habitable [ abitabl ] adj.
• v. 1150; lat. habitabilis
1 ♦ Où l'on peut habiter, vivre. Planète habitable. Maison, logement habitable, en bon état, salubre. « Quand j'étais misérable, marchant dans la pluie ou le vent, la plus petite anfractuosité, le moindre abri devenait habitable » (Genet). — Sous un tel régime politique, ce pays n'est plus habitable. ⇒ vivable.
2 ♦ Disponible pour être habité. Surface habitable : surface intérieure d'un logement après déduction des surfaces occupées par les éléments d'architecture (opposé à surface au sol).
⊗ CONTR. Inhabitable.
● habitable adjectif (latin habitabilis) Où l'on peut habiter, vivre. Où il y a suffisamment de place pour les occupants : Une voiture parfaitement habitable pour quatre personnes. ● habitable (synonymes) adjectif (latin habitabilis) Où l'on peut habiter, vivre.
Synonymes :
- logeable
Contraires :
habitable
adj.
d1./d Qui peut être habité. Logement habitable immédiatement.
d2./d Où l'on peut vivre. La région n'est pas habitable.
⇒HABITABLE, adj.
A. — [En parlant d'un logement en état] Où l'on peut habiter. Chambre, comble, demeure, logis, logement habitable. Nous quittions un local que nos soins avaient rendu habitable pour nous retrouver dans des lieux démunis et malpropres où bien souvent manquaient jusqu'aux planchettes sur quoi étaler nos paillasses (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 265) :
• Cette maison, bâtie en granit et élevée d'un étage, est au milieu de l'herbe. Elle n'a rien d'une ruine. Elle est parfaitement habitable. Les murs sont épais et le toit est solide. Pas une pierre ne manque aux murailles, pas une tuile au toit.
HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 149.
B. — P. ext. [En parlant d'un espace] Où l'on peut vivre. Synon. accueillant, hospitalier. Monde, terre, univers habitable. Les gens riches préfèrent avoir des maisons et des établissements dans la ville, parce que la saison des eaux, qui est la seule où la campagne est habitable, leur procure des agréments dont ils veulent profiter, et que ces belles campagnes sont inhabitables dans les hivers ou à la fin de l'automne (MAINE DE BIRAN, Journal, 1816, p. 201). Une forêt habitable et ouverte sous ses lourds ombrages immobiles (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 177).
— Au fig. Tu tiens à des choses, tu crois à des valeurs. Alors tu devrais nous montrer ce qu'il y a d'aimable sur cette terre. Et aussi la rendre un peu plus habitable en écrivant de beaux livres (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 136).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1155 abitable (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 683). Empr. au lat. habitabilis de même sens. Fréq. abs. littér. : 179. Bbg. DELB.Matér. 1880, p. 161.
habitable [abitabl] adj.
ÉTYM. V. 1160; lat. habitabilis, de habitare. → Habiter.
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1 Où l'on peut habiter, vivre. || L'homme a conquis toute l'étendue habitable de la terre (⇒ Œkoumène; → Éther, cit. 6; frontière, cit. 3). — Maison, logement habitable, en bon état, salubre, etc. || Aménager une pièce pour la rendre habitable. || Immeuble, château qui n'est plus habitable (→ Cloporte, cit. 2). — Sous un tel régime politique ce pays n'est plus habitable. ⇒ Vivable.
1 Le pays avait changé. Cette petite bourgade de Kamsk est comme une île, habitable et saine, située au milieu de l'inhabitable contrée.
J. Verne, Michel Strogoff, p. 222-223.
2 (…) c'était comme une maison où on ne va qu'aux vacances. C'est à peine habitable.
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 447.
3 Quand j'étais misérable, marchant dans la pluie ou le vent, la plus petite anfractuosité, le moindre abri devenait habitable.
J. Genet, Journal du voleur, p. 179.
2 Disponible pour être habité, occupé. a Admin. || Surface habitable (d'un logement), surface de plancher construite, après déduction des surfaces occupées par les éléments d'architecture, etc. — Le prix du mètre carré habitable. b (Véhicule). Qui peut être occupé par un certain nombre de personnes. || Voiture habitable pour cinq personnes.
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CONTR. Inhabitable.
DÉR. Habitabilité.
Encyclopédie Universelle. 2012.