malades, faut-il encore leur en prendre du pognon pour faire des « honoraires » avec? Surtout dans le moment juste où ils tournent de l'œil.
CÉLINE, Voyage, 1932, p. 328.
♦ Honoraires d'un auteur. ,,Sommes que l'on convient de remettre à un auteur, pour cession soit de la propriété d'un ouvrage, soit du droit d'en publier des éditions moyennant une redevance par exemplaire vendu ou tiré`` (Éd. 1913).
Rem. On relève de rares emplois au sing. L'honoraire est ce que le client doit, en sus des frais, à son avoué pour la conduite plus ou moins habile de son affaire (BALZAC, Illus. perdues, 1843, p. 582). L'honoraire forfaitaire journalier (Organ. hospit. Fr., 1957, p. 16).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Cf. honneur. Étymol. et Hist. 1597 sing. (DU VAIR, Œuvres, p. 793, éd. 1625 ds GDF. Compl.); 1771 sing. ou plur. (Trév.). Empr. au lat. imp. honorarium « rétribution d'une charge; honoraires, salaire; cadeau ».
ÉTYM. 1592, au sing. : lat. jurid. honorarium, neutre substantivé de l'adj. honorarius. → 1. Honoraire.
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1 (1592). Au sing. Vx. Rétribution honorable.
1 Pour honorer une profession au-dessus des arts mécaniques, on donne à un homme de cette profession un honoraire, au lieu de salaire et de gages qui offenseraient son amour-propre.
Voltaire, Dict. philosophique, Honneur.
♦ Honoraires (→ ci-dessous, cit. 3).
2 (1747, Voltaire). Au plur., ou, vx, au sing. Rétribution accordée en échange de leurs services aux personnes exerçant une profession libérale. ⇒ Appointement, émolument. || Les honoraires d'un médecin (cit. 9), d'un avocat, d'un avoué, d'un notaire (⇒ Vacation), d'un expert, d'un auteur (s'il s'agit d'un travail ne comportant pas de droits d'auteur). || Les honoraires d'un curé. || Honoraires variables, à la tâche; honoraires au forfait. || Honoraires fixes, réguliers. || Demander, recevoir, toucher des honoraires. — Note d'honoraires. || Partage d'honoraires. ⇒ Dichotomie.
2 Le grand desterham de Babylone envoya ici (…) un petit satrape, pour me faire étrangler (…) je lui demandai ce que pouvait lui valoir la commission de m'étrangler. Il me répondit que ses honoraires pouvaient aller à trois cents pièces d'or.
Voltaire, Zadig, XVI (1747).
3 L'honoraire est ce que le client doit, en sus des frais, à son avoué pour la conduite plus ou moins habile de son affaire. Le Fisc est pour moitié dans les frais, tandis que les honoraires sont tout entiers pour l'avoué.
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 914.
4 (…) vous m'obligeriez beaucoup en me comptant mes honoraires.
Balzac, César Birotteau, Pl., t. V, p. 465.
5 (…) il demandait au médecin des nouvelles de ses malades, et celui-ci le consultait sur la probabilité des honoraires.
Flaubert, Mme Bovary, II, IV.
6 (…) les avoués, pour corser leurs notes d'honoraires, ajoutent aux dossiers de leurs clients des conclusions sur papier timbré qui sont taxées fort cher.
G. Duhamel, Salavin, I, XVIII.
7 Je suis donc d'avis (…) d'imputer sur nos dépenses annuelles des honoraires fixes (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXII, p. 189.
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HOM. 1. Honoraire.
Encyclopédie Universelle. 2012.