herboriser [ ɛrbɔrize ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1611; arboriser 1534; de herboriste
♦ Recueillir des plantes là où elles poussent spontanément, soit pour les étudier, en faire un herbier, soit pour utiliser leurs vertus médicinales. Botaniste qui herborise.
● herboriser verbe intransitif (de herboriste) Recueillir des plantes sauvages soit pour les étudier, soit pour en faire un herbier, des tisanes, etc.
herboriser
v. intr. Cueillir des plantes pour les étudier, constituer un herbier ou les employer en herboristerie.
⇒HERBORISER, verbe intrans.
Recueillir des plantes dans la nature pour les étudier, les collectionner ou pour utiliser leurs propriétés thérapeutiques. Herboriser dans la campagne, dans la montagne. Il herborise, chemin faisant, et ramasse sur les bords de la route les plantes sauvages dont il assaisonne son pain (ABOUT, Grèce, 1854, p. 24) :
• Il faisait trop bon pour herboriser. Dès que je me penchais vers une fleur, le parfum qui en émanait (et qui avait filtré à travers l'eau de pluie dont les corolles regorgeaient encore), me rafraîchissait le visage; il laissait ainsi sur mes lèvres ce goût de miel et d'amertume que contient toujours le suc des plantes sauvages.
BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 65.
♦ Au fig. Je n'ai plus qu'un plaisir, j'analyse, j'herborise, je suis un naturaliste des esprits. — Ce que je voudrais constituer, c'est l'histoire naturelle littéraire (SAINTE-BEUVE, Pensées, 1869, p. 50).
— Emploi trans., rare. Nous allions dans le bois de Meudon herboriser des vénéneux (LABICHE, Célimare, 1863, I, 6, p. 15).
♦ Au fig. On sent un homme qui herborise l'histoire (GONCOURT, Journal, 1863, p. 1329). Il y rencontre [dans l'âme de la femme et de la jeune fille moderne], il y herborise des florescences vénéneuses (COLETTE, Jumelle, 1938, p. 51).
REM. Herborisant, subst. masc. Celui qui herborise. Cette contrée est la plus riche de l'Europe pour les herborisants (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, En voy., 1883, p. 326). Je me laissai absorber de plus en plus par la botanique (...). J'en appelai aux plus rococos des herborisants, à Linné lui-même (JAMMES, Mém., t. 2, 1922, p. 8).
Prononc. et Orth. : [], (il) herborise []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1534 arboriser « recueillir des plantes pour les étudier, les collectionner ou les vendre » (RABELAIS, Gargantua, éd. R. Calder, chap. XXI, ligne 238); 1611 herboriser (COTGR.); en partic. 1634 « soigner au moyen de plantes » (La rencontre de Gautier Garguille avec Tabarin ds G. GARGUILLE, Chansons, éd. E. Fournier, p. 180). Dér. de herboriste; suff. -iser; les formes en ar-, encore attestées ds Trév. 1752 et PLATT, Dict. lang. vicieux, 1835, pp. 39-40, résultent des hésitations en m. fr. entre ar- et er- (FEW t. 4, p. 408b); v. aussi herboriste. Fréq. abs. littér. : 52.
herboriser [ɛʀbɔʀize] v. intr.
ÉTYM. 1611; arboriser, 1534, Rabelais; de herboriste.
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♦ Recueillir des plantes là où elles poussent spontanément, soit pour les étudier, en faire un herbier, soit pour utiliser leurs vertus médicinales. || Herboriser pour étudier la botanique. ⇒ Arboriser (vx), botaniser; → Épuiser, cit. 8. || Il est parti herboriser dans les prés. — Trans. || Herboriser des plantes (→ Envoi, cit. 1, Rousseau).
1 C'était, comme je crois l'avoir dit, un paysan de Moutru, qui, dans son enfance, herborisait dans le Jura, pour faire du thé de Suisse, et qu'elle avait pris à son service à cause de ses drogues, trouvant commode d'avoir un herboriste dans son laquais.
Rousseau, les Confessions, V.
2 Car elle s'occupait de botanique. Certains jours elle partait herboriser, portant en bandoulière sur ses robustes épaules une boîte verte qui lui donnait l'aspect bizarre d'une cantinière; elle passait entre son herbier et sa « loupe montée » le temps que lui laissaient les soins domestiques.
Gide, Isabelle, VI.
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DÉR. Herborisateur, herborisation, herboriseur. V. Herborisé.
Encyclopédie Universelle. 2012.