héliotrope [ eljɔtrɔp ] n. m.
• eliotropie 1372; lat. d'o. gr. heliotropium « pierre précieuse » et « tournesol »
1 ♦ Plante à feuilles alternes et persistantes, à fleurs odorantes (borraginacées), des régions chaudes et tempérées. L'héliotrope d'Europe, à fleurs blanches. L'héliotrope du Pérou, à petites fleurs bleues ou lilas. « L'héliotrope mauve aux senteurs de vanille » ( Noailles). Parfum à l'héliotrope.
2 ♦ Minér. Calcédoine à fond verdâtre jaspé de veines rouges.
● héliotrope nom masculin Herbe ornementale (borraginacée) aux petites fleurs odorantes, bleues ou blanches, réunies en cymes. (Il lui faut de la chaleur et beaucoup d'eau.) Variété de calcédoine vert foncé, tachée de rouge et opaque. ● héliotrope (difficultés) nom masculin Genre Masculin : un héliotrope.
héliotrope
n. m. et adj.
d1./d Plante vivace (Fam. borraginacées) à fleurs odorantes, commune dans les régions chaudes et tempérées.
|| adj. Plante héliotrope, dont la fleur se tourne vers le soleil.
d2./d MINER Calcédoine verte veinée de rouge.
⇒HÉLIOTROPE, subst. masc.
I. A.— BOT. Plante de la famille des Borraginacées, dont les fleurs blanches, mauves ou violettes, sont extrêmement odorantes. La verrucaire, en gréco-français héliotrope, tourne aussi selon le soleil ses odorantes fleurs violettes (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 191). L'héliotrope mauve aux senteurs de vanille Emplissait l'air penchant d'évanouissement (NOAILLES, Ombre jours, 1902, p. 25).
— Emploi adj.
♦ [En parlant d'une plante] Qui tourne ses fleurs vers le soleil. (Ds Ac. 1835-1935, LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Lexis 1975).
♦ Dont la couleur évoque celle de l'héliotrope. Robe de chambre de foulard héliotrope tout ruché de vieux point (GYP, Mme la Duchesse, 1893, p. 244).
B. — MINÉR. Calcédoine de couleur verte, tachetée de rouge. L'héliotrope ou jaspe sanguin offre un fond vert avec de belles taches rouges (WURTZ, Dict. chim., t. 2, 1er vol., 1873, p. 81).
II. — OPT. ,,Instrument propre à renvoyer les rayons solaires à grandes distances et utilisé dans l'arpentage géodésique`` (Forest. 1946).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. XIIe s. « pierre précieuse » elyotrope (Lapidaire Marbode, 121 ds T.-L.); 1611 heliotrope (COTGR.); 2. XIIe s. « plante » elyotrope (Lapidaire Marbode, 121 ds T.-L.); 1372 [ms. XVe s.] elitropie (CORBICHON, Propr. des choses, B.N. 22533, f° 270a ds GDF. Compl.); 1546 heliotrope (RABELAIS, Le Tiers Livre, éd. M. A. Screech, ch. 50, p. 335); 3. 1840 « instrument de physique » (Ac. Compl. 1842). B. Emploi adj. 1. 1803 bot. « qui se tourne vers le soleil » (BOISTE); 2. 1892 « couleur » (La Mode Pratique, t. I, p. 134, fig. 8 : robe de drap héliotrope très pâle). A 1 et A 2 empr. au lat. heliotropos (-pus) doublet de heliotropium, empr. lui-même au gr. , doublet de « nom d'une pierre » et « nom de plante » (v. TLL s.v., et ANDRÉ Bot.); A 3 et B 1 composé de l'élém. hélio- et de l'élém. -trope; B 2 issu par évolution de A 2. Fréq. abs. littér. : 70.
1. héliotrope [eljɔtʀɔp] n. m. et adj.
ÉTYM. 1546, Rabelais; eliotropie, 1372; elyotrope, XIIe, aux sens 1 et 2; lat. heliotropium « pierre précieuse », du grec hêliotropion, même sens, de hêliotropios, de hêlios « soleil » et trepein « tourner », d'où « (plante) qui se tourne vers le soleil ». → Tournesol (autre plante). Cf. adj. plante héliotrope (1812).
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1 Bot. et cour. Plante dicotylédone (Borraginées) annuelle ou vivace, à feuilles alternes et persistantes, à fleurs odorantes (blanches, mauves, violettes) dont de nombreuses espèces croissent dans les régions chaudes et tempérées du globe. || L'héliotrope d'Europe, à fleurs blanches, communément appelé tournesol, herbe aux verrues, herbe de Saint-Fiacre ou herbe aux chancres. || L'héliotrope du Pérou, à petites fleurs bleues ou lilas, cultivé pour son parfum suave qui rappelle celui de la vanille.
1 Et comme les naturalistes remarquent que la fleur nommée héliotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour (…)
Molière, le Malade imaginaire, II, 5.
2 Une odeur fine et suave d'héliotrope s'exhalait d'un petit carré de fèves en fleurs (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. I, p. 269.
3 L'héliotrope mauve aux senteurs de vanille (…)
Anna de Noailles, l'Ombre des jours, Attendrissement.
4 Vous savez bien que c'est quand ils sont tout mouillés par la pluie qu'on sent vraiment l'odeur fraîche des lilas, tandis que l'héliotrope ne donne tout son parfum, qui est si doux, qu'au soleil.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 263.
➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
♦ Adj. (1892). De la couleur violette des fleurs d'héliotrope. || Une robe héliotrope. || Des robes héliotrope.
2 (XIIe). Minér. Calcédoine à fond verdâtre jaspé de veines rouges.
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DÉR. Héliotropine.
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2. héliotrope [eljɔtʀɔp] n. m.
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♦ Techn. (Vx). Miroir, plan réfléchissant les rayons solaires, destiné à faire des signaux. || L'héliotrope de Gauss.
Encyclopédie Universelle. 2012.